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Politique Publié le jeudi 15 septembre 2011 | Le Temps

La leçon de Gbagbo à un Français qui méprise l’Afrique

© Le Temps
Annan, Tutu et Robinson rendent visite à Gbagbo à Korhogo
Les membres du groupe dit des Elders (Anciens) Kofi Annan, Desmond Tutu et Mary Robinson, sont arrivés lundi matin à Korhogo, dans le nord de la Côte d`Ivoire, pour rencontrer le président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, placé en résidence surveillée
Dans sa lettre à Nicolas Sarkozy de son camp de déportation à Korhogo, le Président Laurent Gbagbo a mentionné la tendance de l’actuel président français à considérer que «les Africains sont de grands enfants». Il souligne là tout le mépris que ce dernier manifeste à l’égard du continent noir. Sarkozy, plusieurs siècles après l’abolition de l’esclavage et 50 ans après les indépendances africaines, se distingue comme le plus grand négrier des temps modernes. Un homme qui n’a aucun respect pour les «Nègres» qui, pour lui, doivent être soumis, exploités, bafoués dans leur dignité, humiliés. Pour Sarko, il faut nier aux Africains le droit d’être des Hommes libres. Il reste dans la droite ligne de l’idéologie esclavagiste de son ancêtre, l’écrivain français Arthur de Gobineau qui présenta ses thèses dans son «Essai sur l’inégalité des races». Lesquelles thèses furent reprises par le colonialiste Jules Ferry qui préconisa une théorie raciste qui méprisait les Noirs. Afin de cacher ces abjections, l’impérialisme occidental, à travers les siècles, a mis en avant un «soi-disant humanisme» assorti d’une injurieuse prétention civilisatrice pour justifier ses campagnes d’invasion et d’asservissement des pays africains. Aujourd’hui, Sarkozy, pour justifier ses guerres contre la Côte d’Ivoire puis la Lybie, ose parler de la «responsabilité de protéger». Responsabilité par rapport à quoi ? Protéger qui de qui ? A Abidjan, Sarkozy s’est vidé de sa haine de Laurent Gbagbo, le président nègre devenu trop indépendant vis-à-vis du maître blanc. A Tripoli, le négrier entendait réduire à néant les ambitions du guide libyen pour une Afrique unie et forte de ses propres ressources, qui ne lèche pas les bottes du colon. Le personnage de Sarkozy n’a certainement par la dimension d’un De Gaule qui, lui, savait apprécier «l’amour d’un président pour son peuple». Ce qui n’a rien à voir avec l’amour propre qui aveugle Sarkozy, au point de le pousser à engager l’Armée française dans toutes sortes d’aventures hasardeuses et pour lesquelles il répondra très probablement devant la justice française, lorsqu’il partira par la petite porte de la présidence, dans quelques mois tout au plus. L’Histoire sait se montrer implacable pour ceux qui la violent.

K. K.M.
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