x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 24 septembre 2011 | Ministères

Discours de Monsieur le Ministre de l`économie et des finances à Washington

© Ministères
Activités gouvernementales : Les ministres en séminaire
Mardi 5 juillet 2011. Abidjan, palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat ouvre les travaux du séminaire gouvernemental. Photo: le ministre de l`Economie, Charles Diby Koffi
−Monsieur le Représentant du Président de la Banque Mondiale ;

− Monsieur le Représentant du Président de la Banque Africaine de Développement ;

− Madame, Monsieur le Représentant du Directeur Général du FMI ;

− Mesdames et Messieurs les représentants des Institutions financières et organismes internationaux de développement ;

− Distingués invités ;

− Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais tout d’abord au nom du Gouvernement et du Peuple ivoiriens, vous exprimer mes sincères remerciements pour
présence distinguée qui témoigne de l’intérêt que vos organisations respectives accordent à la Côte d’Ivoire.

Je me félicite particulièrement de la tenue de cette rencontre, qui maintient l’élan de solidarité autour de la Côte d’Ivoire, nous
offre l’opportunité de présenter les évolutions enregistrées cinq (5) mois après la fin de la crise post-électorale, de même que les
perspectives économiques à moyen et long termes.

A cet égard, permettez-moi d’exprimer ma gratitude à l’endroit de l’ensemble de nos partenaires au développement, notamment la Banque Mondiale et la BAD qui co-président cette rencontre.

Mon propos s’articulera essentiellement autours de trois principaux axes, à savoir :

- un bref rappel des évolutions récentes après la crise postélectorale ;

- les principales orientations du programme économique et financier en discussion avec les institutions de Brettons Woods ;

- les attentes de la Côte d’Ivoire à l’endroit de la communauté financière internationale.

Honorables invités, Mesdames et Messieurs,

Abordant le premier point de mon intervention, je voudrais rappeler que le contexte général qui caractérise la situation de la
Côte d’Ivoire après la crise postélectorale, était particulièrement difficile.

Le Gouvernement devait faire face dans l’immédiat à des préoccupations diverses. Il s’agit notamment de la généralisation
de l’insécurité, le pillage du matériel de travail de l’administration après les pillages, la destruction partielle de l’outil de production du secteur privé, les distorsions des circuits de distribution des marchandises et la fermeture des banques et établissements financiers. Dans ce contexte, le programme économique et financier soutenu par la facilité élargie de crédit a été fortement perturbé dans sa mise en œuvre.

L’activité économique est attendue en 2011 en contraction d’environ 6%. Pour pallier les effets de cette crise le Gouvernement a adopté un programme d’urgence orienté prioritairement vers les secteurs sociaux et les infrastructures de bases. Il est soutenu par la facilité de crédit rapide du FMI.

Le Gouvernement s’est fixé pour objectifs, (i) de créer les conditions de consolidation de la paix et de la reprise des activités (ii) de
renouer les relations avec la communauté financière internationale et de (iii) parvenir à une croissance soutenue dès 2012.

S’agissant de la consolidation de la paix, après son investiture le 21 mai 2011, le Président de la République a créé une Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation et a procédé à la nomination des responsables et membres de cette structure, en vue de conduire le processus de réconciliation nationale. Dans ce même cadre, le Gouvernement a procédé à l’unification de l’Armée et entamé le déploiement progressif des Forces de Police et de Gendarmerie.

Pour ce qui est du soutien à l’économie , le Gouvernement a consenti un effort financier direct de 12 milliards de F CFA aux
entreprises , des allègements fiscaux et procède à une réduction substantielle des arriérés intérieurs.

En ce qui concerne la reprise des relations avec la communauté financière internationale, après l’approbation du
programme intérimaire soutenu par la Facilité de Crédit Rapide par le Conseil d’Administration du FMI, le 8 juillet 2011, la Banque Mondiale a approuvé le programme de reconstruction et de relance post-crise le 15 septembre dernier. Dans le même temps, la Côte d’Ivoire est parvenue à rétablir des relations harmonieuses avec la


Banque Africaine de Développement.

Ces trois institutions viennent d’achever une mission conjointe le 15 septembre 2011 en Côte d’Ivoire dans le cadre des discussions en vue de la conclusion d’un nouveau programme triennal.

Honorables invités, Mesdames et Messieurs,

Ce programme comporte les ambitions du Gouvernement ivoirien.

Il vise à créer les conditions d’un retour durable sur le sentier d’une croissance soutenue et devrait conduire la Côte d’Ivoire dans les meilleurs délais au point d’achèvement de l’initiative PPTE, assorti d’un allègement conséquent de la dette extérieure.

A partir de 2012, l’économie devrait enregistrer une croissance de 8,5%, avant de s’installer dans une tendance moyenne de +6% en 2013 et 2014.

Ce retour à la croissance est soutenu par une impulsion significative de l’investissement public, qui devrait passer de 3% du PIB en 2010 à 7% en 2014. Ces efforts sont nécessaires pour combler le déficit d’entretien et de construction des infrastructures durant plus d’une décennie.

Selon la Banque Mondiale, le rattrapage du retard en matière d’infrastructures en Côte d’Ivoire, nécessite un investissement de
2,4 milliards de dollars par an pendant 10 ans, soit environ 1 200 milliards FCFA.

Pour relever ces défis, le Gouvernement table sur l’amélioration du recouvrement des recettes intérieures. Avec l’appui de l’assistance extérieure, des mesures visant l’Administration et la législation fiscales sont en cours d’exécution. De même des reformes structurelles profondes concernant les secteurs clés de l’économie que sont l’énergie, le café/cacao et le secteur financier sont déjà mises en œuvre ou en préparation.

Toutefois, il est apparu que les seuls efforts de l’Etat restent insuffisants, pour couvrir les besoins importants de financement liés
à la reconstruction et à la relance économique.

La relance significative de la croissance à travers la promotion des investissements, en vue de la réduction de la pauvreté
n’est possible qu’avec une mobilisation de concours extérieurs conséquente et une implication du secteur privé à travers des mécanismes innovants.

C’est pourquoi, je voudrais solliciter l’appui de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement, ainsi
que les autres partenaires, à l’effet de :

- poursuivre leur soutien à l’Etat ivoirien sous forme d’appuis budgétaires et d’appuis sectoriels directs aux projets de développement ;

- mettre en place des programmes spécifiques orientés vers le secteur privé en Côte d’Ivoire ;

- ouvrir leurs guichets privés à la Côte d’Ivoire, afin de faciliter la mobilisation de ressources additionnelles importantes après l’atteinte du point d’achèvement en 2012.

Ce soutien est nécessaire à la Côte d’Ivoire pour relancer son économie mais également à la sous région.

Pour sa part, le Gouvernement va poursuivre la mise en œuvre des réformes, la promotion de la bonne gouvernance et l’amélioration de l’environnement des affaires.

C’est dans la confiance retrouvée et avec le soutien de l’ensemble de ses partenaires, que la Côte d’Ivoire entend mettre en œuvre ses priorités de développement à court et moyen termes.

Le secteur privé devra occuper toute sa place dans la mise en œuvre de ces priorités, grâce à l’amélioration de l’environnement
des affaires et à la promotion des partenariats public-privé (PPP).

Honorables invités, Mesdames et Messieurs,

Le programme du Gouvernement pour les années à venir est ambitieux. Il s’agit non seulement de doter le pays d’infrastructures
de qualité, mais aussi et surtout, d’inverser les tendances des indicateurs de bien être, qui ne cessent de se dégrader depuis
plusieurs années.

C’est un pari que nous devons relever avec le soutien de l’ensemble de nos partenaires.

A cet égard et pour faire face aux besoins de financements qui restent importants, malgré l’optimisation du potentiel fiscal intérieur et du recours aux marchés financier et monétaire sous régional, le Gouvernement entend organiser une Table Ronde, en vue de mobiliser les ressources nécessaires pour l’opérationnalisation d’un vaste programme d’investissements.

Cette table ronde sera le lieu d’échanger avec l’ensemble de nos partenaires publics et privés, sur les enjeux du financement de la relance du processus de développement de la Côte d’Ivoire et sur les secteurs stratégiques identifiés pour l’orientation des investissements.

Je voudrais donc solliciter votre soutien à cette initiative, car, à travers la relance de l’économie ivoirienne, il s’agit d’aider toute la
sous région ouest africaine, en raison du rôle stratégique que joue notre pays.

Je reste persuadé qu’avec son potentiel encore intact, l’ambition de ses dirigeants, l’engagement de ses populations et le soutien
de ses partenaires, la Côte d’Ivoire devient, sous peu, un pays émergeant.

C’est sur cette note d’espoir, que je voudrais clore mon propos, en réitérant mes remerciements à tous.

Merci de votre aimable attention.

DIBY KOFFI Charles
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ