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Politique Publié le vendredi 23 septembre 2011 | Le Nouveau Réveil

Statut de barons du Fpi, sécurité à la frontière, différend pétrolier : Face-à-face Ouattara-Atta Mills le 10 octobre à Accra

© Le Nouveau Réveil
Le President Alassane Ouattara sur le plateau de TF1 lors de son interview du 13 septembre
Sauf changement de dernière heure, le président ivoirien, Alassane Ouattara, se rendra au Ghana le lundi 10 octobre prochain. Il y rencontrera son homologue ghanéen, John Atta Mills. Depuis son élection à la tête de la Côte d’Ivoire en décembre dernier, et après tout ce qui a été dit et écrit sur la présence et les activités des barons du régime déchu, c’est bien la première fois que le Président Alassane Ouattara se rendra au Ghana, dans le cadre d’une visite officielle de travail et d’amitié. Nul doute que le programme de ce séjour chez le voisin sera très dense. Car, entre la Côte d’Ivoire de Ouattara et le Ghana d’Atta Mills, beaucoup de points sont à harmoniser, pour ne pas dire beaucoup de détails sont à régler en vue d’une franche et fructueuse collaboration pour la paix dans la sous-région. Le premier de ces points est incontestablement la sécurité de la frontière entre les deux pays. Le Ghana et la Côte d’Ivoire partagent près de 700 kilomètres de frontière. Celle-ci, n’étant pas marquée par une fortification, est plus que poreuse. Des gens de toutes les moralités enjambent facilement cette frontière commettant des forfaitures de part et d’autre. Les Présidents Ouattara et Atta Mills devront donc échanger sur les possibilités de sécurisation de la frontière. Mais aussi, du fait de la charte de la CEDEAO qui autorise la libre circulation des personnes et des biens dans les pays membres de la Communauté, il n’est toujours pas aisé de canaliser les mouvements des populations. Aussi, si le Ghana, mettant en pratique la charte de la CEDEAO et le droit à l’assistance humanitaire, a accueilli des Ivoiriens en réfugiés, le cas des barons et radicaux du régime déchu de Laurent Gbagbo est plutôt préoccupant. Et c’est le deuxième point. Parce que justement, ceux-ci, enjambent le statut de réfugié qui leur interdit pourtant de mener des activités politiques, pour se constituer en potentiels déstabilisateurs du régime ivoirien. Selon des sources bien introduites, ils ne manquent aucune occasion pour se réunir et donner de la voix dans le sens de la subversion. Du Ghana, ils attisent la haine et poussent à la désobéissance civile en Côte d’Ivoire. On a du mal à comprendre que le Ghana permette et accepte que de son sol des gens préparent une insurrection contre le régime de son voisin. Le Président Atta Mills devra donc préciser sa position vis-vis- de son homologue ivoirien. Le troisième point qui pourrait être à l’ordre du jour est la nappe de pétrole découverte juste à la frontière des eaux territoriales du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Les deux présidents verront ensemble comment fructifier cette manne au bénéfice des deux peuples. Le quatrième point devrait être la fuite du cacao ivoirien vers le Ghana. Certains planteurs et leurs complices font passer le cacao de Côte d’Ivoire du côté ghanéen pour la commercialisation. Comment y mettre fin ? C’est ce dont les deux chefs d’Etat discuteront. Bien entendu, il y aura d’autres points non moins importants à l’ordre du jour de la rencontre entre les exécutifs ivoirien et ghanéen. Dans tous les cas, ce premier rendez-vous devrait permettre d’éponger tous les points noirs, d’harmoniser les vues et positions, et de repartir sur de nouvelles bases de coopération franche et sincère pour la cohésion et la paix dans la sous-région.

Eddy PEHE
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