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Santé Publié le vendredi 30 septembre 2011 | L’expression

ECHIQUIER/Plaidoyer pour la santé

Le Gouvernement prépare à feu doux la conférence budgétaire 2012. 2011 a été très éprouvante à cause de la crise postélectorale qui a fait plonger la Côte d’Ivoire sur le plan social, économique et humain. Mais la méthode Alassane Ouattara, faite de rigueur et de transparence dans la gestion de la chose publique, a permis de limiter les dégâts. Les ministères travaillent avec des ressources limitées, sans grands moyens. Certains départements manquent de véhicules, de matériels de bureau et d’informatique. D’autres administrations n’ont pas de papier ou n’ont pas de bureaux ! Les agents de l’Etat s’en plaignent. Mais avec ces « petits moyens », les résultats sont palpables, notamment dans la salubrité urbaine, la voirie, la gratuité des soins, la sécurité. Toutefois, il faut aller au-delà de ces acquis et engager de grandes réformes pour l’année 2012 dans le cadre du Programme du Président de la République, notamment dans le domaine social où l’impact de l’action gouvernementale sur les populations doit être encore plus visible. Les ressources devront être affectées en fonction du niveau des besoins et des attentes des populations. Pour beaucoup d’Ivoiriens, il faut traiter la Santé au même titre que l’Education, en termes de budget. Les ressources engagées dans certains départements n’ont pas toujours donné les résultats escomptés du fait de leur mauvaise gestion et de la pertinence de certains projets.
Dans le domaine de la santé spécifiquement, le gouvernement qui sortira des législatives n’aura aucun répit. Il devra rendre la gratuité des soins plus fonctionnelle, plus dynamique. Il devra affronter avec beaucoup plus d’ardeur le VIH/sida. Mais avant, le budget 2012 doit tenir compte de la déclaration d’Abuja.
En effet, du 24 au 27 avril 2001, dans la capitale nigériane, les dirigeants africains avaient décidé de consacrer au moins 15 % du budget annuel de leurs pays à l'amélioration du secteur de la santé. Ils se sont engagés à prendre les mesures qui s'imposent pour que les ressources nécessaires soient mobilisées auprès de toutes les sources possibles et soient efficacement et effectivement utilisées. Ils ont décidé de mobiliser toutes les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires pour fournir des soins, un appui et un traitement de qualité aux populations atteintes du VIH/sida, de la tuberculose et des autres maladies connexes.
Dix ans plus tard, seuls quelques pays comme le Rwanda ont respecté cet engagement. La Côte d’Ivoire traîne encore les pieds. Elle est parmi les derniers de la classe. Elle consacre moins de 5 % à la santé des populations. La Conférence budgétaire 2012 sera l’occasion de revisiter ce pourcentage et de l’améliorer pour respecter la déclaration d’Abuja. Cette déclaration a certes une valeur morale, mais les gouvernements africains doivent être responsables vis-à-vis de leurs peuples et leur donner l’occasion d’être productifs et compétitifs dans l’économie mondiale. Il est temps d’en faire une véritable Convention afin qu’elle ait force contraignante. C’est une lapalissade d’écrire que la santé influence le taux de productivité économique et financière. Un homme en bonne santé travaille vite et mieux qu’un autre qui traîne sa bosse sur les lits d’hôpitaux malfamés, devenus hélas de véritables mouroirs. A combien de levées de corps par jour assiste-t-on dans les Chu de Cocody, Trechville, Yopougon ou à l’Ivosep ? 20, 30 ? Chaque jour, les familles s’alignent religieusement pour sortir des morgues des personnes de tous les âges, mortes parce qu’elles n’ont pas pu payer leurs ordonnances médicales. Parfois, il suffisait de 5000 Fcfa pour sauver des vies !
Par Assoumane Bamba
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