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Politique Publié le mardi 20 septembre 2011 | Le Mandat

Interview, Elections législatives /Henri Konan Bédié tranche : “Le Pdci et le Rdr iront aux législatives en rangs dispersés”

© Le Mandat Par DR
2è tour de la présidentielle: Alassane Ouattara investi candidat du RHDP
Mercredi 10 novembre 2010. Abidjan. Photo: Former Ivorian president and president of the Democratic Party of Ivory Coast (PDCI) Henri Konan Bedie (2nd R), Former Ivory Coast Prime Minister and Head of the `Rassamblement des republicains` (RDR) party Alassane Dramane Ouattara (2nd L), president of the Union for Democracy and Peace (UDPCI) Albert Mabri Toikeusse (R) and president of the `Mouvement des Forces d`Avenir` (MFA) Anaky Kobena are pictured on November 10, 2010 in Abidjan after the inauguration of Ouattara, as the Rally of Houphouetists for Democracy and Peace (RHDP) party candidate, for the second round in the Ivorian presidential elections, to take place on November 28, 2010.
Je pourrai diriger encore le Pdci et le Rhdp
Le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, s’est exprimé hier, lundi, sur Rfi. Le leader du Rassemblement des Houphouëtistes a, au cours de cet entretien, mis fin aux supputations sur la manière dont les partis membres du Rhdp devraient aborder les prochaines législatives. Pour le Sphinx de Daoukro, le Pdci et son allié du Rdr iront à ces échéances séparés mais pas opposés. HKB a aussi précisé qu’il pourra encore diriger le Pdci et le Rhdp, bien qu’il ait annoncé son dernier combat en 2010.

Président Henri Konan Bédié, bonjour ! Les législatives sont prévues le 11 décembre. Vos candidats et ceux du Rdr se lancent dans la bataille en rangs dispersés. Vous le regrettez ?
Non, nous allons à ces élections, Rdr et Pdci, en rangs dispersés et non en rangs opposés, puisque nous avons les mêmes objectifs quant à la reconstruction de la Cote d´Ivoire. Nous sommes partenaires du Rdr et des autres partis qui constituent, avec nous, le Rhdp.

Le projet de fusion évoqué durant le deuxième tour, lorsque vous avez apporté votre soutien à Alassane Ouattara, est-il toujours à l´ordre du jour ?
Le projet de fusion est toujours à l´ordre du jour, cela après les élections générales.

Avez-vous une date en vue ?
Je pense que c´est tard dans l´année 2012.
Qu´est-ce qui distingue les candidats Pdci des candidats Rdr, au-delà de leurs assises régionales respectives ?
Pas grand-chose en ce sens que nous avons un programme commun de gouvernement.

Vous avez dit que 2010 était votre dernier combat électoral à titre personnel. Avez-vous déjà désigné un successeur ?
Un successeur pour quoi faire ? Non, je pense que ce que j´ai dit ne s´applique pas au Pdci ni au Rhdp qui sont des partis politiques que je pourrai continuer à diriger, même après les élections, en cas de fusion des partis.

Vous allez donc, si nécessaire, faire campagne ?
Dans ma carrière, généralement, je ne suis jamais candidat. Je suis porté par les autres.

Il est néanmoins prévu que la Primature revienne à un responsable issu des rangs du Pdci à l´issue des législatives. Avez-vous une idée de la personne qui pourrait occuper ce poste ?
Non, de toutes façons, ce ne sont pas les compétences qui manquent en Côte d´Ivoire.

On parle beaucoup d´Ahoussou Kouadio Jeannot, le ministre de la Justice ...
Il ne faut pas personnaliser ce genre de chose. Pour ce poste, il y a beaucoup de compétences en vue.

En attendant, c´est Guillaume Soro qui est aux manettes. Il était indispensable de le
maintenir au poste de Premier ministre pour la stabilité du pays ?
Absolument ! Parce que Guillaume Soro est notre interface pour discuter avec les forces anciennement rebelles qui ont d´ailleurs libéré la Cote d´Ivoire. C´est lui notre interlocuteur pour mener le dialogue jusqu´à la totale reforme de l´Armée nationale.

Il se retrouve tout même en position de force parce que la stabilité du pays dépend largement de lui. Est-ce vraiment ça, pour une
République ?
Cela est fait dans la mesure où il est nommé par le président de la République.

Henri Konan Bédié, un processus de réconciliation est en cours en Côte d´Ivoire. Est-ce que vous pensez que le concept d´ivoirité qui est né durant votre mandat peut mettre à mal cet effort de reconstruction du pays ?
L´ivoirité n´a rien à voir avec la reconstruction du pays. L´ivoirité c´est l’entité nationale, l´entité culturelle, la personnalité culturelle de la Côte d´Ivoire. Cela n´a rien à voir avec tout ce qui a été brodé ou galvaudé autour du thème.

C’est un concept qui exclut et par la même occasion, ne favorise pas la réunion, l’unité et la réconciliation ...
C’était l’esprit autrefois mais pas maintenant. Tout le monde a compris maintenant ce que voulait dire le concept.

Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo a porté plainte pour tentative d’assassinat. Un juge a été nommé en France, quelle est votre réaction à cette plainte ?
Je laisse la justice faire son travail. Mais, je sais seulement que c’est grâce à l’insistance des dirigeants français que Laurent Gbagbo a été sorti de sa tanière la vie sauve.

Vous avez certainement entendu parler de la déclaration fracassante de Robert Bourgi qui prétend avoir sorti des mallettes d’argent de l’Afrique à Paris sous Jacques Chirac. Que pensez-vous de cet intermédiaire ?
Je connais Bourgi depuis des décennies. Il était à Abidjan tout jeune. Ce que je pense de la déclaration qu’il vient de faire, je le lui dirai quand je le verrai en face. Cependant, je n’approuve pas que l’on crache dans le verre où l’on a bu.

Cracher dans le verre, est-ce que ça voudrait dire que des chefs d’Etat lui ont rendu beaucoup de services ?
S’il a pu porter des mallettes d’argent comme il le dit, c’est que des chefs d’Etat ont écouté ses requêtes, sa demande.

Vous l’avez rencontré durant votre mandat. Il venait vous voir pour chercher des mallettes d’argent ?
Certainement pas! Quand j’étais président, la Côte d’Ivoire était sous ajustement structurel sévère et elle n’avait aucune ressource à dégager pour l’extérieur.

Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, a dit qu’effectivement Laurent Gbagbo avait versé trois millions d’Euros en liquide à Jacques Chirac. Cela vous surprend ?
Cette déclaration n’engage que Mamadou Koulibaly.
Retranscrite par
JERÔME N’DRI

Situation sécuritaire à Taï
Le grand commandement de l’Armée s’est réuni, hier
La situation sécuritaire dans le Sud-ouest est de plus en plus préoccupante après l’attaque perpétrée dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 septembre dernier, dans le village de Ziriglo, proche de la grande forêt de Taï et qui a fait 23 morts. Une réunion de crise a rassemblé toute la hiérarchie militaire autour du ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, le samedi dernier, pour analyser la situation. Hier, lundi 19 septembre, c’était au tour du grand commandement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, de la Gendarmerie, de la Police et des Forces impartiales présentes en Côte d’Ivoire de se concerter à l’état-major. Même si rien n’a filtré de cette rencontre présidée par le chef d’état-major, le général de division Soumaïla Bakayoko, on peut deviner aisément qu’il s’est agi de peaufiner les stratégies pour juguler cette situation d’insécurité grandissante dans l’ouest montagneux du pays et prévenir d’éventuelles attaques de l’extérieure. Des mesures vigoureuses sont en cours pour régler, une fois pour toute, cette épineuse question de l’insécurité dans l’ouest du pays qui devient un talon d’Achille pour le nouveau pouvoir. Samedi, un détachement mixte composé d’éléments des Forces républicaines et de la Gendarmerie a été dépêché à la frontière du Libéria. A l’issue de la rencontre de samedi, le ministre Paul Koffi Koffi avait rassuré les ivoiriens que l’identité des assaillants sera très bientôt connue.

JERÔME N’DRI
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