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Politique Publié le vendredi 7 octobre 2011 | Nord-Sud

Visite du président Ouattara au Ghana/Des partisans de Gbagbo bientôt extradés ; Un cadre existe désormais pour le rapatriement  volontaire des réfugiés ivoiriens au Ghana.

Désormais, les partisans de Laurent Gbagbo réfugiés au Ghana qui entendent troubler le sommeil des dirigeants ivoiriens doivent réfléchir par deux fois avant même de parler. Au terme de la visite d’amitié et de travail que le président de la République, Alassane Ouattara, vient d’effectuer chez son voisin, il a été convenu, en attendant que le Ghana accepte d’extrader ceux qui sont poursuivis par la justice ivoirienne, que les déstabilisateurs ne sont plus les bienvenus au Ghana. Conséquence immédiate de cet accord signé entre les deux pays, le Haut-commissariat aux réfugiés (Hcr) s’engage à trouver une autre terre d’accueil aux ex-combattants, notamment pour ceux qui ont combattu pour Laurent Gbagbo. Et là-dessus, le président ghanéen qui a eu un tête-à-tête de plus d’une heure avec son hôte, s’est voulu clair sur le sujet. « S’il est vrai que le Ghana a dû accueillir sur son sol des réfugiés ivoirien, il va de soi que le Ghana ne permettra à personne d’utiliser son territoire pour déstabiliser le régime démocratiquement élu du président Alassane Ouattara », s’est engagé John Atta Mills, lors de la conférence de presse qu’il a co-animée avec le chef de l’Etat ivoirien. Pour sa part, Alassane Ouattara s’est engagé à assurer la sécurité de tous ceux qui n’ont rien à se reprocher et qui désirent rentrer au bercail. Un accord tripartite liant le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Hcr a d’ailleurs été signé à cet effet. Mais, a-t-il réitéré, ceux qui ont commis des crimes, de quelques natures que ce soit, doivent répondre de leurs actes devant la justice. Outre la conférence de presse et le tête-à-tête avec son homologue ghanéen, Alassane Ouattara a mis à profit son séjour pour visiter le mémorial Kwamé N’Krumah au centre-ville d’Accra. Dans le livre d’or qu’il a signé, M. Ouattara a salué le père de l’indépendance ghanéenne, pour ses idées panafricanistes. Mais, pendant qu’il effectuait cette visite-hommage, les six ministres qui l’accompagnaient, ont travaillé avec leurs homologues ghanéens, au renforcement de la coopération entre les deux pays. Cette séance de travail a été sanctionnée par un communiqué final. Dans ses grandes lignes, ce communiqué conjoint pose que « les deux chefs d’Etat et leurs délégations sont convenus d’encourager les réfugiés à retourner, de leur propre gré dans leur pays, pour contribuer au processus de réconciliation et de développement. Les deux parties sont convenues de rapatrier vers des pays tiers qui n’ont pas de frontières avec la Côte d’Ivoire tous les réfugiés identifiés comme des ex-combattants. Le président John Atta Mills a assuré le président Ouattara que le Ghana n’encouragerait, ne tolérerait et ne soutiendrait aucune activité de déstabilisation de la part de réfugiés ivoiriens, à partir de son territoire. Dans cet esprit, le président Ouattara a demandé la mise en oeuvre complète des commissions rogatoires et des mandats d’arrêts émis contre les présumés coupables d’infractions commises à la suite de la crise post-électorale. La partie ghanéenne a accepté d’examiner ladite question après avoir contacté les autorités ghanéennes compétentes ». Eu égard à l’importance de la question sécuritaire entre les deux pays, les organismes en charge de la sécurité dans les deux pays, doivent se rencontrer incessamment pour arrêter des solutions définitives.

Marc Dossa, envoyé spécial à Accra
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