Droit au but : Quand on parle développement…

Certains s’étonnent de voir le Front populaire ivoirien (Fpi) s’agiter, poser des conditions, menacer de boycotter les législatives…vociférer, annoncer des marches. Normal, parce qu’ils pensent à un parti politique donc à un FPI attendu sur les questions de projets, de propositions, de politique alternative à celle du gouvernement, de critique à la conduite des affaires de l’Etat…Sur ce terrain là, il faut repasser demain. Au pouvoir comme dans l’opposition, le parti de Laurent Gbagbo ne peut penser le développement. Que faire pour sortir l’agriculture de l’ornière ou lui donner un nouveau souffle ? Au Fpi, on sort de la manche une recette sous forme de slogan : la filière est rétrocédée aux paysans. En lieu et place de la richesse, les travailleurs du monde agricole vont plonger dans la misère. Des néo planteurs sortis du néant seront portés à la tête d’une multitude d’organisations. L’argent des paysans, en milliards, va engraisser les pontes du FPI. Filière désorganisée, production en chute libre, détournements massifs…Tel sera le résultat des courses. A l’école, la situation n’est guère brillante. « Donner moi le pouvoir et vous verrez ! Avec dix milliards, je règle les problèmes de m’université ». La profession de foi du chef des Refondateurs restera dans la galerie des vœux pieux. En dix ans aux affaires, l’école sous Gbagbo a dégringolé et s’est affaissée dans les abîmes. Que dire des infrastructures, des hôpitaux ? Mais là où le FPI reste constant, c’est dans le discours de violence et les postures de défiances. En clair, cette plus que secte n’existe et ne peut espérer prospérer que dans les eaux troubles. Le FPi s’installe au pouvoir à la suite de deux coups d’Etat.

Celui des militaires, puis son propre coup avec ses soldats embusqués dans les forces armées. Il restera en place en combinant répressions des libertés, populisme et ultranationalisme. Un tel parti ne peut être là où on parle développement.

D. Al Seni