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Politique Publié le vendredi 30 septembre 2011 | Nord-Sud

Audition des prévenus de la crise post-électorale : Guiai Bi Poin entendu pendant 6 heures

© Nord-Sud Par Prisca
Croix-Rouge / Séminaire de formation des formateurs du Cecos sur les Droits humains: Le général Guiai Bi assiste à la remise des diplômes
Lundi 7 juin 2010. Abidjan. Siège du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos).
Pour la première fois, depuis leur incarcération à la Maca, les détenus de la crise post-électorale ont été entendus, hier, par le juge d’instruction, Cissé Makouéni.


Le général de division Georges Guiai Bi Poin, le colonel Ohourou Mody, Kipré Yagba, Noël Touali, Edouard Grey, Jean Aby, Toli Ogou, Fernand Toh, Jean Lagau Loé, le journaliste Hermann Aboua et plus d’une vingtaine d’autres personnes ont été entendus, hier, à Abidjan par le juge d’instruction, Cissé Makouéni. En détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), ces personnes sont poursuivies pour vol aggravé, détournement de deniers publics, pillages, atteinte à l’économie nationale et attaque à main armée. C’est un détachement de l’escadron commando de la gendarmerie d’Abobo, commandé par le capitaine N’guessan Kan, arrivé à 10 heures à la Maca qui a conduit les détenus au tribunal d’Abidjan au Plateau. Escorté par deux pick-up et des motards, l’ancien patron du défunt Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) et ses co-détenus sont arrivés à 11 heures, à bord d’un mini-car de la gendarmerie. Ils ont été conduits directement dans les cellules du parquet avant d’être entendus pendant 6 heures d’horloge par le juge d’instruction. Même si rien n’a officiellement filtré des échanges, (le dossier étant en instruction), une source judiciaire proche des débats nous apprend que l’audition des prévenus par le juge d’instruction a été très chaude. Après les échanges, c’est à 18 heures que les prévenus ont rejoint leurs cellules de la Maca. Il faut rappeler que le général Guiai Bi Poin avait créé un incident, vendredi dernier. L’ancien patron de l’Ecole de gendarmerie a refusé de monter dans le véhicule de type Kia de la police chargé de transporter les prisonniers. Mis aux arrêts le 20 août, à l’Ecole nationale de gendarmerie, suite à une convocation du colonel-major Vako Bamba, commandant en second de la gendarmerie nationale, l’ex-homme fort du Cecos a été transféré, quatre jours plus tard à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Soulignons que l’arrestation du général Guiai Bi Poin est intervenue suite à une enquête qui a révélé des fosses communes, des tombes et un charnier dans les sous-bois de l’Ecole de gendarmerie à Cocody. C’est en présence du procureur de la République, Simplice Koffi Kouadio que Guiai Bi Poin a été conduit au camp commando de Koumassi.

Bahi K.
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