x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 10 novembre 2011 | Nord-Sud

Imbassou Ouattara, secrétaire départemental du Rdr à Yopougon : “C’est plutôt le Pdci qui nous a trahis”

Dans cet entretien, Imbassou Ouattara, secrétaire départemental du Rassemblement des républicains de Yopougon, s’insurge contre les accusations de trahison des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire.

Que se passe-t-il concrètement au niveau du Rhdp à Yopougon ?

Les faits sont que quand la Cei a lancé les dépôts de candidature, chaque parti politique a demandé à ses cadres de postuler. Et pour finir, il a été demandé à chaque responsable local de recevoir et d’arbitrer, avant d’acheminer les dossiers de candidatures à la direction. C’est ce que nous avons fait au niveau de chaque parti politique. Ensuite, un accord minimal a été obtenu au sommet du Rhdp pour dire que là où c’est possible, surtout là où nous sommes en ballottage face à l’ancien régime, il faut qu’on puisse se mettre d’accord pour aller en rang serré. Nous nous sommes mis d’accord à Yopougon sur la base de ce que le directoire nous a dit. Trois places pour le Pdci, trois places pour le Rdr. Nous avions donc l’obligation de nous retrouver pour faire cette liste commune. Nous, nous sommes restés à attendre le Pdci. Et, le 31 octobre jusqu’à 18h30, nous étions avec le ministre Kafana Koné qui nous a laissés pour aller à une réunion. Il est venu nous retrouver à 21h30 mais, on n’avait toujours pas les noms des cadres du Pdci. On a décidé donc d’aller à leur siège à Cocody pour en savoir davantage. Sur place là-bas, nous avons trouvé les responsables électoraux de notre parti, avec tous les dossiers qui allaient à la Cei centrale. Nous les y avons accompagnés et notre surprise a été grande de trouver l’état-major du Pdci de Yopougon avec tous les dossiers du Pdci qui étaient en train d’être enregistrés. Donc, vers minuit 30, le ministre Kafana Koné m’a appelé pour dire que les cadres du Pdci nous attendent au siège du Pdci à Cocody pour faire la liste commune. J’ai dit monsieur le ministre, je suis étonné parce qu’ils sont actuellement à la Cei centrale ici, peut-être que les cadres sont au siège mais, il y a une équipe ici qui est en train de déposer les dossiers du Pdci. Donc, si nous on était resté à les attendre, c’est nous qui allions être forclos. Séance tenante, j’ai appelé un des cadres du Pdci. Ils nous ont rejoints au siège de la Cei centrale. Ils ont trouvé déjà que nous on avait pris une fiche de dépôt de candidature avec comme tête de liste, le ministre Kafana Koné. Toute chose qu’ils ont contestée. Ç’a été donc leur premier préalable. Je leur ai dit que cela ne pouvait pas faire l’objet d’un préalable puisque c’est le ministre d’Etat, Kafana Koné qui est sur le terrain, c’est lui qui est devant. Ils ont fini par laisser ce point et nous avons avancé.

Ensuite ?

Ensuite, nous avons agencé le dossier. Après un nom de candidat Rdr, on mettait le nom d’un candidat Pdci. Djédjé Bagnon a dit que sur le terrain, c’est le Pdci qui est leader et c’est lui qui vient donc en deuxième position. Nous, on ne peut pas entrer dans leur débat. C’est après le 1er novembre que la chose a éclaté au sommet. La haute direction et certains cadres du Pdci ont commencé à tirer à boulets rouges sur nous. Notre direction nous a dit, « trop, c’est trop, composez une nouvelle liste comme vous voulez et puis préparez-vous à la déposer ». Nous avons refait nos dossiers et nous sommes restés encore à l’écoute de nos amis. Par la suite, M. Kafana Koné a décidé de recevoir la délégation du Pdci de Yopougon. Mais, à notre grande surprise, c’est le délégué Djédjé Bagnon qui a répondu présent, arguant que le Pdci de Yopougon, c’est lui. Le ministre qui tenait à prendre l’avis de Doukouré Moustapha l’a appelé séance tenante, devant tout le monde. Celui-ci a laissé entendre qu’il ne pourra se prononcer qu’après une réunion au sommet du parti. Le ministre a levé la séance en déclarant rester à l’écoute du Pdci. La clôture des dossiers était fixée à 17h, mais jusqu’à 16h30, on avait aucun écho ni de Djédjé Bagnon ni de Doukouré Moustapha. Voilà comment nous sommes allés déposer nos dossiers.  La liste va sortir et tout le monde verra qu’on n’a pas trahis le Pdci ; c’est plutôt le Pdci qui nous a trahis.

Est-ce qu’on peut considérer que la coalition va continuer à fonctionner normalement à Yopougon, voire au niveau national ?

Non, la coalition n’avait jamais fonctionné correctement. Le directoire avait dit que pour les coordinations locales, c’est le parti majoritaire qui dirige. Sauf à Yopougon où le directoire a fait exception en acceptant que ce soit le doyen d’âge…

C’est-à-dire qui ?

C’est-à-dire Djédjé Bagnon. Pourtant, en 2001 Djédjé Bagnon n’était pas le candidat du Pdci. Il était candidat indépendant. Il est arrivé en cinquième position, avec 3 000 voix. Yoboué Djirabou Benoît, candidat du Pdci officiel à l’époque, a eu 2000 voix et le Rdr a eu 6 000 voix. Nous venions donc en deuxième position après le Fpi. Donc c’est regrettable. La coordination n’avait jamais fonctionné. Mais on n’en a pas fait un objet de palabre parce que ce n’est pas ça l’essentiel. L’essentiel c’était qu’on soit ensemble et qu’on travaille. C’est ce travail-là qu’on a peaufiné et comme les bases étaient déjà fausses, voilà où ça nous emmène.

Interview réalisée par Marc Dossa
Coll. STC (stagiaire)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ