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Société Publié le mercredi 9 novembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Comium-Côte d’Ivoire / Tractations pour rachat des parts : Pourquoi ça coince entre Eugène Diomandé et Nizzar Dalloul

Depuis deux mois, des discussions discrètes avaient été entamées entre les associés de Comium, pour obtenir un accord amiable, mettant fin à toutes les procédures judiciaires et attaques médiatiques. Les discussions qui bénéficient de la bienveillance des autorités ivoiriennes étaient bien avancées jusqu’à ces dernières heures. Elles risquent pourtant d’être rompues dans les jours qui viennent.

Si les autorités ivoiriennes ne tapent pas du poing sur la table, elles risquent d’être roulées dans la farine. Plusieurs rendez-vous pris pour la signature de l’accord ont été manqués. L’avant dernier prévu début Novembre a été reporté à la demande de l’actionnaire majoritaire, qui a promis qu’à la mi-novembre, tout sera conclu. La date butoir du 14 Novembre a été fixée. Jouir-J moins 5 ! Alors que tout semblait désormais réglé, l’actionnaire majoritaire a brandi deux nouvelles exigences.
L’accord coince donc sur deux points : le sort à réserver à une action judiciaire d’un prétendu associé qui n’est pas dans les livres de la société chez le notaire, ni dans le registre de commerce des greffes du Tribunal d’Abidjan. Une action a été intentée par des mandants de M. Sylvanus Kla, ex-DG de l’Atci, qui réclame des parts dans Comium. Comment cela est-il possible ? Malgré cette anomalie, Nizzar Dalloul propose de mettre un important montant devant être payé à Sylvanus Kla, dans un compte séquestre. La plainte vise certes Comium, mais Comium n’est pas concerné. C’est une affaire sous seing privé, entre Eugène Diomandé et les mandants de Kla Sylvanus. Malgré tout, l’actionnaire minoritaire avait accepté que le montant de 300 millions de FCFA soit mis sous séquestre. Mais voici que Nizzar Dalloul se fait l’avocat de l’ex-Dg de l’ATCI et propose de mettre plutôt sous séquestre le montant de 500 millions de FCFA, là où l’actionnaire minoritaire propose simplement qu’il soit mentionné dans l’accord, que tout préjudice financier éventuel sur la question Sylvanus Kla sera à ses frais.
Concernant le deuxième point, il se trouve que Nizzar Dalloul demande à M. Eugène Diomandé de s’engager à empêcher deux anciens employés de Comium, autrefois gardés à vue abusivement à la police sur plainte de Comium, de poursuivre en justice la société. Eugène Diomandé est associé dans Comium. L’accord en négociation concerne deux associés. Pourquoi veut-on qu’un seul actionnaire réponde des agissements de deux personnes majeures, qui ont été des employés de l’entreprise ? Pourquoi c’est l’actionnaire minoritaire seul qui doit répondre des agissements de José Roncal et Stéphane Bonnel, après qu’on ait encore tenté de lui soustraire des parts au profit de Sylvanus Kla?
Sur le montant de la cession des parts de M. Eugène Diomandé et Mohammed Salamé, un accord avait été trouvé par les deux parties, après plusieurs concessions de part et d’autre. Devant les reports successifs, et les observations intempestives, les actionnaires minoritaires donnent de la voix. Ils soupçonnent Nizzar Dalloul de croire qu’ils sont désargentés, et dans le besoin. Pour cette raison, le principal actionnaire retarderait les négociations, pour espérer ainsi qu’ils vont revoir à la baisse leurs prétentions. Pour sa part, l’actionnaire minoritaire a saisi les bons offices et les autorités ivoiriennes pour expliquer, via un mémorandum, la situation. A la date du 17 Novembre prochain, il envisage, si Nizzar Dalloul fait encore faux bond de mener les actions suivantes : une déclaration à la presse, la saisine du tribunal arbitral de Paris, conformément au pacte d’actionnaires, et à un mémoire de l’actionnaire majoritaire, qui avait estimé le tribunal de Côte d’Ivoire incompétent. En son temps, la justice ivoirienne avait fait partiellement droit à cette requête des avocats de Comium, et avait invité les parties à se pourvoir à Paris. Eugène Diomandé ne compte pas s’arrêter là. Il brandit une carte maîtresse, à savoir une Opa : une offre publique d’achat. Ils réclament l’exécution de la décision de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire, dénonceront et contesteront la procédure d’augmentation du capital de l’entreprise. Mieux, ils comptent lever des fonds dans ce sens. Puisqu’on lui avait reproché de vouloir arracher à Nizzar Dalloul sa société, il proposera, au titre de droit de préemption, d’acheter les parts de l’actionnaire majoritaire, sur la base des propositions, qui ont été faites pour le rachat de ses parts à lui. Même si les responsables de Comium et les proches de l’actionnaire majoritaire démentent formellement, cette version, des sources financières et bancaires concordantes assurent que les reports et atermoiements de Nizzar Dalloul sont dus à un manque de liquidité. La société brandit le plus gros capital de société en Côte d’Ivoire (50 milliards de FCFA). Toutefois, elle semble avoir grand mal à réunir, les sommes nécessaires pour le rachat des parts de l’actionnaire minoritaire. On en saura plus à partir du 14 Novembre, dans 5 jours.
Charles Kouassi
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