Le lundi 4 octobre dernier, le Premier ministre, Guillaume Soro a procédé à l’installation officielle des forces de police, de gendarmerie, de douanes et des eaux et forêts des 18 Montages. Ces forces militaires et paramilitaires qui viennent réconforter l’autorité de l’Etat dans une zone où elles étaient absentes pendant près d’une décennie sont confrontées à un sérieux problème de logements. «Nous sommes-là, nous faisons ce que nous pouvons quant à la sécurisation de la région en attendant le déploiement effectif de tous nos hommes, mais ce qui nous inquiète, c’est au niveau des logements », relève le commissaire principal, Christian Déhoué N’dri, préfet de police de Man. Ce dernier plaide auprès des promoteurs immobiliers afin que ceux-ci s’investissent davantage pour résoudre le problème de logement des forces de sécurité nouvellement déployées dans la région. Parmi eux, certains ont commencé à se signaler. C’est le cas du commissaire du deuxième arrondissement qui est arrivé à Man depuis dimanche dernier. Lui aussi n’a pas de logement. Les gendarmes, douaniers et agents des eaux et forêts nouvellement déployés dans la cité des Montagnes sont eux aussi confrontés à ce même problème de logement. Pour pallier cette insuffisance de lieu d’hébergement et permettre aux forces de police de reprendre leurs activités à Man, le préfet de police a indiqué que ceux-ci seront regroupés dans des bâtiments qui seront identifiés, en attendant la résolution de la question de logement. « Les propriétaires de maison n’ont pas à s’inquiéter. Ceux qui ont des maisons à mettre à la disposition des policiers n’ont pas à s’inquiéter. Les maisons qui seront baillées seront correctement payées. Les propriétaires de maisons non-baillées n’ont pas à s’inquiéter aussi car, les forces de police ont suffisamment de moyens pour s’acquitter de leurs loyers », a rassuré l’officier supérieur de la police nationale. Il faut noter que le problème de logement à Man trouve sa source dans la crise militaro-politique qui a secoué le pays. A Man, le secteur du bâtiment, lui, a payé le plus lourd tribut. Ils sont très nombreux les bâtiments détruits où décoiffés pendant cette crise et qui, jusque-là n’ont pas connu un début de réhabilitation. Les propriétaires étant confrontés à la paupérisation du moment.
Kindo Oussény à Man
Kindo Oussény à Man
