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Société Publié le lundi 14 novembre 2011 | L’expression

Inscriptions dans les établissements : Des responsables boycottent la décision de gratuité

© L’expression
Education Nationale: La Ministre Kandia Camara s`imprègne des réalités du recrutement des instituteurs.
Abidjan le 20 Octobre 2011 Ecole de Police a . Le Ministre de l`éducation Nationale Kandia Camara a visité le centre d`examen des candidats au concours d`entrée au CAFOP Photo= a gauche Mme Ouattara Josephine Directrice de la Mutualité et des Œuvres Sociales en milieu Scolaires ( DMOSS)
Des responsables d’établissements procèdent à des inscriptions payantes malgré la décision de gratuité décidée par le gouvernement.

Coulibaly Mariame ne peut cacher sa colère ce mercredi matin. Elle a dû faire changer d’école à sa fille en classe de Cm2, parce que le responsable du groupe scolaire les Elysées de Yopougon n’a pas voulu d’elle dans son établissement. «Ma fille a repris la classe de Cm2. Le directeur m’a dit qu’elle ne peut être admise dans son établissement car sa maîtresse ne voulait pas d’elle dans sa classe. Je l’ai inscrite au groupe scolaire Epp Plateau mais j’ai dû débourser la somme de 1000 Fcfa pour retirer ses dossiers», explique-t-elle, furieuse. Mais son calvaire ne s’arrête pas là. Elle a voulu transférer ses deux neveux dont l’un est en classe de Cm1 et l’autre en classe de Cm2 dans cette même école qui est plus proche son domicile, et qui présente moins de risques étant donné qu’il n’y a pas de route à traverser. «Le directeur m’a dit que ce n’était pas possible. Selon lui, il y avait déjà trop d’enfants dans ces classes. Mais à la sortie le vigile m’a hélé et je lui ai expliqué ce qui se passait. Il m’a simplement dit que ce n’était qu’un petit problème d’argent à dépenser et il a pris mon contact. Avant la fin de la journée, il m’a dit d’envoyer la somme de 30.000Fcfa pour chacun de mes neveux. Koné S. a vécu une situation analogue vécue par Koné S. qui a voulu faire revenir sa fille en classe de Ce1 au groupe les Elysées. Ce parent d’élève est allé voir le directeur pour lui expliquer les faits. «Il m’a dit qu’étant donné que ma fille ne fréquente plus l’établissement depuis un an, tous ses dossiers avaient disparu et qu’il fallait tout reprendre. Il m’a donc demandé de débourser la somme de 30.000Fcfa. Je lui ai répondu que j’allais réfléchir et je lui ai donné mon contact téléphonique. Il n’a pas cesser de me téléphoner jusqu’à ce que je lui dise que j’avais changé d’avis», dévoile Koné S. Munie de toutes ses informations, notre équipe de reportage se rend dans l’établissement ce jeudi matin et demande à rencontrer le directeur. Celui-ci nous fait entrer dans la salle de classe de Ce1 dans laquelle il dispense des cours du fait que certains enseignants sont en séminaire. Dans cette classe, les élèves sont assis au nombre de trois sur les bancs et certains sont assis à même le sol. Nous expliquons que nous avons un enfant en classe de Cm1 qui réside à Duékoué et que nous souhaitons lui faire changer d’établissement du fait de la crise. M. Ankpony, c’est ainsi qu’il se présente, semble ne pas partager l’idée de prime abord. Il nous présente l’effectif de la classe de Cm1 où les élèves sont selon ses dires au nombre de 77. Il ajoute rapidement qu’il peut arranger cela si nous envoyons la somme de 30.000 Fcfa dans l’après midi sans tarder. Nous lui laissons un contact téléphonique mais il refuse de donner le sien. «Je ne le ferais que lorsque l’affaire sera conclue », explique-t-il.

Le ministère veille au grain

Cependant, le ministère de l’éducation nationale traque sans relâche ces personnes peu scrupuleuses qui s’adonnent à de telles pratiques malgré les consignes strictes de la ministre Kandia Camara. Ainsi, selon une source introduite au ministère, le responsable du lycée moderne de Port Bouët qui s’adonnait à ce type de pratiques se serait fait prendre la main dans le sac. Avec la complicité de son informaticien, il aurait ainsi soutiré des sommes de 100.000 Fcfa à 120.000Fcfa pour des inscriptions dans le secondaire qui ne coutent que 6.000Fcfa. «Nous avons mis en place le paiement en ligne pour éviter ces inscriptions parallèles. Mais certains dévient et ce, avec la complicité des parents. Ceux qui sont pris subissent la rigueur de la loi », explique la source. Toujours selon la source, il y aurait également des cas de fraude dans la ville de Gagnoa. L’un des responsables de l’Education nationale dans cette commune n’hésiterait pas à vendre les immatriculations des élèves bien que celles-ci soient gratuites. « Tous ceux qui s’adonnent à ce genre de pratique seront punis comme cela se doit », soutient la source.

Napargalè Marie
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