x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 21 octobre 2011 | L’Inter

Dossier / 100 points pour aller en 6e, Pourquoi ça va coincer

© L’Inter Par Aristide
Bilan des 100 premiers jours du gouvernement: le Président Alassane Ouattara satisfait de ses ministres
Mardi 11 octobre 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Cérémonie de clôture du séminaire-bilan a mi-parcours des 100 premiers jours du gouvernement ivoirien
Parents et élèves sont à présent situés. Il faut 100 points pour être affecté en 6e. Ainsi en a décidé le gouvernement ivoirien pour quelque peu soulager les parents. Au regard des difficiles conditions dans lesquelles l'année scolaire qui s'achève s'est déroulée, le Conseil des ministres a donné son autorisation pour fixer la barre d'admission en classe de 6è au titre de l'année scolaire 2010-2011 à 100 points contre 110 points l'année précédente'', souligne le communiqué du dernier conseil des ministres. Si la décision du gouvernement est à saluer, il faut cependant relever qu'elle pourrait soulever quelques difficultés. Avec cette mesure de faveur, ce sont en effet 169.309 élèves qui entreront en 6e. Soit une hausse de 8% par rapport à l'année précédente où les classes de 6e dans les établissements secondaires ont accueilli 157.000 nouveaux élèves en provenance du CM2. Pis, dès l'année scolaire 2012-2013, tous les enfants ayant obtenu le Cepe (85 points) pourraient directement être admis en 6e. Au-delà de faire respecter sa promesse de campagne, nombre d'observateurs du système éducatif ivoirien craignent que ces décisions du président de la République et de son gouvernement ne produisent à terme, des élèves avec une formation au rabais. Quand on sait l'état actuel des établissements scolaires notamment au niveau infrastructurel et pédagogique, il faut craindre l'effet contraire de l'objectif visé. On le sait, il y a des lustres que l'Etat a construit des établissements. Les conseils généraux qui dès leur arrivée, avaient tenté de palier cette insuffisance, se sont très vite heurtés à un problème de moyens financiers pour réaliser leurs programmes respectifs pour l'éducation. Du coup, l'école a été reléguée au second plan au profit d'autres projets. A cela s'ajoute le récurrent problème d'enseignants. Devant ces réalités implacables, le pouvoir d'alors a cru bon de scinder les établissements secondaires publics en deux (lycées 1 et 2). En plus du système de double vacation instauré depuis belle lurette. Cela n'a pas empêché d'avoir des effectifs pléthoriques dans les salles de classe. La révision à la baisse de la barre d'admission pour satisfaire à une exigence de campagne risque de coincer. La construction de nouveaux établissements et le recrutement de nouveaux enseignants en nombre suffisant, doivent nécessairement accompagner cette volonté. Si la 2e condition peut être remplie sans trop grande difficulté, la première par contre va nécessiter un appel de fonds conséquents de l'extérieur. Les jeunes ivoiriens doivent certes bénéficier d'une formation gratuite, mais il faut que celle-ci soit de qualité. C'est-à-dire dispensée dans de bonnes conditions.


Franck SOUHONE
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ