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Politique Publié le jeudi 3 novembre 2011 | Nord-Sud

Réouverture de la Mama, 67 pensionnaires occupent leurs cellules

© Nord-Sud Par EMMA
Activités du premier ministre : Le premier ministre Soro guillaume visite le palais de la justice et la Maca
Vendredi 22 juillet 2011. Abidjan, Le premier ministre Soro Guillaume visite le palais de la justice et les locaux de la Maca
La maison d’arrêt militaire d’Abidjan a rouvert ses portes hier. Et déjà des prévenus se bousculent pour y rentrer.

27 éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), 32 gendarmes et 8 policiers dont le commissaire de police, Viviane Atsin, ex-directrice de l’école nationale de police sont les nouveaux pensionnaires de la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama) d’une capacité d’accueil de 100 places. Elle a été impliquée dans le braquage du coffre de l’Ecole nationale de la police. Nul besoin de rappeler que Atsin Viviane avait disparu de la nature avec 300 millions FCfa affectés au fonctionnement de l’établissement. Les 67 militaires, gendarmes et policiers vont occuper, incessamment, les cellules rénovées du pénitencier militaire logé au camp Galliéni au Plateau. L’information a été donnée, hier, par le capitaine de frégate, Ange Kessi Bernard, commissaire du gouvernement. « (…) Nous sommes chargés de faire en sorte que ceux qui gâtent le nom des militaires, soient soustraits de ceux qui sont les vaillants et Dieu seul sait combien ils sont nombreux. Quand un militaire commet un acte, pour que cet acte ne contamine par la majorité que porte l’honneur de l’institution. Aujourd’hui, nous avons 27 éléments des Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire, ndlr), nous avons 32 gendarmes et 8 policiers dont une femme, commissaire de police, en attente d’être transférés dans cette enceinte pour y purger leurs peines respectives, bien sûr avec votre accord (le ministre délégué à la Défense, le chef d’état-major général des armées, le commandant supérieur de la gendarmerie, ndlr), dès lundi prochain, c’est-à-dire le 7 novembre 201», a précisé le lt-colonel Ange Kessi, procureur militaire. Mais selon nos sources, c’est aujourd’hui que les prisonniers militaires militaires seront transférés à la Mama. Cela dit, selon le patron du Tribunal militaire certains parmi les prévenus, notamment des gendarmes qui ont commis récemment des braquages seront jugés très bientôt. Toutefois, le commissaire du gouvernement a indiqué qu’il existe encore des failles au niveau de la sécurité de la Mama. « Nous avons intérêt donc que certains éléments de sécurisation tels que les fils barbelés soient rapidement installés pour assurer la sécurité», a-t-il insisté. L’appel n’est pas tombé dans des oreilles de sourds. Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense a déclaré : «un cadre qui respecte la dignité humaine. Les chambres sont dotées de lits et de matelas. Les toilettes en bonne et due forme, des parloirs. Bref, tout ce qu’il faut pour que le détenu soit dans les conditions minimales. Vous avez signalé les éléments de sécurité qu’il faut renforcer pour éviter d’éventuelle évasion. Nous allons nous y atteler pour que cela soit remédié». Le collaborateur du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, a reconnu la tâche difficile du procureur militaire. «Quand on est de la corporation et qu’on poursuit ses collègues, cela n’est pas facile. C’est un travail ingrat mais sachez que vous apportez beaucoup à la Côte d’Ivoire, à la réconciliation. Parce qu’il ne peut avoir de réconciliation sans lutte contre l’impunité. Et la prison est le meilleur cadre de la lutte contre l’impunité. La prison va toujours avec la loi. Le droit s’exprime à travers cet instrument», a soutenu le ministre entouré du chef d’état-major général des armées, du général de division Soumaïla Bakayoko, du commandant supérieur de la gendarmerie nationale, du général de brigade, Gervais Kouassi. C’est l’occasion de dire à tous les militaires indélicats, a poursuivi Paul Koffi Koffi, qu’autant les civils sont traqués autant eux aussi le seront. « Il faut les extirper des rangs des militaires. Toutes forces confondues et qui n’obéiraient pas aux règles de la corporation militaire. Parce qu’elle a ses exigences. Donc, tous ceux qui commettront des crimes de toutes natures seront poursuivis par le tribunal militaire et se retrouveront malheureusement dans cette enceinte (la Mama, ndlr) », a-t-il averti.

Ouattara Moussa
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