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Politique Publié le mercredi 16 novembre 2011 | Nord-Sud

Législatives:15.000 isoloirs et 5000 urnes livrés

© Nord-Sud
Démocratie : les Ivoiriens aux urnes pour élire leur président
Dimanche 31 octobre 2010. Abidjan. Les Ivoiriens sont sortis en masse pour accomplir leur devoir
Des urnes et des isoloirs livrés, lundi. Les élections législatives peuvent se tenir le 11 décembre prochain.


15.000 isoloirs et 5.000 urnes ont été offerts à la Côte d’Ivoire. Le matériel électoral est donc disponible. Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (Onuci), Bert Koenders, en a remis un lot au président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko. C’était avant-hier lundi, lors d’une brève cérémonie à la Base aérienne d’Abidjan, ex-Gatl, à Port-Bouët. Ces outils de vote arrivés par voie aérienne y avaient été débarqués, dimanche. Ils font partie du matériel électoral lourd financé par les partenaires extérieurs de la Côte d’Ivoire, notamment l’Union européenne. Selon B. Koenders, leur livraison rapproche le pays de l’objectif de tenir les élections législatives, le 11 décembre prochain. Pour y parvenir, a-t-il noté, l’Onuci et la communauté internationale sont prêtes à relever ce défi. « Nos équipes travaillent d’arrache-pied pour assurer la distribution du matériel partout où besoin est », a-t-il aussi rassuré le gouvernement ivoirien et la Cei. Les efforts de la communauté internationale pour la tenue des législatives se justifient. Il explique que: « cela permettra à la Côte d’Ivoire de se doter d’un nouveau parlement conforme aux aspirations légitimes de ses dirigeants et de ses populations ». Bientôt, a annoncé le successeur de Y.J. Choi, arrive du matériel électoral sensible. C’est pour l’essentiel, 22.000 litres d’encre indélébile et 22.500 kits électoraux. Une liste de candidats connus, du matériel électoral disponible : un grand pas a été franchi selon le président de la Cei. « Ces deux évènements sont des étapes majeures permettent à la Cei de disposer désormais, après l’établissement de la liste des électeurs, des deux autres intrants indispensables à la concrétisation de l’objectif du 11 décembre 2011 », a indiqué M. Bakayoko.

Bidi Ignace avec Onuci

Salimata Porquet, présidente du Réseau pour la paix et la sécurité des femmes de la Cedeao :
“La volonté a manqué aux femmes”


Membre des organisations œuvrant pour la participation des femmes aux instances de prise de décision, Salimata Porquet pense que la sous-représentation de la gent féminine sur la liste des candidats à la députation est le signe que celle-ci a manqué d’audace pour les législatives à venir.

Vous avez milité pour qu’il y ait un maximum de femmes sur la liste électorale, malheureusement elles sont 11%. Comment réagissez-vous à cette faible présence féminine sur la liste des candidats ?
C’est vraiment dommage ! L’élection est un acte volontaire et les femmes auraient pu postuler parce que nous avons mené une vaste campagne demandant aux femmes de faire acte de candidature. C’est vrai que nous réclamons la parité, nous réclamons le quota mais il faudrait que nous-mêmes ayons la volonté d’y aller. Malheureusement, je crois que cette volonté a manqué aux femmes à cause de moyens financiers.

Pensez-vous que ce sont les moyens financiers qui sont à la base de cette sous-représentation ?
Oui ! Je pense que ce sont les moyens financiers qui ont vraiment fait défaut aux femmes. Il y a des femmes qui vous diront ‘’nous voulons bien, mais nous n’avons pas les moyens’’. Ceci dit, admettons qu’on n’attendE pas d’être au soir des élections pour chercher à être candidate. C’est un travail qui se fait en amont, et non en aval et dans l’immédiat. Il ne faudrait pas que nous les femmes, nous voyions uniquement que les nominations, notamment au gouvernement ou à de hauts postes de responsabilité. Il y a également des postes électifs qui vous permettent de vous affirmer et d’exprimer votre volonté. C’est à l’assemblée que les décisions importantes du pays se prennent.

Pourquoi n’avez-vous pas postulé vous-même ?
J’ai quand-même été député-maire par le passé. Aujourd’hui, j’ai quitté la politique à partir du moment où j’ai voulu m’occuper de la promotion des femmes.

Avec cette sous-représentativité des femmes sur la liste des candidats, avez-vous le courage de poursuivre ce travail-là ?
Je ne désespère pas. Il faut que les femmes arrêtent d’attendre la facilité, qu’on nous donne tout cadeau. Ou qu’on dise nous allons demander un quota. Moi, j’ai fait ma campagne à Adiaké, pratiquement sans engager de grands moyens. Quand il fallait rencontrer les femmes, ce sont les femmes elles-mêmes qui se cotisaient pour organiser la réception. Cela veut dire qu’il y a un travail à faire en amont. J’illustre tout le temps la question du genre en comparant LA femme et l’homme au pied gauche et au pied droit. Si un pied manque à un être humain, il devient handicapé. Si on associait la voix des femmes et celle des hommes à l’assemblée nationale, cela pourrait faire avancer les choses.
Entretien réalisé par M.D.
Coll. STC (stagiaire)
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