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Politique Publié le vendredi 21 octobre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Les présidentes des organisations féminines se prononcent

Salimata Porquet, présidente régionale du Refpeco : ‘’C’est une avancée historique dans l’appareil judiciaire’’
«C’est une avancée historique et majeure dans le corps de la magistrature en matière de promotion des compétences féminines. Nous constatons avec joie que le lobbying et le plaidoyer menés par le Refpeco pour l’implication des femmes dans la gestion des affaires nationales, ne tombaient pas dans des oreilles de sourds dans notre pays. Le Président Alassane Ouattara se montre très attentif à la parité du genre. Et nous voyons en ces nominations, une volonté de reconstruire le pays avec les femmes, de reconstruire l’appareil judiciaire avec les femmes. Vous savez, c’est dans le milieu judiciaire que les femmes ont beaucoup de problèmes. Si déjà, plusieurs d’entre elles sont dans le corps de la magistrature à des postes importants, c’est sûr que nos dossiers, nos revendications d’ordres juridiques trouveront des solutions avec célérité. Je pars les prochains jours pour une rencontre internationale des femmes-leaders au Kenya et je porterais à cette tribune cette avancée significative en Côte d’Ivoire. J’en suis fière et je vais porter cette fierté au niveau régional et international pour dire aux autres Chefs d’Etat, suivez l’exemple de la Côte d’Ivoire, suivez le président Ouattara.»

Yoli-Bi Marguerite : Coordonnatrice de Wanep-Côte d’Ivoire :
‘’C’est un bond qualitatif qui ne nous satisfait pas totalement’’
«Il faut savoir qu’il y a 60 femmes sur 450. Quand on voit l’écart, on constate tout de suite que les 30% de quota ne sont pas atteints. C’est finalement un bond qualitatif qui est loin des 30% prescrits par plusieurs textes législatifs au niveau régional et international. C’est une avancée notable mais beaucoup reste à faire puisque les compétences féminines au sein de l’appareil judiciaire ne se réduit pas à seulement 60 magistrates. C’est une avancée que nous saluons mais cela ne nous satisfait pas pleinement et totalement.»

Dr Marie-Paule Kodjo, présidente de la Cofemci-Repc :
‘’Nous n’avons pas le quota de 30%’’
«Nous notons que 60 magistrates ont été promues. Quand on se réfère à ce nombre, on peut dire que c’est déjà un grand pas. Mais cela ne suffit pas puisque les compétences féminines qui ont été ainsi valorisées par le Président de la République ne le sont pas à 30%. Elles ne sont que 60 sur 450 magistrats nommés. Nous n’avons pas le quota de 30% conformément à la Cedef qui vient d’être signée par le Président Ouattara, ou encore à la résolution 1325 du Conseil de sécurité et le protocole additionnel de la Cedeao qui prescrivent l’implication des femmes à au moins 30% à défaut de la parité dans la gouvernance nationale. Non, ce serait faire injure aux compétences des femmes que de dire qu’elles sont moins de 100 dans le corps de la magistrature et que c’est sur ce nombre que 60 ont été promues. Notre président a fait un pas. C’est certes un grand pas mais cela ne suffit pas. Il lui revient de poursuivre sur cette lancée de promotion des compétences féminines pour la reconstruction de notre beau pays».

Nathalie Traoré-Koné, présidente du Foscao-CI :
‘’Il faut faire le plaidoyer pour accroître le ratio de femmes dans la magistrature‘’
«Pour mieux apprécier, il faut connaître le ratio de femmes dans le corps de la magistrature. Je n’ai pas les données exactes mais la situation ne doit pas être meilleure. C’est pourquoi le combat à faire au niveau de nos organisations féminines, c’est le plaidoyer pour accroître notre ratio dans ce corps. Pour être représentées par les pourcentages requis, il faut avoir plusieurs compétences. Cela est un combat à mener. Pour en revenir à 60 magistrates promues, je peux dire que c’est une avancée. Mais ce n’est pas assez même si je ne connais pas le ratio des compétences féminines dans l’appareil judiciaire. Ce n’est pas assez puisque nous n’avons pas les 30%. Nous sommes loin des 30%. Le positionnement féminin dans notre pays malgré les efforts que nous sentons, oscille entre 15 et 18%. Cela n’est pas juste eu égard à leurs compétences et à leur engagement pendant la crise postélectorale. Il y a des efforts à faire pour une promotion significative et véritable des femmes, compte tenu de leur engagement pendant la crise. Quand c’est chaud, les femmes sont dedans. On l’a vu à Abobo où ce sont des femmes qui ont donné leur poitrine pour le respect de la démocratie. Une fois que tout rentre dans l’ordre, on nous réduit à la cuisine et aux ménages. Non, il faut une véritable promotion des femmes.
Propos recueillis par M Tié Traoré
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