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Société Publié le lundi 26 septembre 2011 | Le Mandat

Séguéla/ Conflit foncier à Fimana : Comment le sous-préfet a fait éviter un affrontement

Le Cdt Dosso Tiécoura en médiation à Djirouhoulé

Le Sous-préfet de Massala, Touré Pénakpéfan a fait éviter un affrontement entre autochtones et
allogènes burkinabè de Fimana dans le département de Séguéla au cœur du Worodougou, vendredi 23 septembre 2011. Ainsi, il a été décidé à l’unanimité par les deux parties que les burkinabè « s’engagent de quitter tous les campements qu’ils occupent pour s’installer au village d’accueil », de s’acquitter « d’une contribution annuelle de 150 000 FCFA entre le 25 et 31 décembre de l’année en cours en contrepartie des terres prêtées gracieusement par les populations autochtones ». Les versements devront se faire à la sous-préfecture. Par ailleurs, ils se sont entendus sur ce point : « chaque fois que besoin sera, le montant de la cotisation peut connaître des modifications». Comme sanction, il a été arrêté que «l’étranger qui verse le sang ou menace un autochtone de Fimana sera expulsé du village et des terres».

Les causes de l’affrontement avorté

L’administrateur civil de la sous-préfecture de Massala a permis d’éviter un affrontement suite aux mêmes engagements non tenus depuis 18 février 2000 par les allogènes de Fmana, une localité située à plus d’une trentaine de kilomètres du chef lieu de département, Séguéla. Outre ces manquements aux populations autochtones de Fimana, c’est l’altercation entre l’un des éléments
du commandant Dosso Tiécoura du 12è Arrondissement des II-Plateaux, fils de Fimana et un allogène burkinabé, Séni Kaboré qui aura déborder le vase. En effet, quelques semaines plutôt, le commandant du 12è Arrondissement s’était rendu dans son village. Vu que la broussaille avait complètement envahi la voie principale, il a demandé à la jeunesse aidée de certains de ses éléments
avec lesquels il a fait le déplacement de déblayer la voie et en contrepartie, tous les passants devraient leur reverser quelque chose en soutien. Aucune taxe n’a été fixée. Toute chose qui a été reconnue par le chef des burkinabè de Fimana, Ousmane Sahanan qui, en déplacement ce jour avec deux autres compatriotes, ont eu à remettre la somme de 100 FCFA à chacun, soit 300 FCFA et sont passés sans problème. Au passage de Séni Kaboré, selon ses explications, les travailleurs lui
auraient imposé la somme de 500 FCFA. Une somme qu’il ne pouvait pas payer puisqu’il allait au marché et a même voulu mettre ses services à la disposition de la jeunesse en contrepartie. Il s’en est suivi une mésentente au cours de laquelle, l’élément armé du commandant aurait braqué son arme sur lui pour l’abattre. Il a réussi à saisir l’arme et trois coups de feu sont partis en l’air. C’est suite à ces coups que le commandant qui était un peu plus avancé a reboursé chemin pour séparer les antagonistes. Le treillis de son élément a été mis en lambeau par Séni Kaboré. Qui, en retour a été copieusement bastonné. C’est cette affaire qui a été portée devant le sous-préfet, Touré Pénakpéfan en présence des chefs de coutumiers et chefs de terre de Fimana, Dosso Abdoulaye et Dosso Méfoua ainsi que du délégué consulaire, Traoré Souleymane et du chef de la communauté burkinabé de Séguéla, Diagbouga Koassa. Avec la médiation du maire central de Massala, N’Va Karamoko Dosso et de son premier adjoint Traoré Messé. Les décisions prises plus hauts ont été paraphées par les deux parties tard samedi 23 septembre 2011 à Fimana, sur instruction du Sous-préfet qui en a reçu copie. « Je ne suis pas ici pour créer des ennuis à qui que ce soit », a précisé Touré Pénakpéfan qui a tenu à remercier les deux parties pour l’esprit « fraternel » qu’elles ont eu.

Sériba Koné
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