Les événements de novembre 2004, c’est aussi le pillage et la destruction des journaux proches de l’opposition. Lorsque le FPI décide de lancer l’opération « Dignité », les journalistes proches de l’opposition d’alors n’imaginaient pas que leur vie et leur outil de travail étaient en danger. Dès le lancement de l’opération le 4 novembre 2004, le FPI lance ses sbires à l’assaut des rédactions des journaux proches du RDR et du PDCI-RDA. La première rédaction attaquée est celle du quotidien « 24 heures ». Armés de bombes incendiaires et de pistolets, de « jeunes patriotes » font irruption au siège du journal « 24 heures » située sur le boulevard Giscard d’Estaing à Koumassi. Les assaillants cassent et pillent tout sur leur passage. Avant de mettre le feu au bâtiment qui abrite les locaux du quotidien. Heureusement, l’attaque ne fait pas de victime. Les journalistes qui ont été prévenus par des personnes de bonne volonté, ont réussi à quitter les lieux avant l’arrivée des sicaires de la refondation. Après forfait, les mêmes tueurs mettent le cap sur la Zone 4, à la rue Paul Langevin où se trouve le siège du journal Le Patriote. Là les journalistes et tous les employés sont présents. Un coup de fil prévient les responsables de l’attaque du journal « 24 heures ». le coup de fil anonyme prévient : « Vous êtes prochains sur liste ». Mais les responsables du journal osent croire encore que les dirigeants FPI ne sont pas devenus aussi pour s’en prendre ainsi au Patriote. Erreur d’appréciation. Quelques minutes après le coup de fil, une horde surexcités de jeunes gens encadrés par des gendarmes en civil prennent investissent la rédaction du journal. Les employés sont sauvés in extremis par le voisinage. Ils ont seulement le temps de voir à distance leur rédaction partir en fumée. Le bâtiment abritant l’administration, la comptabilité, les archives et la rédaction est entièrement calciné. L’imprimerie subit de sérieux dommages. Après leur sale besogne, les assaillants prennent la direction du siège du journal « Le Libéral nouveau » à Angré Star 7 qu’ils saccagent avant d’y mettre le feu. Le siège du journal « Le Nouveau Réveil » n’est pas également épargné. Tout le matériel de travail des journalistes est emporté après avoir cassé tous les bureaux. Le soir même des attaques, les auteurs se retrouvent à la Cité Rouge pour fêter la réussite de leur sinistre projet et partager le butin. Plus tard, on saura que c’est Kouakou Brou dit « Maréchal KB », un des tueurs de la FESCI qui a été le concepteur et l’exécuteur de ce plan macabre. Sept ans après encore, Le Patriote continuent de payer les dettes de cette stupide attaque. Tandis que des journaux comme « 24 heures » et « Libéral Nouveau » ont dû par la suite fermer.
JCC
JCC
