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Politique Publié le samedi 8 octobre 2011 | L’Inter

6 mois après la crise post-électorale, Gervais Coulibaly fait le grand déballage, A Ouattara : « Liberez Gbagbo », « Le débat sur qui a gagné les élections, n`est plus important », « Il n`y a pas de risque de coup d`Etat »

Gervais Coulibaly Délinpelnan est de retour, cette fois avec le Cap Unir pour la démocratie et le développement (Cap Udd), le parti politique qu'il a créé à son retour d'exil. Hier vendredi 07 octobre, à la salle Emmanuel Dioulo de l'hôtel du District d'Abidjan Plateau, l'ancien porte-parole de Laurent Gbagbo a présenté officiellement cette formation politique, qui est membre du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) et allié du Front populaire ivoirien (Fpi). Pour l'occasion, et face à ses devanciers que sont Laurent Akoun, Marie Odette du Fpi et Oulaï Tiabas, Dr Tousséa, Henri Niava du Cnrd, il a eu un langage franc. Réconciliation nationale, détention et exil des cadres de La Majorité Présidentielle (Lmp), élections législatives, Cei, Cpi, aucun sujet brûlant de l'actualité ivoirienne n'a été épargné. Gervais Coulibaly a dénoncé, condamné, proposé ses solutions, et surtout conseillé l'humilité dans la gestion de ces questions. « Quand deux personnes se battent, c'est celle qui gagne qui tend la main au plus faible, mais avec humilité, et en retour, l'autre reçoit de la dignité. Pourqu'on aille à la réconciliation, nous devons être humbles. Je ne crois pas que la Côte d'Ivoire ait besoin d'une soumission de la partie qui, paraît-il, a eu 46 %. Ce n'est pas logique que 46% se soumette à 54% »,a-t-il dit. L'humilité recommandée par Gervais Coulibaly devrait s'accompagner, selon lui, par « des gestes d'apaisement, par exemple, permettre aux camarades qui sont à l'extérieur de rentrer ». Mieux, le président du Cap Udd pense que la réconciliation va s'accélérer avec la libération de Laurent Gbagbo. « Pour aller à la réconciliation, si on libère Gbagbo, ça fait quoi. Libérez Gbagbo, et on ira vite, très vite à la réconciliation ». Tout comme le Fpi et le Cnrd, le Cap Udd reclame les élections législatives. « Nous sommes les enfants des élections, mais pour cela, il faut la sécurité. Nous ne posons pas de condition, c'est dans l'ordre normal des choses », a-t-il indiqué, se disant convaincu que le président Alassane Ouattara va créer les conditions pour de bonnes élections. « C'est un démocrate, moi je le connais », a souligné Gervais. Comme ses alliés politiques, le Cap Udd réclame que la Cei soit équilibrée. « Dans une compétition, l'arbitre ne peut pas être dans un camp », a-t-il noté. Dans le transfèrement annoncé de l'ancien président ivoirien devant la Cour pénale internationale (CPI), Gervais Coulibaly voit une démission de la justice ivoirienne. « N'y a-t-il pas de magistrats en Côte d'Ivoire où alors on ne leur fait pas confiance ? », s'interroge-t-il. Et de faire remarquer qu'il n'y a pas eu d'enquête et on veut traduire Laurent Gbagbo devant la Cpi. « Nous voulons la paix, alors allons doucement », a-t-il mis en garde. Pour Gervais Coulibaly, « le débat sur qui a gagné les élections n'est plus important. Un fait est là, Ouattara est au pouvoir, qu'est-ce qu'on fait ». La solution réside dans l'humilité, tant chez le camp au pouvoir que chez celui de l'opposition. L'ancien porte-parole de Gbagbo pense également que les rumeurs de coups d'Etat qui se prépareraient depuis le Ghana voisin, où est refugiée la majorité des cadres et membres de l'ancien régime, ne sont pas fondées. « Il n'y a pas de risque de coup d'Etat. Moi je viens du Ghana, et je vous dis qu'il n'y a aucun risque de coup d'Etat », a-t-il dit, soulignant que la préoccupation majeure des exilés, c'est de retrouver un état de droit où la liberté d'expression et la liberté d'exercer des activités politiques sont consacrées. En tout cas pour le Cap Udd, le premier grand pas politique a été posé hier. « Face à l'arrestation de Laurent Gbagbo, et de plusieurs de nos camarades, à l'exil d'un grand nombre de nos frères, il fallait agir. C'est pourquoi nous avons créé le Cap-Udd pour rassembler tous les Ivoiriens désireux de sortir du chaos et promouvoir la démocratie », a-t-il dit. La présidente du comité d'organisation de cette sortie officielle, Mme Boété Laurette, a assuré que le nouveau parti a les idées et les hommes pour atteindre ses objectifs. « Nous avons des fers au feu pour donner du grain à moudre à ceux qui sont allergiques à la liberté d'expression et à la démocratie », a-t-elle martelé. Notons que le Cap Udd a pour dévise « ensemble pour la démocratie et le développement ». Ses couleurs sont le bleu et le vert, et son emblème le palmier.

Hamadou ZIAO
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