La modernisation de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, inscrite dans le programme d’urgence du gouvernement, est en marche. Objectif : faire de la plateforme aéroportuaire d’Abidjan un hub régional avec des services répondant aux standards nationaux. Une des composantes de ces grands travaux, notamment la construction d’une aérogare charter, a été lancée, hier, par le Premier ministre Guillaume Soro, à qui le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, a retracé les avantages du projet. A l’en croire, le nombre de personnes transitant par l’aéroport d’Abidjan était de 1 300 000 par an, tandis qu’au Ghana et à Dakar, ces chiffres étaient de 700 000 et 900 000 par an. Mais au cours des dix dernières années, a regretté Patrick Achi, le trafic à Abidjan est descendu à 600 000 passagers par an, et passé à 1 300 000 au Ghana et 1 800 000 à Dakar, soit le double de ce qu’il était dix ans auparavant. Ce constat nécessite, selon-lui, que des travaux soient effectués pour que la plateforme aéroportuaire ivoirienne reprenne sa place. Ainsi, l’aérogare charter d’Abidjan, confiée à Aéria, sera pourvu de plusieurs corps de métiers de l’aérien, de prestations diverses, d’une aérogare pèlerins dédiée au low cost et vols d’affaires et d’une capacité de 320 sièges. Outre l’aérogare charter, Patrick Achi a annoncé la création d’une académie des métiers de l’aviation et de météorologie, la construction d’une zone exclusivement réservée aux investisseurs et bien d’autres infrastructures dont l’ensemble des coûts, selon les explications d’Aéria, s’élèverait à 80 milliards de Fcfa. Le Premier ministre s’est réjoui de voir que le projet, nourri depuis 2008, connaît un début d’opérationnalisation. C’est, selon-lui, une nécessité d’avoir un aéroport qui réponde aux ambitions de la Côte d’Ivoire, qui veut s’ouvrir sur le monde.
K. Anderson
K. Anderson