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Politique Publié le mercredi 9 novembre 2011 | Le Patriote

52ème anniversaire du Barreau de Côte d’Ivoire / Me Joachim Bilé-Aka (Bâtonnier) : “Nous voulons avoir la plénitude de notre métier”

© Le Patriote
La Cour de justice
Le Barreau de Côte d’Ivoire a aujourd’hui 52 ans. Pour marquer cette date anniversaire, l’Ordre des avocats de Côte d’Ivoire conduit par son Bâtonnier, Me Joachim Bilé-Aka a organisé hier une série d’activités. Les festivités ont débuté dans la matinée par des consultations gratuites au grand public dans la salle des pas perdus. Dans le même temps à son bureau, Me Bilé-Aka a animé une conférence de presse. Au cours de cette conférence, il a tenu à donner les raisons de l’organisation de ces festivités. Selon lui, cette série de manifestation vise à rapprocher l’avocat des populations qui n‘ont pas toujours l’occasion de connaitre un peu plus près les plaideurs. Me Bilé-Aka a, par ailleurs, profité de l’occasion pour annoncer les grandes réformes qu’il entend apporter dans la profession. Car, selon lui, les textes de loi qui régissant le corps des avocats et qui datent de 1981 sont dépassés. Me Bilé-Aka a déploré le fait que de nombreux intermédiaires profitent des failles des règles qui régissent la profession pour exercer un métier qui n’est pas le leur. «Il y a trop d’intermédiaires qui existent entre nous et les juges. Nous voulons avoir la plénitude de notre métier. Nous vous exercer notre métier de façon pleine et entière», a-t-il fustigé. Et de préciser: «L’avocat, ce n’est pas seulement la défense du client. Mais c’est le conseil et l’assistant». A ce sujet, le Bâtonnier a révélé être en train de travailler sur un avant-projet qui sera transmis au ministre de la Justice. Il espère voir l’adoption des nouveaux textes après l’installation de la nouvelle assemblée nationale l’année prochaine. Dans l’après-midi, a eu lieu une conférence publique sur le thème: «Entre impératifs de justice et nécessité de la paix: Rôle et mission de la Cour pénale internationale. Cette conférence a été animée par Me Philippe Currat, avocat au Barreau de Genève, délégué au Barreau pénal international à la Conférence de révision du statut de Rome à Kampala. Au cours de son intervention, Me Currat, face aux nombreuses critiques sur la Cour pénale internationale, a expliqué que le rôle de la juridiction internationale n’est pas le maintien de la paix dans le monde ni de faire la police. Son rôle, selon lui, est d’apporter la justice là où il y a de graves violations des droits de l’Homme. C’est la raison pour laquelle il a déploré qu’on ait voulu instrumentaliser dans le conflit libyen cet instrument qui est, pour lui, indispensable pour l’avènement d’une véritable justice pénale internationale. A ses dires, la Cour pénale internationale n’est pas une solution à tout conflit. Mais si l’on veut avoir une paix sociale durable, la justice est nécessaire. Toutefois le conférencier a tenu à faire remarquer que toute justice mal menée peut déboucher sur un conflit encore plus grave. En ce qui concerne les enquêtes de la CPI en Côte d’Ivoire, Me Currat a certes reconnu que la Côte d’Ivoire n’a pas encore ratifié le traité de Rome. Mais a rappelé que dans les enquêtes de la CPI sur les crimes de la crise postélectorale, c’est la Côte d’Ivoire elle-même qui a choisi de saisir la Cour pénale internationale.
Jean-Claude Coulibaly
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