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Politique Publié le jeudi 22 septembre 2011 | Le Patriote

Ouverture des débats de la 66ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies / Barack Obama met Gbagbo au placard des dictateurs africains «Gbagbo, Ben Ali, Kadhafi, Ben Laden : c’est fini pour ces tyrans»

© Le Patriote Par DR
En visite de travail aux USA: le Président Alassane Ouattara reçu au bureau ovale par le Président Barack Obama
Vendredi 29 juillet 2011. Washington, DC (Etats-unis d`Amérique)
Le monde bouge, les dictateurs tremblent. Telle est la pensée du Président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama. Hier, à la tribune de l’ouverture des débats de la 66ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le Président des Etats-Unis d’Amérique est revenu sur les événements politiques importants qui, à ses yeux, ont marqué les 365 jours derniers. Pour Barack Obama, le « printemps arabe » qui a vu beaucoup de jeunesses de pays arabes se révolter contre l’autorité des régimes dictatoriaux constitue « un carrefour de l’histoire ». La crise ivoirienne, elle aussi, à ses yeux, a été une leçon. Le Président des USA a dit que le peuple de Côte d’Ivoire a vaincu la tyrannie. Il a rappelé que Laurent Gbagbo n’a pas voulu accepter sa défaite et que le monde entier a refusé de soutenir le hold-up. « La communauté internationale et le Conseil de sécurité s`étaient réunis pour soutenir la volonté du peuple. Ce pays est actuellement dirigé par l`homme que le peuple avait choisi », a-t-il dit.
Dans un discours, où il a évoqué une année de « transformations extraordinaires », mentionnant les printemps arabes, la naissance de l’Etat du Soudan du Sud, la Lybie, le Président américain a affirmé que les changements doivent se poursuivre et se consolider. Pour lui, «Ben Ali, Gbagbo, Moubarak et Kadhafi ne sont plus au pouvoir». C’est le signe, a-t-il dit, que quelque chose se passe dans le monde. Toutefois, ce clin d’œil du Président américain à la crise ivoirienne, à la résolution de laquelle, il a pris une part active, n’a pu éclipser le sujet sur lequel il était attendu. En ce qui concerne la crise au Proche-Orient, le Président américain s’est opposé vigoureusement à l’initiative du Président palestinien, Mahmoud Abbas, qui entend déposer demain vendredi devant l’Assemblée Générale, une demande de reconnaissance formelle d’un Etat palestinien. Le Président Obama, dans son discours a agité son droit de véto. Donc, l’opposition de la première puissance mondiale. « La paix, a-t-il dit, est un chemin difficile. Je suis convaincu qu’il n’existe pas de raccourcis à la fin d’un conflit qui persiste depuis des décennies. La paix ne viendra pas de déclaration et de résolution de l’ONU. Si c’était aussi facile, cela aurait eu lieu à l’heure actuelle », a-t-il affirmé, proposant une nouvelle reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens.
Pour sa part, le Président français, Nicolas Sarkozy, très actif, on le sait sur le dossier libyen, a consacré la majorité de ses propos à la crise palestinienne. Ce membre permanent du Conseil de sécurité a laissé entrevoir que la position dogmatique des Etats-Unis pourrait engendrer des troubles au Proche Orient. « Qui pourrait douter qu’un véto au Conseil de sécurité risquerait d’engendrer un cycle de violences au Proche-Orient », a-t-il dénoncé. Nicolas Sarkozy a surtout jeté un pavé dans la marre de la diplomatie étasunienne qui a toujours eu l’initiative sur le dossier de la crise israélo-palestinienne. « La stratégie actuelle a échoué », a-t-il dit, appelant la Communauté internationale à adopter de nouvelles initiatives qui incluraient aussi bien l’Amérique, l’Europe que les Etats arabes. Surtout, Nicolas Sarkozy a fixé un calendrier pour les négociations, se donnant un an pour aboutir à un accord définitif qui prendrait en compte la reconnaissance d’un Etat palestinien, mais aussi la sécurité d’Israël. « Cessons de croire qu’un seul pays, fut-il le plus grand ou un groupe de pays peuvent résoudre un problème», a enchainé le Président français qui a fini par demander qu’un « compromis » soit trouvé qui permette « d’avancer pas à pas, étape par étape ». «Nous ne pouvons plus attendre », a-t-il répété dans la grande salle où avaient pris place les représentants des 196 pays membres de l’organisation. « Nous n’avons pas le droit de décevoir l’espérance des pays arabes, nous n’avons pas le droit de briser leur rêve », a poursuivi Nicolas Sarkozy qui est allé plus loin en demandant aux Nations Unies d’accorder le statut d’observateur à la Palestine.
A la suite de ces deux Etats, membres permanents du Conseil de sécurité, plusieurs autres Chefs d’Etats sont intervenus. Les Africains Theodoro Obiang N’Guema et Goodluck Jonathan ont pris la parole pour donner chacun sa vision du monde tel qu’il voit. Ils ont été suivis des sud africains Jacob Zuma, Mozambicain Hermando Emilio et Paul Kagamé du Rwanda.
Le Président de l’Union Africaine, Biang Nguema a plaidé pour la reforme de l’ONU. « Les Nations Unies doivent se reconfigurer, à la lumière de la tendance pour ne plus être qu’un «club des puissants. L`Organisation devrait revenir à sa base d`une représentation plus juste du monde, dans laquelle ceux qui avaient besoin d`avoir leurs problèmes résolus pourraient également faire entendre leur voix ». Il aussi indiqué que l’Afrique, qui avait été le théâtre de nombreux conflits fratricides, avait résolument affirmé son soutien à la résolution pacifique des conflits par le dialogue et les négociations. À cet égard, a-t-il affirmé, l`Union africaine doit être respectée.
Avocat de son continent, le Président de l’UA a regretté la marginalisation de l’Afrique. « La situation économique actuelle est le résultat d`un "ordre mondial irrationnel», qui ne respecte pas les principes d`égalité, de justice et d`équité. Les obstacles actuels, les blocages et les pratiques discriminatoires dans les relations commerciales, ce qui perpétue l`appauvrissement des uns et la richesse croissante des autres, ne pouvait être justifiée. L`Afrique ne demande pas l`aumône, mais le soutien, qui a nécessité un réajustement des procédures économiques utilisés dans le commerce mondial. S`il est vrai que la démocratie était noble, son esprit doit se développer à côté des cultures individuelles », a-t-il laissé entendre.
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