La communauté Burkinabé de la commune de Marcory a manifesté, samedi dernier, son soutien aux efforts de réconciliation en cours en Côte d’Ivoire. C’était à l’occasion du lancement des activités 2011-2012 de l’association des femmes, dénommée « Bass Néré ». La cérémonie qui a eu pour cadre le terrain d’Anoumabo a été parrainée par M. Bila Mamadi, un opérateur économique burkinabé ; en présence de plusieurs personnalités dont la chargée d’affaires de l’ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, et du maire de la commune de Marcory, M. Lamine Diabagaté. Dans son allocution, le parrain de la cérémonie s’est réjouie de l’unité et de la cohésion qui caractérisent l’association Bass Néré. «En étant regroupé au sein de cette association qui veut dire « la bonne fin », vous démontrer à l’opinion que vous êtes soucieuses de votre devenir et de l’avenir de la Société », a-t-il indiqué, avant d’exhorter les femmes à ne pas céder à la manipulation. « Notre communauté a payé un lourd tribut à la crise ivoirienne, parce que des gens ont tenté de nous mêler à la politique. Ces derniers se sont égarés et ont entraîné beaucoup de nos compatriotes dans leurs égarements », a-t-il fait remarquer. Pour Bila Mamadi l’heure est venue de tourner le dos au passé et de construire l’avenir avec le nouveau gouvernement en place, incarné par le président Alassane Ouattara. « Le Président Ouattara annonce de grands projets pour ce beau pays et modestement, je voudrais moi aussi vous annoncer la création d’un fonds d’aide aux petits commerces pour nos mamans qui veulent faire quelque chose », a annoncé le parrain de la cérémonie. Une nouvelle favorablement accueillie par la présidente des femmes de l’association Mme Bity Fatoumata. « Nous sommes réunies autour d’un idéal de paix et de réconciliation. Et nous voulons rendre hommage au parrain mais également aux chefs coutumiers d’Anoumabo qui n’ont jamais fait de différence entre ivoiriens et étrangers dans ce quartier », a-t-elle expliqué. Faut-il le préciser, la commune de Marcory, selon de sources proches de la notabilité, compterait plus de 55.000 burkinabè.
Alexandre Lebel Ilboudo
Alexandre Lebel Ilboudo
