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Société Publié le samedi 8 octobre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Les samedis de Biton, Les femmes en danger

Lors des primaires, au Ghana, pour la désignation du candidat pour la présidentielle, du NDC Party, à Sunyani, je me suis inscrit pour supporter la candidate Nana Konadu Agyeman-Rawlings. Je fais même partie de ses amis sur son Facebook. Durant toute la campagne, pour la désignation du candidat du parti, je recevais chaque jour des informations sur les meetings de Nana Konadu. Je suivais, sur les sites de la presse ghanéenne, tout le déroulement de ce processus. Evidemment, la veille tout comme la journée du 16 juillet dernier, j’étais dans une grande fébrilité dans l’attente du verdict final. Ma candidate a perdu. Le score était vraiment lourd en sa défaveur. Mais, j’ai l’âme d’un sportif et même mieux, d’un spirituel. Les défaites, quelles que soient les circonstances, il faut les accepter, féliciter et bénir le gagnant. C’est une grâce pour l’ouverture d’une victoire annoncée, tôt ou tard. Faire des palabres, tomber dans l’aigreur et le dénigrement c’est se fermer, à jamais, la porte vers le succès. Les lois de la vie sont impitoyables. Beaucoup de lecteurs se demanderont pour quelles raisons se met-il à se passionner pour une candidature, d’un parti, dans un autre pays ? On dira même qu’on aurait pu me comprendre si c’était encore une élection présidentielle. Sans le vouloir, chacun vote dans son cœur pour un candidat à la présidentielle dans n’importe quel pays du monde. Moi, j’ai décidé de supporter partout une femme qui brigue un poste électoral ou administratif. Une femme qui dirige ou qui a un poste de responsabilité, c’est la rigueur à l’état pur au service de la nation ou de l’entreprise. C’est l’excellence dans le travail. Accorder son suffrage à une femme, c’est la garantie, presque à cent pour cent, que la tâche sera exécutée parfaitement. La femme aime l’ordre et tout ce qui est bien fait. Elle ne veut jamais avoir honte. Elle est guidée par le résultat, son honneur et sa dignité. Elle ne vole pas. On verra très peu de femmes s’adonner à la corruption, aux détournements, à la falsification. Ce sont les bonnes gardiennes des finances. Elles sont plus proches de Dieu. On s’étonne de ne pas les voir à plus de postes de responsabilité. La raison ou les raisons sont évidentes. Il y a avant tout le « barrage » et le « racket » des hommes. Elles n’acceptent pas ce diktat. Quitte à ne pas être nommées. Beaucoup d’hommes, aux idées moyenâgeuses, croient et pensent que la femme sera bien mieux utile dans son rôle traditionnel d’épouse, de mère, de fréquentation des églises. La vie de la cité et l’administration des biens et des personnes ne devraient être que l’affaire des hommes. Les femmes sont aussi victimes de la famille. Comment briguer des postes politiques quand on a encore des enfants à faire, les élever et les éduquer ? Comment s’engager dans une campagne électorale, avec ses réunions tardives, ses multiples tournées, et bénéficier du soutien de son mari ? Beaucoup de femmes brillantes ont mis en parenthèses leur carrière politique et leur ambition de lutter pour un grand poste à cause d’un mari jaloux. On ne leur laissait pas le choix entre le mariage et la politique. Mais le combat atroce c’est au niveau des partis et de la Nation. Toute femme élue mérite mille chapeaux. Elle a dû traverser des fleuves en furie avec des crocodiles affamés. Que de dénigrements, de contrevérités à leur encontre. Le paradoxe, c’est que la femme en politique n’a pas le soutien du genre. La femme ne soutient pas la femme. Quand on sait que les plus forts pourcentages des votants sont les femmes on s’étonne, alors, qu’elles préfèrent les hommes pour donner leur bulletin de vote. Pour gagner n’importe quelle élection, il est impossible de vaincre sans le suffrage des femmes. Et cela, d’ailleurs, dans n’importe quel domaine. Le baromètre du succès se mesure à l’intérêt que vous portent les femmes. Si les femmes ne s’intéressent pas à ce que vous faites, inutile de persister dans votre activité. C’est l’échec assuré d’avance. Comment comprendre alors que lorsqu’une femme décide de briguer tout poste pour servir la nation et l’entreprise et que ce sont les autres femmes qui « marchent » pour l’ « abattre.» Avec la campagne électorale qui s’ouvre bientôt, pour les élections législatives, les femmes sont en danger pour toutes les raisons évoquées. Sortir des mailles des partis serait déjà un exploit. Dans la circonscription électorale où je vais voter, mon bulletin est déjà pour la femme qui serait candidate. Pour aller à l’Assemblée nationale, on n’a pas besoin de présenter un programme comme aux municipales. Le député, c’est tout juste pour discuter et voter. Pour les élections législatives, seule la personnalité du candidat est à prendre en compte. Quand on voit comment nos femmes du gouvernement étalent, au quotidien, leur dynamisme, leur imagination et leur compétence, nous sommes habités par la fierté. Bravo les femmes ! Place maintenant aux députées dans l’hémicycle. On attend d’entendre dans les prochains conseils des ministres des nominations de femmes dans les hauts postes de responsabilité à tous les niveaux. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.
Par Isaïe Biton Koulibaly
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