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Société Publié le lundi 24 octobre 2011 | Nord-Sud

Kouétinfla (Sinfra) / Le ‘’Dozoba’’ Amara Coulibaly à ses disciples : “Nous ne sommes ni des policiers ni des gendarmes...”

Le ‘’Dozoba’’ (chef Dozo) Amara Coulibaly de Sinfra a présidé, les samedi 16 et dimanche 17 octobre derniers à Kouétinfla (15 km de Sinfra vers Issia), un conclave de la confrérie au terme duquel il a invité les ‘’dozos’’ au respect des lois. «Nous ne sommes ni des policiers ni des gendarmes encore moins des militaires », a-t-il asséné. Il a rappelé que les ‘’dozos’’ sont avant tout des chasseurs traditionnels qui prêtent souvent main forte aux forces de l’ordre pour éradiquer le grand banditisme. Aussi demande-t-il à ses disciples d’être des modèles partout où ils se trouveront en respectant les lois du pays et ceux chargés de les faire respecter, car, avant tout ce sont des citoyens comme les autres. « Ayez toujours sur vous tous vos documents administratifs : carte d’identité, carte grise et assurance pour ceux qui ont des engins », a-t-il conseillé. Après avoir aidé à la libération du pays aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, Amara Coulibaly soutient que l’heure est venue pour eux de reprendre les costumes de chasseurs et de guérisseurs. Et de devenir « des messagers de paix du président de République, en prônant  la cohésion sociale, l’entente et la solidarité entre tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire ». Ce faisant, le ‘’dozo’’ sera en phase avec le terme ‘’Benkadi’’ (Il est bon de s’entendre, en malinké, ndlr) qui désigne leur association nationale. Un vocable qu’il souhaite que les ‘’dozos’’ s’approprient comme « une devise qui, ajoutée à la devise nationale, fera que la Côte d’Ivoire unie et solidaire rattrape son retard et se développe assez rapidement pour le bien de tous ses habitants». Enfin, pour le ‘’Dozoba’’ Amara Coulibaly, l’indispensable réconciliation «doit nécessairement passer par le pardon mutuel».

Auparavant, après une nuit de danse au son du ‘’dozogoni’’ (kora des chasseurs), les maîtres de la forêt sont rentrés en conclave dans un huis clos réservé aux grands initiés. « C’est confidentiel. Ce que tu dois savoir, c’est qu’à cette occasion que nous décidons de la vie de la confrérie et prenons certaines décisions.»

Ousmane Diallo, envoyé spécial à Kouétinfla (Sinfra)
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