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Économie Publié le mercredi 12 octobre 2011 | Le Nouveau Navire

Domaine portuaire /Ezzedine Ibrahim expulsé puis réintégré dans ses locaux ; Ce qui s`est réellement passé

L'affaire du lot N°30 VB du domaine portuaire d'Abidjan qui oppose Ezzedine Ibrahim, patron de la société Global Manutention, à l'homme d'affaires Bley Anondo depuis de longs mois, a pris une tournure corsée la semaine dernière…

Dure journée, le mercredi 5 octobre dernier pour Ezzedine Ibrahim et son personnel de la société Global Manutention. ce jour là en effet, il est six heures lorsque des éléments de la gendarmerie du port autonome d'Abidjan conduits par le lieutenant Diabaté envahissent le siège de l'entreprise sis à la rue le havre en zone portuaire d'Abidjan. Quel est l'objet de cette présence d'hommes en armes ? C'est la question qui se lit sur les lèvres des membres du personnel. Comme une trainée de poudre, la nouvelle de la présence des forces de l'ordre au siège de la société Global Manutention se répand au port et fait affluer les curieux. Interrogé, le lieutenant Diabaté qui conduit le détachement de la gendarmerie, affirme être là " pour exécuter une décision venant de sa hiérarchie ". Qui est donc cette hiérarchie ? On n'a pas le temps de s'interroger longtemps, que les gendarmes sont rejoints à huit heures et demi, par le capitaine Ilboudo Eugène de la gendarmerie du port autonome d'Abidjan. L'officier supérieur confirme les propos de son subalterne et clarifie l'objet de la mission du jour aux responsables du personnel : " Nous sommes venus exécuter un ordre d'expulsion. Cet ordre vient du Commandement supérieur de la gendarmerie ". Les esprits s'échauffent. Et puis subitement, les choses s'accélèrent et se gâtent. Ordre est en effet, donné aux éléments de la gendarmerie de ne plus laisser entrer la clientèle de Global Manutention dans le local. Que faire face à cette situation confuse ? Le Port autonome d’Abidjan, (PAA), seule entité administrative bien au fait de la situation et capable réellement d'éclaircir les faits est sollicité. En vain. Les coups de fils des responsables de Global Manutention à la direction générale du port n'aboutissent pas. Hien Sié, Directeur Général par intérim du PAA absent ce jour du pays, c'est son adjoint, M. N'Gbala qui est sollicité sans succès. Autour de 9H30, un fort détachement des FRCI investissent les lieux, en soutien aux éléments de la gendarmerie. Des huissiers venant du cabinet de Me Hélène Tiacoh, arrivent eux aussi sur les lieux, et martèlent être là pour exécuter un arrêté de la Cour Suprême. La décision prise par cette juridiction en son temps, contraint le PAA à installer Bley Anondo dans les locaux qu'occupe Global Manutention. Aussitôt, les éléments de la gendarmerie commencent à déménager tout le matériel de Global Manutention : ordinateurs, chaises, bureaux, machines, outils de travail, documents administratifs, tout est embarqué sans ménagement dans des camions. Certains membres du personnel sont même embarqués. Devant ce qui tourne à l'humiliation, Ezzedine Ibrahim tente de s'opposer à la décision de justice. Sa garde rapprochée le suit. Un des éléments de cette garde est passé à tabac par un groupe de gendarmes visiblement en colère. Les gendarmes maîtrisent toute la garde rapprochée de l'homme d'affaire d'origine libanaise avant de mettre la main sur lui. Rudoyé, il est embarqué manu-militari avec certains de ses collaborateurs pour la gendarmerie du port autonome d'Abidjan. Et puis coup de théâtre. Ce même mercredi 5 octobre, aux environs de 14H, la décision d'expulsion est suspendue. Que s’est-il passé dans ce court laps de temps? Selon des sources, de rapides tractions entre la Primature, l'Ambassade du Liban et différentes autorités politiques et administratives ont abouti à une conciliation. Après avoir donc montré les muscles, il est désormais question d'un règlement à l'amiable entre les trois parties. C'est-à- dire le port d'Abidjan, Bley Anondo et Ezzedine Ibrahim. Mais on est tout de même fondé de connaitre les faits. Selon le manifeste de la grosse de l'huissier de justice venu exécuter l'ordre d'expulsion, la demande d'expulsion a été introduite par la société Nouvelle Sisa qui souhaite réintégrer sa propriété composée du lot n° 30 VB du port autonome d'Abidjan sur lequel se trouve bâti son ensemble immobilier et d'où elle a été expulsée par les responsables du port autonome d'Abidjan en dehors de toute décision de justice. Selon d'autres sources, la justice, notamment la cour suprême aurait rendu au mois de mars 2009, une décision, exigeant la réintégration de la nouvelle Sisa, propriétaire des bâtiments. Comme on le voit, on se trouve tout simplement en présence de tractations entre opérateurs économiques comme on en rencontre d'ailleurs très souvent, dans les milieux d'affaires. Point n'était donc besoin de donner ce spectacle qui, une fois de plus, est une mauvaise réclame pour les investisseurs. Ce qui est arrivé ce mercredi 5 octobre sur la plate-forme portuaire est regrettable et mérite des explications de la direction du PAA. /.

Yenon R. Assi
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