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Société Publié le lundi 19 septembre 2011 | Le Nouveau Réveil

Désiré Gnonkonté (maire de Taï) : «C’est devenu un conflit intercommunautaire»

Le ministre Gnonkonté Désiré est le maire de la commune de Taï, et le délégué départemental PDCI de Guiglo. Il réagit ici aux événements de Taï.


M. Le Ministre, que se passe-t-il exactement à Taï et comment vous y faites face ?
D’abord, ce sont des assaillants qui son venus du Liberia pour attaquer le village et il y a eu des morts. Le Gouvernement a été saisi très tôt le matin. Mais, les choses ont évolué rapidement. Les allogènes qui ont estimé avoir été attaqués par les autochtones, puisque les gens qui avaient fui s’étaient armés de fusils et de machettes, s’en sont pris aux autochtones dont ils ont brûlé les maisons et ils en ont tués certains. Voilà la situation telle qu’elle se présente. Aujourd’hui, il y a un conflit intercommunautaire, entre les autochtones et les allogènes qui ont fui pour se refugier soit en brousse soit à Taï ville. On se demande comme cela s’est fait qu’après, les gens soient allés, dans la journée du vendredi à Nigré (s/p de Djiritou, à environ 500 m de Zriglo) pour rattraper des jeunes qui ont fui pour les tuer. Dans la nuit de vendredi à samedi, ils attaquent Zéguéwla, un autre village autochtone dont ils brûlent les habitations. Je m’interroge encore. Après Zéguéwla, ça devait être Sakré. Depuis le samedi, je suis en contact avec les chefs de toutes les communautés pour que le calme revienne. Heureusement que pour l’instant, c’est l’accalmie à Sakré, mais les gens ont beaucoup peur.

Quel appel lancez-vous ?

Je voudrais appeler la population à garder son calme. Les autorités gouvernementales ont été saisies. Elles ont décidé de prendre des dispositions pour assurer leur sécurité. On est en train de voir ce qui va être fait. Mais que tout le monde garde le calme. Je demande aux non autochtones de ne pas mettre de facto tout ce qui leur arrive sur le dos de leurs tuteurs. Ceux qui ont attaqué viennent du Liberia. Même si on parle la même langue, nous ne répondons pas de leurs actes. C’est une situation que nous subissons tous. On ne doit donc pas s’en prendre aux populations sur place. Après, les enquêtes doivent être menées pour qu’on tire les responsabilités.

Propos recueillis par Eddy PEHE
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