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Politique Publié le mercredi 28 septembre 2011 | Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation

Installation de la CDVR/ Sran Kouassi (porte-parole) : “Nous sommes déterminés à réussir notre mission”

© Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation Par DR
Commission Dialogue-vérité-réconciliation: Franck Kouassi Sran, porte-parole de Charles Konan Banny, lors d`un point de presse
Lundi 8 aout 2011. Abidjan. Cabinet du Président de la Commission Dialogue-vérité-réconciliation. Le porte-parole du Président Charles Konan Banny, Franck Kouassi Sran échange avec la presse nationale sur les activités de la Commission
A 24 heures de l’installation officielle de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation
(CDVR), M. Franck Kouassi Sran, porte-parole du président de la CDVR lève ici un coin de
voile sur cet évènement majeur dans l’histoire de la Côte d’Ivoire

Le Patriote : La CDVR procède à l’installation officielle de ses membres mercredi prochain.
Sous quel signe placez-vous cette cérémonie?

Franck Kouassi Sran : Elle sera placée sous le signe de l’engagement ! L’engagement de la
Commission, l’engagement des Ivoiriens, de toutes conditions sociales, de toutes les cultures et de toutes les sensibilités, donc l’engagement de la Nation. Ce sera surtout l’engagement de la République! Ce sera cet engagement à affronter ensemble le passé, ce qu’il comporte de sombres notamment, mais aussi cet engagement de tous pour une nouvelle espérance. Celle que les Ivoiriens ont promise à l’humanité.


L.P: Le choix de Yamoussoukro, la ville natale du premier président de la République de Côte
d’Ivoire répond-il à un souci particulier?

FKS : Je ne vous apprends rien ! Yamoussoukro est la capitale politique et administrative de
la Côte d’Ivoire, ville natale du Père fondateur et ville dédiée exclusivement à la paix… Il n’y
a donc aucun souci en particulier, cela procède de l’ordre ordinaire des choses.


L.P: Quelles seront les grandes lignes de la cérémonie?

FKS : C’est une cérémonie qui sera sobre, solennelle. Elle sera marquée par trois temps forts : les allocutions et discours, le rituel d’Installation, ponctué par la remise symbolique d’un
ordre de mission au président de la CDVR et à son équipe puis l’écoute d’éléments sonores
dont je ne souhaite pas dévoiler ici le contenu… Ce sera une bonne surprise.


L.P: Qui sont les personnalités attendues à cette cérémonie?

FKS : Cette cérémonie se fera sous la présidence effective du Chef de l’Etat.
Comme je l’ai déjà affirmé, tous les Ivoiriens sont en principe invités. Mais, en raison des
dispositions protocolaires et des contraintes d’espace, seules mille Huit cent personnes
auront droit à la salle. Evidemment, toutes les autorités traditionnelles, religieuses, militaires,
administratives et politiques de notre pays seront fortement représentées. Il y aura également des citoyens ordinaires, des responsables d’ONG, etc. Il y aura surtout des victimes de la crise postélectorale qui viendront représenter tous les martyrs de nos divisions fratricides…


L.P : Le président de la CDVR a rencontré le footballeur Didier Drogba à Londres, de quoi
les deux personnalités ont-elles parlé?

FKS : Pour faire court, les deux personnalités ont parlé de Réconciliation en Côte d’Ivoire, de
paix et d’engagement pour la cause nationale. Et ils sont parfaitement en phase.


L.P: Il en a profité pour échanger avec des responsables du FPI à Londres, de quoi a-t-il été
question?

FKS : Le président Charles Konan Banny a partagé avec ses frères résidant à Londres, les
grandes lignes de la mission dont il a la charge. C`est-à-dire la nécessité impérieuse pour
les Ivoiriens de se réconcilier, malgré les douleurs et autres ressentiments. Malgré des
antagonismes qui semblent pour certains, insurmontables… Et le président Banny n’a pas eu
tort de le faire, parce qu’il a trouvé en face des Ivoiriens pénétrés de cette idée, convaincus
de ce que, seule la réconciliation peut donner un nouvel élan de progrès et de démocratie
véritable à notre pays.


L.P: Didier Drogba n’était pas à la cérémonie de présentation des membres du Bureau. Il ne
sera sans doute pas présent mercredi prochain. En fin de compte, son nom n’a-t-il pas été
associé à la réconciliation juste pour sa popularité et son aura?

FKS : Il faut se garder de conclusions aussi vite tirées et de la mauvaise communication, la
communication dépréciative à priori : Celle qui consiste à ne voir que les mauvais côtés d’une situation.

Nous ne sommes qu’à l’entame d’un processus majeur qui requiert de tous, humilité,
pondération et compréhension. Il faut autant que possible, éviter les jugements hâtifs,
les sentences lapidaires et les anathèmes faciles. Didier Drogba a donné son accord pour
participer à la mission de réconciliation. En tout état de cause, en toute conscience. Cela ne
veut toutefois pas dire que dans l’opérationnel tout est huilé et donc sans petits obstacles à
surmonter. Pour tout dire, Didier Drogba a dit au Premier ministre Banny, sa détermination à
être là. Sauf donc cas majeur, il sera à Yamoussoukro.


L.P: Quand Didier Drogba va-t-il se résoudre à rencontrer les Ivoiriens de la diaspora qu’il
représente au sein de la Commission?

FKS : Pourquoi dites-vous «se résoudre» comme s’il y avait, a priori une contrainte, donc un
problème? Le processus de réconciliation est un travail méthodique, qui demande patience
et requiert de la responsabilité, pas d’arrogance et de précipitation. Le Commissaire Central,


Didier Drogba, représentant les Ivoiriens de l’Etranger, mènera sa part de travail dans le droit
fil du chronogramme que la CDVR aura arrêté. Il ne faut pas aller vite en besogne. Il faut un
peu de patience.


L.P : Après la cérémonie de mercredi prochain, que fera, dans l’immédiat, la CDVR?
FKS : Comme le président Charles Konan Banny l’a toujours fait, il informera par vos
canaux, les Ivoiriens des prochaines étapes.


L.P: Après leur présentation officielle, le choix des 10 membres de la CDVR a fait l’objet de
sévères critiques, cela ne va-t-il pas les fragiliser?

FKS : Sans faire dans la polémique, j’ai bien envie de vous demander de la part de qui ?
Sincèrement, je n’ai pas connaissance de ces critiques. Et ce que vous ne dites pas, c’est
qu’ils sont surtout nombreux, les Ivoiriens qui approuvent cette équipe, qui a été validée
donc soutenue par le président de la République. Les Ivoiriens dans leur majorité, et ils le
démontrent tous les jours, trouvent que cette équipe est crédible et représentative. Que ce
n’était pas évident de la composer. Et ils félicitent le président Ouattara et le Premier ministre
Banny pour leur engagement.

Bien entendu, il est difficile de faire l’unanimité. Il y a au moins 20 millions d’Ivoiriens, tous
capables à priori, d’être membres de la CDVR. Or il fallait seulement 11 personnes. Donc
vous comprenez la difficulté de l’exercice. Conséquemment, s’il y a, a priori des opinions
défavorables, ce serait normal et humain. Mais la Côte d’Ivoire a besoin d’avancer sur un
minimum de compromis.

Nous devons surtout réaliser qu’il s’agit bien là, d’une équipe dont la vocation est collective
et non individuelle pour une mission qui concerne tous les Ivoiriens. Elle sera menée en
toute transparence. Il faudra donc la juger à l’ouvrage et sortir du carcan des étiquettes
et des procès d’intention même si, comme je l’ai déjà souligné par ailleurs, elles peuvent
paraitre légitimes. Enfin, sur ce chapitre, le Président Banny veut croire que la virulence
supposée des préoccupations est le signe d’une forte espérance des uns et des autres en la
nécessaire réconciliation des Ivoiriens. Pour cela, je voudrais les assurer de la détermination
de l’ensemble des membres de la CDVR


L.P: Quels sont les critères qui ont prévalu à leur choix par le président de la CDVR, le
Premier ministre Banny?

FKS : Je l’ai déjà dit lors d’un précédent point de presse. Les critères objectifs, en dehors
de la référence géographique, porte sur les domaines d’activité professionnelle, la culture et
l’engagement à la paix, le respect des Droits de l’Homme, la foi en la démocratie et en ses
valeurs.


L.P: Dans son fonctionnement, la CDVR va-t-elle remonter jusqu’aux événements de 2000,
voire 1999 ou se limitera-t-elle à la seule crise postélectorale de 2010?
FKS : Le Président de la CDVR a déjà indiqué à ce propos, que ce seront aux Ivoiriens,
dès lors qu’ils seront consultés, de dire de façon responsable sur quelle période précise,
souhaiteraient-ils que la CDVR porte son examen.


L.P: La Commission a deux ans pour réconcilier les Ivoiriens selon le décret du président de
la République, pensez-vous que la réconciliation doit être circonscrite dans le temps?
FKS : Je ne pense rien du tout. Je n’ai pas eu le privilège de participer aux délibérations qui
ont permis de fixer cette échéance. Je suis donc tout à fait mal outillé pour en commenter
l’objet. En revanche, ce seront aux Ivoiriens de le faire et d’agir de telle sorte qu’à cette
échéance, ils se soient réconciliés.


L.P: Que pense la Commission des préalables que pose le FPI avant d’aller à la
réconciliation?

FKS : Je ne suis pas la Commission, je suis le simple porte-parole du Président de la CDVR…

Yves-M. ABIET
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