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Politique Publié le mercredi 21 septembre 2011 | Le Temps

Retour à la pensée unique : Le préfet d’Abengourou dans une logique rétrograde

La volonté du nouveau pouvoir de revenir à la pensée unique est plus que manifeste. Le drame est que le corps préfectoral s`engage à l`y accompagner. Nostalgie de la période 1960- 1990. Recul des acquis démocratiques. En tout cas, le préfet d`Abengourou, Fadi Ouattara est déterminé à aider le pouvoir installé par les armes par la France, à bâillonner l`opposition. Le vendredi 2 septembre dernier, ce représentant de l`administration a convoqué des partis politiques membres du Rhdp au pouvoir et de l`opposition. Les responsables de la campagne présidentielle dernière du Pdci, du Rdr et du Fpi ont participé dans la salle de conférence de la préfecture, à la réunion du préfet dont l`ordre du jour était relatif à la participation de "tous les partis" politiques aux prochaines législatives. Selon des sources proches de l`administration, le Président de la section Fpi d`Adaou, M. Bahi Ebrokié, par ailleurs directeur Local de Campagne de ladite localité aurait fait une intervention qui a "contrarié" la volonté du préfet. Le militant du parti de Gbagbo aurait dit que le Fpi ne peut pas participer aux élections législatives pendant que le Fédéral et par ailleurs directeur adjoint de campagne au niveau départemental, le ministre Ettien Amoikon Henri est détenu dans la prison de Boundiali, le directeur départemental de campagne, le ministre Assoa Adou en exil, et que beaucoup de cadres du Fpi au niveau départemental et même national sont détenus ou en exil. Manifestement, l`intervention du militant Fpi a été perçue comme une outrecuidance. Le soir même de la réunion, coïncidence troublante, toutes les affaires d`un cadre Fpi de la section d`Adaou ont été emportées, volées par des hommes en armes. Le participant à la réunion lui-même, subit mille et une tracasseries de la part des Frci. Devant ces méfaits, des questions se posent: les Frci qui exécutent des représailles, étaient-elles présentes à la réunion convoquée par le préfet Ouattara Fadi? Si oui, à quelle fin le représentant de l`administration a-t-il invité les Frci, championnes des violations des droits des citoyens, à une réunion politique, en cette période aussi critique que sensible? Sinon, qui a donné l`ordre aux Frci d`organiser la chasse aux cadres Fpi? Ces interrogations sont cruciales. En effet, devant la volonté affichée du nouveau pouvoir de revenir à un parti unique, il faut craindre que des préfets l`accompagnent. Depuis 1990, la Côte d`Ivoire est rentrée dans l`espérance démocratique avec le retour au pluralisme politique. Aujourd`hui, M. Dramane Ouattara s`acharne à organiser des législatives, alors que les cadres du Fpi et de bien d`autres sont emprisonnés ou en exil, ou terrés par peur d`hommes en armes. Le plus grave c`est qu`aussi bien pour ceux qui sont libres que pour les détenus et les exilés, les biens sont gelés. Et si M. Fadi Ouattara accompagne le régime dans cette forfaiture historique, c`est grave pour notre administration publique. Faire taire les partis politiques à Abengourou en particulier et en Côte d`Ivoire en général est une responsabilité très lourde de conséquence. C`est rétrograder la Côte d`Ivoire de 30 ans.

Correspondance particulière de Koulibaly Doucy
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