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Société Publié le vendredi 4 novembre 2011 | Le Patriote

Universités de Bouaké et Korhogo : Quand la volonté politique permet de grands changements

© Le Patriote Par Emma
Enseignement supérieur: le Séminaire sur le management des universités et grandes écoles a fermé ses portes
Samedi 23 juillet 2011. Abidjan. Amphithéâtre de l`Ecole nationale de statistiques et d`économie appliquée (ENSEA). Pendant deux jours, enseignants, chercheurs et responsables de l`enseignement supérieur public et privé ont cogité pour faire des propositions concrètes au ministre Cissé Ibrahima
Il a ouvert l'Université de Bouaké et son Unité Régionale de Korhogo du temps où il était Premier ministre. A peine revenu aux affaires, cette fois à la Présidence de la République, Alassane Ouattara est en voie de doter le Centre (Bouaké) et le Nord (Korhogo) du pays de deux grandes universités. A peine trois cents étudiants affectés par an depuis son ouverture en 1996, l'Unité Régionale de l'Enseignement Supérieur (Ures) de Korhogo, spécialisée dans la formation Agropastorale, s'apprête à recevoir cette année, environ deux mille étudiants. Avec eux, vont suivre les infrastructures afin de répondre aux attentes d'une formation adéquate et efficiente. En effet, par manque d'infrastructures, l'Ures de Korhogo n'a trouvé son salut que par le Lycée Houphouët Boigny. Important établissement d'excellence du nord qui aspire à retrouver son statut d'antan. L'internat, l'amphithéâtre et le restaurant du lycée sont momentanément cédés à l'Ures pour ses besoins. Chargé du département de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministre Cissé Bacongo a déjà engagé les grands chantiers du changement des universités d'Abidjan-Cocody et d'Abobo-Adjamé. Son directeur de cabinet, le Professeur Abou Karamoko, vient de boucler à l'intérieur du pays, la mission qui va lancer les grands changements qui seront engagés à Daloa, Bouaké et Korhogo. La délégation conduite par le Pr Karamoko était à Korhogo le mercredi 21 septembre et comprenait le Pr Zigué Koléa Paulin, directeur de l'Ures de Korhogo et Mme Koffi Houphouët Fêtê Rebecca, directrice du centre régional des œuvres universitaires (Crou) de Bouaké dont dépend Korhogo. Au programme, une longue liste de sites visités et une réunion de synthèse. Constat : Tout est à réhabiliter ! Pas un seul amphi n'est disponible pour des cours. Ces nombreuses visites qui ont conduit la délégation sur l'espace de l'ancien aérodrome de Korhogo, au sein du groupe scolaire Bema Coulibaly, au Collège Guéssonguilé Paul-marie ou encore sur le chantier d'une école sportive en construction, visaient à trouver des sites à exploiter. Soit en construisant sur des domaines qui appartiennent à l'Etat comme l'ancien aérodrome ou d'envisager des possibilités de rachats ou de location de domaines qui appartiennent à des particuliers. La présidence et le Crou (Centre régional des œuvres universités) ont fait leurs propositions pour des infrastructures adéquates. A la réunion de synthèse, l'on a pu noter que pour l'année universitaire 2011-2012, l'Ures de Korhogo pourra accueillir les deux mille étudiants qui sont annoncés. En effet, par manque d'infrastructures d'accueil à Abidjan, environ deux mille quatre cents jeunes de la région attendent de commencer leurs études universitaires. Le Pr Zigué a expliqué qu'avec les travaux de réhabilitation et de finition des infrastructures existantes, le volet académique sera prêt. Et au plan social, Mme Koffi a obtenu dix hectares sur les quatre-vingt-dix-huit dont dispose l'Ures. Celle-ci vient d'ouvrir un restaurant à deux cents francs le ticket, grâce aux installations du lycée Houphouët Boigny. Elle a affiché sa volonté de voir l'Ures prendre un nouvel élan. Et devenir une université autonome.

Mack Dakota, Correspondant
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