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Économie Publié le lundi 10 octobre 2011 | Abidjan.net

L’Afrique face à la crise financière : leçons des Assemblées 2011 du FMI et de la Banque mondiale

© Abidjan.net Par KS
Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale: l`Afrique était représentée aux réunions, séminaires et conférences qui se sont tenues à Washington, DC
Du 20 au 25 septembre 2011, à Washington, DC (USA), le monde africain de la finance a défendu sa cause dans les imposants immeubles des institutions de Bretton Woods auprès des décideurs du monde entier. Photo: journalistes africains
Tout le long des dernières assises de Washington, DC, il est apparu que les pays en voie de développement ont réalisé les meilleures performances dans l’application des programmes des institutions de Bretton Woods. Avec notamment le troisième plus fort taux de croissance. Lors des plénières du vendredi 23 septembre 2011, au Conference Hall de Washington, DC le Président Robert Zoellick a demandé aux leaders du monde de faire en sorte que la crise financière qui secoue les pays riches ne s’étende pas à l’Afrique et aux pays en développement. Car « le monde traverse une zone de turbulence », a-t-il précisé, et « ne pas agir serait irresponsable ». La Directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde abondera dans le même sens, en reconnaissant les progrès accomplis par les « petits », mais en tirant sur la même sonnette d’alarme pour prévenir l’effet de contagion.

La veille, à l’auditorium 46 du HQ2, les ministres des Finances des pays à faible revenu avaient souhaité être représentés au sein du G20, à raison de deux pays africains, un asiatique et un sud-américain, et ceci, pour mieux faire entendre leur voix. Notamment au prochain G20 qui doit se prononcer sur leurs propositions.

Président en exercice du Caucus africain, Matata Ponyo Mapon, ministre congolais des Finances, a défendu les grandes lignes de la déclaration de Kinshasa, adoptée le 4 août 2011. Un autre souhait émis par Ponyo Mapon Matata (RDC) et appuyé par ses pairs, Mme Cristiana Duarte (Cap-vert), Mambury Njie (Gambie) et Mustafa Mkulo (Tanzanie), l’imposition d’une taxe (qui existe déjà) dans les pays développés à reverser aux pays pauvres pour soutenir les efforts de développement. Car l’Afrique, qui a la meilleure marge de croissance et aussi la meilleure machine démographique, est déjà suffisamment éprouvée. Elle a surtout besoin de financements innovants.

En face, la zone euro est en pleine turbulence. La raison, la Grèce qui continue de négocier pour éviter un défaut de paiement. Comptant pour cela, sur la solidarité des autres pays européens. Son Premier ministre, Georges Papandréou et son ministre des Finances, Evangelos Venizelos multiplient les rencontres avec les principaux créanciers que sont la Commission européenne, la Banque centrale européenne et surtout le Fonds monétaire international. Les ministres des Finances de la zone euro, réunis ces lundis 3 et mardi 4 octobre 2011 ont encore promis que la Grèce ne fera pas défaut. Las ! Les populations ne peuvent plus supporter les mesures d’austérité imposées à leur pays. Bref, le sauvetage de la Grèce se poursuit sur fond de manifestations de rues à Athènes… En Italie, la baisse de la note de crédit a créé une psychose de contamination. Dans ce pays, c’est la fragilité de la coalition au pouvoir et l’importance de la dette qui font peur. Au point que la troisième économie de la zone euro a vu sa note de crédit baisser de « A+ » à « A » par l’agence américaine Standard & Poor’s. A titre d’information, la dette à long terme de l’Italie s’élève à 1.900 milliards d’euros, soit 120% de son produit intérieur brut… Et son plan d’austérité s’élève à 54,2 milliards d’euros ! Mais il y a plus grave, avec la première grande victime de la crise de la dette : la banque Dexia qui vient d’être nationalisée. Coût de l’opération : 4 milliards d’euros pour la Belgique. Du coup, la France et l’Allemagne se donnent alors un mois pour refinancer leurs banques.

Ce surendettement et cette poussée de la rue, l’Afrique les ont connus dans les années 90. Après avoir battu le pavé, vainement, les africains ont fini par faire contre mauvaise fortune, bon cœur, permettant à leurs pays d’appliquer avec rigueur les mesures d’austérité. Le problème, à leur niveau, c’est qu’ils ne bénéficient pas des mêmes attentions de la part des pays riches…

Koné Seydou
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