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Société Publié le samedi 5 novembre 2011 | Le Temps

Fermeture des Universités : La mort du savoir intellectuel sous le régime de Ouattara

Toute réflexion sur la société implique une réflexion sur le pouvoir. Une société de liberté démocratique nécessite une structure pluraliste du pouvoir. Mais ce pluralisme ne saurait être seulement politique : il doit être total.

Nous en tirerons les conséquences.

La première conséquence que nous tirons et sur laquelle nous mènerons la réflexion est l’avenir de ces milliers d’étudiants, contraints par le régime de Dramane Ouattara d’abandonner la recherche du savoir pour s’abonner à la mendicité.

L’université fermée, que deviennent les étudiants ?

Nombreux sont ceux des ivoiriens qui, de bonne foi, ont cru en la politique irréaliste de Dramane Ouattara :

-construction d’une université par an;

-construction de 20 000 écoles par an;

-200 000 emplois par an;

-construction d’un Chu par an et je passe.

Alors que des illuminés croyaient en ce programme irréaliste, vu la santé économique précaire de notre pays, le premier acte fort de “construction” d’université à été la fermeture et la «destruction» des universités, grandes écoles et cités universitaires. Avec pour arguments fallacieux leur réfection.

Plutôt que de s’engager dans la réfection des universités, cités endommagées, saccagées et assiégées par des hommes en armes pro-Ouattara mis en place par ordonnance le 11 mars 2011, le ministre invente des travaux de distraction: construction de clôture des universités.

Aucune politique sérieuse vis-à-vis de la jeunesse estudiantine n’est envisagée. Les étudiants sont le grand oubli du régime Ouattara.

La jeunesse estudiantine est livrée à elle même, elle n’a ni pères, ni repères. Le système du régime de Dramane Ouattara, après l’avoir criminalisé comme milice de Gbagbo (beaucoup y perdront la vie et beaucoup sont réfugiés), est pour son maintien dans l’enfantillage. Le régime manœuvre pour réduire au mieux la jeunesse estudiantine à la mendicité, une jeunesse éternellement assistée.

De toutes les façons, avec le renversement des valeurs dans notre société qui fait des rebelles la classe supérieure et dirigeante, une université pour former des intellectuelles est devenue superflue pour le pouvoir. Il préfère réserver les résidences universitaires aux dozo et aux rebelles pour assurer certainement leur reproduction sociale en recrutant des étudiants dozo ou rebelles.

Un tel système ne peut qu’étouffer la pensée intellectuelle, l’embrigader. Mieux, ce système ne peut faire que vieillir la jeunesse étudiante. Pour s’entendre dire, par un des ministre (…) que certains étudiants sont à l’université depuis 15 ou 20 ans.

D’ailleurs, le régime de Dramane ne peut que produire un tel système, puisqu’il n’a aucun sens de la République. Dramane préfère le titre de président de la république, et oublie que la république à ses exigences. La République à tellement d’exigence, que Dramane a peur de créer les conditions pour l’avènement d’une république forte, qui selon Montesquieu est la forme par excellence de la démocratie.

La République a pour fondement la Constitution. Et la constitution donne naissance aux institutions. Or, toute la gestion de Dramane se fait en violation flagrante de la constitution sous le regard bienveillant de son ami Francis Wodié, doublement agrégé en droit constitutionnel.

Sans risque de nous tromper, on peut avec assurance dire que Dramane construit avec sournoiserie un régime despotique en Côte d’Ivoire. Dans un tel régime, il faut de la crainte. Et Dramane sécurisé et conseillé par l’Elysée terrorise les ivoiriens pour imposer la crainte. Les seules lois sont des ordres et ses volontés. Le peuple est contraint d’obéir ou mourir, les meetings de l’opposition sont interdits et réprimés. Dramane a toujours le bras levé, toujours prêt à frapper. Son pouvoir, grâce à Sarkozy, est immense, sans borne, ni limite, vague, sans règles ni lois.

Dans un tel régime, le peuple n’a point de souveraineté. Dramane est le seul et unique souverain. D’ailleurs tire t-il sa légitimité du peuple ? Simone Weil est catégorique «L'obéissance à un homme dont l'autorité n'est pas illuminée de légitimité, c'est un cauchemar».

Ouattara détermine les rangs, nomme sur base ethnique et définit les prérogatives des intermédiaires entre lui et le peuple. Montesquieu dira à juste titre d’ailleurs que : «Dans le régime despotique, les sujets sont comme des poissons dans un grand filet, ils se croient libres et pourtant ils sont pris».

Dans un tel régime, c’est la passion de se préférer et de se distinguer. L’honneur de se savoir président (…) est assez suffisant pour maintenir le peuple dans l’insécurité. Et Dramane est fier d’être président.

Dans le régime de Dramane, où il ne doit y avoir que des sujets, où tous n’ont qu’à obéir, l’instruction n’est point nécessaire. Pour lui, quiconque aurait des lumières, aurait des jugements, serait en mesure de ne pas croire en ce qu’il reconnaitrait faux, de refuser ce qu’il verrait être injuste. Le régime de Dramane veut plier à l’extrême obéissance le peuple en abattant tous les courages. L’instruction de la jeunesse est donc subversive, le savoir est dangereux.

C’est cette philosophie du régime de Dramane qui justifie la fermeture des universités et des cités universitaires. Le régime de Dramane a pour le peuple en général, mais la jeunesse estudiantine en particulier, une politique obscurantiste. Ce «régime misérable, moribond et instable dont on ne peut parler sans frémir» pour emprunter la phrase de Montesquieu retarde sérieusement le développement de la Côte d’Ivoire à travers ne serait ce que la fermeture des universités et cites universités.

Le bilan de la fermeture des universités est lourd de conséquences pour la communauté intellectuelle ivoirienne :

- 72 étudiants en instance de soutenir la maitrise sont dans le désespoir;

- 119 étudiants en instance de soutenir leur thèse unique sont en perdition,

- 78 étudiants en instance de soutenir leur diplôme d’étude approfondie (Dea) sont dans l’anxiété;

- les 20,23% des élèves admis au Bac de Kandia Camara sont sans horizon ni repère;

- les étudiants de la première, deuxième et troisième année sont devenus des mendiants sous les différents ponts d’Abidjan;

Face à ce constat douloureux, le régime de Dramane se repaisse de sarcasme, de demi-vérité en inventant des programmes irréalistes, utopiques et chimériques.

Et pourtant le désespoir s’installe chaque jour dans le Cœur de chacun des ivoiriens.
Au lieu de 20 000 emplois par an comme annoncé, 9 000 jeunes sont jetés à la rue en sept mois de gestion de l’économiste, banquier et amis de tous les réseaux financiers du monde.
Au lieu de la construction d’une Université par an, l’université est saccagée, assiégée par des dozo et des milliers d’étudiants sont réduits à la mendicité.

Le système éducatif est grippé, il est même sinistré.

La politique du régime de Dramane Ouattara concernant l’école est une véritable illusion pour le peuple universitaire. Dommage qu’avec Monsieur Dramane Ouattara, la Côte d’Ivoire renoue avec le mensonge.

A quand la fin de ce cauchemar honteux pour mon peuple? Il n’y a de Dieu que Dieu, en lui nous espérons. Tous autant que nous sommes, devons œuvrer pour l’ouverture des universités. Car “le savoir intellectuel n’a pas de couleur politique” dixit Kouadio Konan Bertin dit Kkb, un grand frère.

La jeunesse du Fpi rassure la communauté intellectuelle et universitaire qu’elle inscrit désormais ce combat au Cœur de ses priorités.

Nous combattrons la politique obscurantiste de Dramane avec détermination et engagement. Lorsque nos jours seront gris sous les lourds nuages du désespoir et nos nuits plus noires que milles minuits, rappelons-nous qu’il existe un lendemain meilleur avec le digne fils de l’Afrique : Laurent Gbagbo.

En lui, nous mettons toutes notre confiance. La dignité et la souveraineté de notre pays en dépend.

Dieu aime Gbagbo !

Pour le Ben de la Jfpi
Le Secrétaire National par Intérim
Le Camarade Koua Justin
Doctorant en philosophie
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