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Politique Publié le lundi 31 octobre 2011 | L’expression

Alphonse Soro: "Il fallait qu’ils oublient la parenthèse de la contestation électorale..."

© L’expression Par Emma
Rôle de la jeunesse dans la nouvelle sphère politique: le président de l’Alliance pour le changement (APC), Alphonse Soro rencontre le secrétaire national par intérim de la jeunesse du Front populaire ivoire (JFpi), Justin Koua
Samedi 29 octobre 2011. Abidjan, siège du Cnrd.
Vous venez de rencontrer le président de la jeunesse du Fpi. Qu’est-ce qu’on retient de ce rendez-vous ?

Nous avons été à l’initiative de cette rencontre parce que depuis que le Fpi est sorti de la clandestinité qui a suivi la crise postélectorale, son discours et ses actions politiques sont violents. Le discours du Cnrd est plus apaisé que celui de la Jfpi. Il y a régulièrement des discours discourtois à l’endroit des autorités politiques actuelles. Il n’ y a pas de reconnaissance de la légalité constitutionnelle et des institutions de la République. C’est pour cela que nous avons décidé de les rencontrer en tant que jeunes pour leur dire que la jeunesse ivoirienne est trop longtemps restée dans la manipulation politique. Il faut qu’elle se consacre désormais aux actions de développement. Nous les avons invités à désarmer leurs discours et à aller dans la modération.

Quelle a été la réponse de la Jfpi ?

Le principe a été acquis. La jeunesse ivoirienne dans sa diversité doit être modérée pour une réconciliation nationale et une paix durable. Sur la question, nous avons été unanimes. La Jfpi et nous, avons décidé ensemble que les actions de la jeunesse doivent désormais s’inscrire dans le sens de l’apaisement. Ils ont profité pour nous dire que c’est l’occasion qu’ils ont pour s’exprimer. Peut-être, c’est la façon que nous décrions. Mais ils ont indiqué qu’ils ont envie de s’exprimer devant les autorités. Ils ont demandé qu’on leur accorde l’occasion de le faire. Nous avons dit qu’ils pouvaient continuer à revendiquer mais dans une dynamique républicaine.

Y a-t-il eu des points de contradictions lors de cette rencontre ?

Sur l’essentiel il n’y a pas eu de contradiction. L’essentiel c’est l’apaisement. Ils sont d’accord.

Est-ce qu’ils reconnaissent l’autorité du Président Ouattara ?

Ils reconnaissent l’autorité du Président Ouattara. En tout cas, ça semblait une véritable hésitation où il n’y avait pas de cohérence véritable dans les propos de la Jfpi. Par rapport à cela, nous avons été sans équivoque. Il est important que ce préalable soit posé et qu’ils sachent que désormais la Côte d’Ivoire est dirigée par des Institutions qui sont légitimes et issues d’élections démocratiques. Il fallait donc qu’ils oublient la parenthèse de la contestation électorale. Sur cela, nous sommes totalement clairs.

Pourquoi ils ont remis à l’Apc les revendications qu’ils ont remises à Alassane Ouattara ?

Ils ont estimé que nous, en tant qu’organisation de la société civile, nous avions une voix qui portait. Ils ont vu certaines de nos actions posées sur un certain nombre de faits. Ils ont cru que nous pouvons peser dans la balance pour que les revendications du Cnrd soient portées à la connaissance des autorités actuelles. Nous avons dit que nous ne sommes pas des envoyés du gouvernement, encore moins ceux du Président de la République. Et donc nous prenons ce document pour jeter un regard de société civile là-dessus.

Ont-ils décidé de vous rendre visite au siège de l’Apc ?

Ils nous rendront visite au siège de l’Apc , mais ils se sont engagés à faire en sorte que à chaque fois qu’ils auront une activité, ils vont nous consulter sur l’orientation du discours. La façon dont ils vont s’exprimer sans écorcher quelqu’un. Pour aller dans le sens de la paix. Ils ont fait en sorte qu’on discute sur la façon dont ils vont engager les revendications. On a souhaité que cela ne reste pas sur le bout des lèvres. Et que cela soit traduit en actes pour qu’on voie en face une opposition républicaine pour que la Côte d’Ivoire réussisse son processus de réconciliation.

Etes- vous revenu sur leur meeting dit meeting de la libération de la Côte d’Ivoire ?

Evidemment, nous avons d’entrée protesté contre la façon dont les choses se préparaient. On a été très clair en disant que ce n’était pas de cette façon qu’il fallait procéder parce que ce meeting avait tout l’air d’une insurrection populaire armée. Nous avons eu des réponses. Ils nous ont expliqué la façon dont les choses se sont passées. Et que leur volonté n’était pas de contester la légalité constitutionnelle. Sur cela, nous avons compris ce qu’ils ont dit mais nous avons condamné le ton pour annoncer cet évènement comme étant le jour où le ciel allait descendre sur la terre. On les a invités à éviter désormais ce genre d’attitude et que l’ensemble de leurs actions s’inscrivent dans l’apaisement total. Et sur cela, ils ont marqué leur accord.

Propos recueillis Par TMA
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