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Politique Publié le samedi 10 septembre 2011 | Nord-Sud

De 2002 à 2011 FN : la longue marche vers la démocratie

La lutte engagée en 2002 par les mouvements de l’ex-rébellion ivoirienne s’est soldée par une victoire de la démocratie sur les dérives autocratiques de l’ancien régime au pouvoir.

La marche aura été longue mais son aboutissement n’a pas manqué de réjouir plus d’un Ivoirien. C’est que, à l’origine de l’offensive militaire engagée, en mars 2011 par le Premier ministre, ministre de la Défense d’Alassane Ouattara, pour chasser du pouvoir, Laurent Gbagbo, il y avait, une soif de démocratie portée par Guillaume Soro et ses compagnons.

En réalité, c’est de septembre 2002 que date la révolution qui a permis aux Ivoiriens de remettre leur pays sur les rails de la démocratie. Quand Guillaume Soro et ses hommes prennent les armes, à cette période, c’était déjà pour combattre le déni de nationalité et de citoyenneté de milliers de leurs compatriotes. Malheureusement, il y a eu peu de personnes pour croire à la cause pour laquelle ils ont décidé de s’offrir en sacrifice, en prenant les armes pour défier Laurent Gbagbo. Nonobstant la justesse de la cause pour laquelle ils ont décidé de lutter, les leaders du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (Mpci), du Mouvement populaire du grand-Ouest (Mpigo) et le Mouvement pour la justice et la paix (Mjp) n’ont pas hésité à taire les armes pour donner une chance aux pourparlers initiés par la communauté internationale et dont le premier épisode important sera la table-ronde de Linas-Marcoussis (Paris). Pour permettre la mise en œuvre des accords arrachés au régime de la ‘’Refondation’’ à Linas-Marcoussis, les trois mouvements rebelles ivoiriens n’hésitent pas à faire alliance avec d’autres parties prenantes à la table-ronde de Paris. Une alliance qui n’était pas du goût de Laurent Gbagbo qui n’attendait que le moment propice pour en découdre avec l’ex-rébellion. Il a d’ailleurs cru ce moment arriver lorsqu’en mars 2004, la coalition de signataires de l’accord de Linas-Marcoussis décide de manifester à Abidjan pour exiger une accélération de la mise en œuvre de l’accord. La répression de cette manifestation fera des centaines de morts. Non content d’avoir tué autant de personnes, le clan Gbagbo remettra le couvert en novembre 2005. Les troupes de l’ancien homme fort d’Abidjan attaquent les positions des FN à Bouaké et dans plusieurs localités du pays. Au cours de l’attaque, neuf soldats français trouveront d’ailleurs la mort. En dépit de ces actes de barbarie, Guillaume Soro et ses hommes ne manquent pas de saisir en début 2007, la main tendue de Laurent Gbagbo. S’engagent entre les deux camps ennemis, des discussions au Burkina-Faso qui aboutissent, en mars de la même année, à l’accord de Ouagadougou. Sauf que là encore, la démarche des Forces nouvelles ne plaira pas à tout le monde, notamment dans le camp des opposants à M. Gbagbo. C’est à peine que Guillaume Soro, devenu Premier ministre, et ses amis ne sont pas taxés de traîtres. Alors qu’il se rendait, en juin 2007, à Bouaké, son fief, pour présider une cérémonie de redéploiement des magistrats ivoiriens, Guillaume Soro échappe à la mort. L’avion présidentiel qui le transporte avec plusieurs collaborateurs et des journalistes ivoiriens, est la cible d’une attaque à la roquette. Loin d’être découragé, le secrétaire général des Forces nouvelles donne plus d’entrain à sa mission de maître d’œuvre du processus de retour à la paix. Après avoir réussi à relancer plusieurs chantiers qui conduisent à cette paix-là, Guillaume Soro donne l’espoir aux Ivoiriens de pouvoir enfin aller aux urnes pour se choisir démocratiquement un président. Ce sera chose faite les 31 octobre et 28 novembre 2010. Et, malgré le climat apaisé dans lequel les deux tours du scrutin se sont déroulés, le président sortant et son clan refusent de se plier au verdict des urnes. Guillaume Soro et les Forces nouvelles sont désignés ennemis publics numéro un par les refondateurs. Au nom du sens des responsabilités auxquelles ils n’ont jamais renoncé, les Forces nouvelles engagent la révolution à l’ivoirienne qui finira par emporter le chef de file de la refondation. La démocratie ivoirienne est sauve. Guillaume Soro et ses hommes peuvent donc se retrouver pour faire le bilan de leurs actions et se congratuler.

Marc Dossa
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