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Politique Publié le samedi 22 octobre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Les samedis de Biton/Le pont d’Angré

Tout nom ou même un prénom agit dans la vie d’un individu ou d’une chose. Des hommes politiques, des artistes ou des entreprises sont à la recherche de noms pour leur produit, leur titre, leur entreprise. Un nom n’est jamais innocent. Des éditeurs réservent des titres pour leur livre des mois avant leur sortie. Des firmes musicales cherchent, avec l’aide des spécialistes, des noms pour leur artiste. Des produits de grande consommation deviennent des ventes explosives à cause de leur appellation. Les quartiers ne sauraient échapper à, cette règle de marketing même si ce n’est pas forcement recherché. Ainsi le quartier Angré est devenu de tous les quartiers résidentiels, le plus populaire d’Abidjan. Très peu de lettres dans le mot, facile à appeler. Angré est un quartier dont notre Président doit se rappeler certainement. Dès sa finition et que les premiers habitants ont commencé à y habiter, la surprise a été grande de voir les taux d’intérêt augmenter deux à trois fois en moins de huit mois. La causerie quotidienne de tous les habitants, très peu à l’époque, revenus du travail, était de parler de l’augmentation constante des taux d’intérêt. Très fâché, ne voulant pas parler dans le vide, j’ai écrit à celui que je croyais être à l’origine de cette augmentation. A savoir le gouverneur de la BCEAO à Dakar. Ma lettre d’une grande violence comportait sept pages. Je vais bénéficier, à ma grande surprise, d’une réponse très aimable. Le gouverneur va prendre la décision de prendre en main mon cas. Ainsi vont commencer mes relations avec Alassane Dramane Ouattara, qui moins de deux mois après ma première lettre, sera appelé à Abidjan. Devenu Premier ministre, je partais le voir ou l’appelais. J’ai beaucoup « fatigué » sa secrétaire d’alors, Madame Pierre. Mon père me poussait à plaisanter avec lui, car c’est un Ouattara et il doit se soumettre à un Coulibaly. Mais notre « djontchè » va beaucoup m’aider et me régler près de deux ans dans mon crédit bancaire. Avec l’inauguration du pont d’Angré, je ne pouvais que me rappeler cette parenthèse délicieuse dans ma vie. Avec ce pont, l’embouteillage sur ma rue, a pratiquement disparu. Quand le deuxième « pont » qui part de la septième tranche à la huitième tranche sera achevé, l’embouteillage ne sera plus qu’un triste souvenir. Avec ce pont d’Angré, on comprend aisément que la route précède le développement. Même si moi je n’ai plus de voiture, je me réjouis avec tous ces automobilistes qui gagnent beaucoup de temps et de sérénité. Un embouteillage, resté près d’une heure de temps sur une voie d’à peine deux cents mètres, crée l’énervement et l’aigreur. Par conséquent, le travailleur n’est pas productif. Combien de conducteurs, dans leur véhicule, en veulent aux pouvoirs rien qu’à cause des embouteillages ? Avec le prolongement de la rue Latrille et le prolongement de la voie du Mahou, qu’on attend depuis plus de dix ans, ce sont les femmes d’Angré qui seront les plus heureuses. Atteindre le marché d’Abobo se fera beaucoup plus rapidement et sans colère. Le marché de ce quartier étant beaucoup moins cher. Surtout que le racket a pratiquement disparu de la route. Pour le moment ! En marchant sur le pont d’Angré, un pont qui mérite qu’on y installe rapidement des lampadaires, je suis impatient, comme tous les observateurs avisés, de voir rapidement en chantier les pistes villageoises. C’est d’une importance capitale pour la réduction des prix sur les condiments. Beaucoup de produits viviers pourrissent dans les villages et les campements. Certains se plaignent que des personnes disent que l’inauguration du pont d’Angré et la mise en œuvre de tous les chantiers obéissent tout simplement à bénéficier des voix d’électeurs aux élections législatives. Et qu’après, tout va s’arrêter. Leur plainte m’étonne. En démocratie, c’est normal quand on se trouve opposé au pouvoir. Souvenons-nous des journaux de l’opposition avant l’arrivée du nouveau pouvoir. C’est pourquoi la politique de communication du gouvernement est appréciable. Contre toute critique malveillante, tous ceux qui agissent, quel que soit le domaine, doivent continuer de produire. C’est la seule réponse contre le mensonge. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.

Par Biton Koulibaly
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