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Société Publié le mardi 13 septembre 2011 | Nord-Sud

Filières agricoles / café-cacao, cajou, coton … : Les exportations de produits bruts vont être interdites

© Nord-Sud
Un planteur ramassant les grains de café, dans une plantation de café et de cacao, à Divo.
«Quelles réformes pour la relance du secteur agricole». C’est sur ce thème que le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly a planché lundi à Abidjan dans le cadre de la communication gouvernementale.


L’Etat ivoirien veut renforcer l’organisation économique de son secteur agricole. Cette remise en ordre devrait accroître, non seulement le rôle de la puissance publique mais également celui des acteurs à la base. «Il nous faut, pour la valorisation du métier d’agriculteur, élaborer et faire adopter une loi portant définition et statut du métier d’agriculteur», explique le ministre de l’Agriculture. Selon Mamadou Sangafowa Coulibaly, un autre texte viendra réglementer et encadrer les interventions des projets publics et privés dans l’intérêt bien compris des parties. Mais pour assurer une cohérence et une stabilité de la gouvernance du secteur, reconnaît M. Coulibaly, il va falloir élaborer et faire adopter une loi d’orientation agricole. Cette loi aura pour objet de définir les acteurs du secteur, de répartir les responsabilités entre eux et d’arrêter les choix stratégiques de l’ensemble du système de production agricole. Mais l’une des mesures importantes envisagées par le ministre est d’interdire les exportations à l’état brut des produits agricoles qui n’ont pas vocation à être consommés ou utilisés en l’état. «Nous voulons rattraper notre retard dans la transformation de nos produits agricoles», ajoute-t-il, précisant que la mesure interviendra dans un délai à fixer filière par filière, de manière participative. L’autre volet des réformes-clés concerne le système de représentativité et de professionnalisation du monde paysan. En effet, la faiblesse persistante de l’organisation professionnelle agricole et l’illégitimité manifeste des représentants du monde paysan sont des facteurs qui nuisent au secteur plutôt que de le servir. «Cette illégitimité des représentants des producteurs prive également les pouvoirs d’interlocuteurs crédibles pour la formulation et l’implémentation de politiques permanentes », affirme le ministre de l’Agriculture. Sur ce chantier, l’essentiel des réformes seront orientées vers le renforcement de ces organisations. Elles verront leurs structures de gestion réformées pour assurer aux producteurs un prix minimum garanti et les protéger des fluctuations trop prononcées des cours internationaux. La réforme permettra par un système de mise à marché adéquat, de vendre les productions aux meilleurs prix et réserver au moins 50 % du prix Caf aux paysans. Dans le cadre de cet assainissement du mouvement coopératif et conformément à l’article 13 du décret d’application de la loi coopérative n° 97-721 du 23 décembre 1997 en vigueur, M. Coulibaly a déjà instruit les responsables des coopératives, des unions et fédérations de coopératives à régulariser leur gestion de sorte à améliorer le fonctionnement des marchés agricoles. «Le but ultime, c’est une agriculture performante, performante en coût de production et en qualité, une agriculture rentable pour les producteurs bien formés », a souligné le ministre, s’engageant par ailleurs à permettre à l’Etat ivoirien à atteindre la sécurité alimentaire en matière de riz à l’horizon 2015 avec plus 1,8 million de tonnes produits.

Lanciné Bakayoko
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