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Économie Publié le samedi 8 octobre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Agriculture / Filière Café-Cacao, Les conclusions de la réforme remises au Président Ouattara

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Le port d`Abidjan, cacao de Cote d`Ivoire
La réforme de la filière café-cacao est sur le point d'aboutir. Un pas important vient d’être franchi, avec la remise hier, vendredi 7 octobre 2011, au Président de la République, d’un projet de réforme de ladite filière, rapporte Jeune Afrique, dans son édition en ligne. Pour le chef de l’Etat, l’enjeu de cette réforme participe à l’assainissement de la filière, critère exigé par les bailleurs de fonds pour que la Côte d'Ivoire atteigne le point d'achèvement de l'initiative PPTE. D’où l’engagement du Président Alassane Ouattara, depuis son élection, à faire aboutir ladite réforme dans un bref délai. Le projet de réforme qui lui a été remis hier, au même titre qu’aux ministres du comité interministériel des matières premières (Économie et Finances, Agriculture, Industrie, Commerce) doit sensiblement entrer en vigueur en 2012 et prévoit la dissolution des anciennes structures de gestion de la filière (BCC, FDPCC, ARCC, FRC). En lieu et place de ces structures, une seule et unique structure devant exister, pour coordonner toutes les activités liées à cette filière (commercialisation et régulation), comme le Cocobod au Ghana, en charge de la commercialisation et de la régulation du secteur. Le nouvel organe de commercialisation et de la régulation prendra la forme d'une société anonyme et ne comprendra que 12 représentants dont 8 de l'État et 4 du privé. Dès la prochaine campagne, en octobre 2012, les autorités souhaitent mettre en place un système de vente anticipée à la moyenne. L’innovation de taille est qu’un prix CAF (cost and fret) de référence sera établi à chaque nouvelle campagne. Et la récolte sera entreposée dans des magasins de stockage au niveau régional. Mais si aujourd’hui, la partie ivoirienne a franchi ce premier pas, avec la mouture de ce projet de réforme, il reste maintenant à obtenir l'approbation des bailleurs de fonds sur cette réforme, souligne toujours l’hebdomadaire panafricain. Qui note que les bailleurs conditionnent l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE (date à laquelle l'annulation de dette est définitivement adoptée) à la bonne efficacité et rationalité de la nouvelle structure. Pour éviter les dérives du passé.

370 milliards de F CFA portés disparus de 2002 à 2008
La lecture des différents audits café-cacao réalisés récemment par les cabinets KPMG et Sec Diarra, à la demande des institutions de Bretton Woods, donne le vertige. Les experts n’ont pu que constater la disparition, entre 2002 et 2008, de 370 milliards de F CFA des caisses des organes de gestion de la filière  que sont notamment le Fonds de régulation et de contrôle (183 milliards), le Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (136 milliards), la Bourse du café et du cacao (43 milliards) et l’Autorité de régulation du café et du cacao (8 milliards). La production de cacao en Côte d'Ivoire a atteint un record de près d'1,5 million de tonnes en 2010-2011, une performance après la grave crise postélectorale qui avait laissé craindre un effondrement. Pour cette campagne, ouverte depuis le 1er octobre, le prix indicatif d'achat du cacao aux planteurs ivoiriens a été fixé à 1 000 francs CFA (1,52 euro) le kilo. La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec quelque 35% de parts de marché. Les fèves brunes représentent 40% des recettes d'exportation du pays et environ 20% de son PIB.
HK avec jeuneafrique.com
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