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Sport Publié le samedi 10 septembre 2011 | Le Mandat

Election à la Fif : Les programmes vont parler aujourd’hui

L’Assemblée élective à la présidence de la Fif se tient aujourd’hui, à la Caisse de stabilisation du Plateau (9heures). Seront face-à-face, Sidy Diallo et Salif Bictogo. Un moment solennel pour l’avenir du football ivoirien. L’erreur est donc interdite pour les électeurs.

Les enjeux du scrutin

Plus que quelques heures, et ce sera fini. Fini ce long feuilleton relatif au renouvellement des instances de la Fif. Dans la foulée des désistements tous azimuts au profit du candidat Sidy Diallo, et de l’échec du consensus à plusieurs reprises, l’heure est venue pour que les urnes tranchent. A partir d’aujourd’hui donc, à moins d’un revirement de dernière minute (ce qui n’est pas à exclure), les clubs et autres groupements d’intérêt qui votent vont décider du sort du football ivoirien, pour les quatre prochaines années. Autant dire que l’enjeu est de taille. C’est l’avenir du ballon rond qui va se jouer dans les locaux de la Caisse de Stabilisation, au Plateau. Jacques Anouma, le président sortant, a haussé l’équipe nationale à un niveau de respectabilité qui exige de son successeur un impératif, à savoir franchir un cap. Autrement dit, maintenir l’équipe nationale dans le gotha du football africain et mondial, mais surtout relancer le football local, plus que jamais grabataire depuis des années. « A l’A.g.e, je voterai le meilleur projet de développement du football», avait prévenu Cyrille Domoraud, dans ces colonnes, au sortir de l’acte1 de l’Assemblée mixte.

Aligné derrière Salif Bictogo dès le lancer du bouchon, l’ancien international ivoirien a basculé dans le camp adverse, par la suite. Certainement qu’il s’est rendu compte de la teneur du programme proposé par Sidy Diallo. Si ce n’est qu’il a réalisé avoir fait un choix contre nature, comme dirait l’autre. En effet, après l’avoir côtoyé pendant de longues années, Domoraud était bien placé pour savoir que l’ancien patron de l’équipe nationale était son allié idéal. Ou du moins, l’homme idéal pour diriger la Fif.

Quand la balance penche du côté de Sidy

Disons que l’ancien patron des sélections nationales et ses hommes se sont assignés la noble mission de redynamiser le football local en perte de vitesse. A travers un programme révolutionnaire, détaillé, précis et chiffré, qui montre tout le sérieux de l’homme et le réalisme de son projet. Là où l’innovation de son adversaire se résume au don de car à chaque club. Pas convainquant, à la vérité, car les associations sportives, comme l’a bien relevé Sidy Diallo, ont besoin d’une chose pérenne, dans la perspective de leur professionnalisation, de leur autonomie. C’est pourquoi, entre autres actions d’envergure, il propose des terrains à 40 clubs (au cours du premier mandat) pour permettre à ceux-ci d’avoir un patrimoine dont ils pourraient se servir pour contracter des prêts. A raison de 10 terrains par an. Chaque ouvrage étant estimé à 20 millions de F Cfa. Budgétisé, le projet est viable et pratique, expliquent ces concepteurs. Aussi, en mettant les anciens footballeurs, les entraîneurs, les médecins et les arbitres au centre de leur programme d’actions, la liste « continuer, fédérer et réussir » a, d’évidence, mis toutes les chances de son côté. « Programme, contre programme, il n’y a pas photo. Sidy Diallo a, de loin, le meilleur projet de gestion. C’est chiffré et précis. A partir de là, on en voit la faisabilité. Par contre, en face, rien de concret n’a été proposé », compare un membre de la Direction technique nationale (Dtn) que nous avons rencontré, jeudi, lors du lancement d’un tournoi des centres de formation dans les jardins de l’Hôtel communal de Cocody. La composition des différentes équipes en compétition constitue, en outre, une base d’appréciation. Sidy Diallo, avec une vision globale de la gestion, a concocté un savant dosage entre pratiquants du football, anciens membres de la Fédération et personnalités aux compétences avérées qui auront des missions bien précises dans le comité exécutif. Salif Bictogo et ses pairs ont, quant à eux, échafaudé une équipe de 18 clubs. Toute chose qui rime avec déséquilibre. «On ne peut pas composer une équipe de football avec uniquement des attaquants ou des défenseurs », ironise le camp Sidy, pour montrer la faille de cette conception, considérée à tort comme la meilleure.

Le camp Bictogo s’affole

Ils avaient brandi l’étendard de la victoire. Peut-être trop tôt ! Croyant que la notion de Conférence des présidents était suffisante pour s’offrir une ballade de santé. « Il n’y a rien en face », semblaient-ils dire, en douceur, sourire en coin. Mais, au fil des jours et à l’épreuve du terrain, la tendance s’est plus ou moins inversée. Les électeurs ont soupesé les deux programmes de gestion proposés par les postulants au fauteuil présidentiel ; ils se sont rendus à l’évidence. En témoignent les désistements de Cyrille Domoraud et de Koné Abdoulaye dans les dernières encablures de la ligne d’arrivée. Dieu seul sait s’ils constituent la face visible de l’iceberg. Ils sont nombreux, en réalité, les clubs ouvertement attachés à Bictogo, mais dont le cœur bat pour Sidy Diallo. C’est cette réalité qui fait perdre la sérénité aux « présidents de clubs ». Salif Bictogo ne s’est pas empêché d’attaquer frontalement, Cyrille Domraud dans la presse. Relevant son supposé manque de sérénité qui aurait, à l’époque, coûté la victoire à l’équipe nationale. Bien avant lui, Roger Ouégnin, Pca de l’Asec Mimosas qui se gargarise de son statut de super dirigeant, avait pourfendu ses adversaires. En les traitant de petits dirigeants ou de profanes. En face, Sidy, en dehors du stress de l’heure fatidique, est serein. Ainsi que toute l’équipe. Des signes qui ne trompent pas. Et qui devraient se traduire dans les faits, aujourd’hui. Logiquement.

MARTIAL GALE
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