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Politique Publié le samedi 19 novembre 2011 | Le Mandat

Législatives de décembre - Ce qui fait courir les ministres et les directeurs de société

Sauf modification de calendrier, la tenue des élections législatives aura lieu le 11 décembre prochain. Cette étape ouvre ainsi la série d’élections générales devant mettre fin à l’instabilité institutionnelle constatée depuis la chute de l’ancien régime. Il convient, cependant, de souligner le trop plein de ministres et de directeurs de société dans la course au Parlement. Environ une vingtaine de ministres, en service ou pas, ont décidé de jouer leur partition dans la nouvelle configuration du parlement ivoirien. Si certains entendent postuler pour des actions politiques, au sens strict du terme, d’autres par contre, et la plupart, « se cherchent un parapluie », vu les casseroles qu’ils traînent. De sources proches de certains quartiers généraux, des candidats jouent leur va- tout pour mieux se faire « aimer du peuple ». A l’analyse, rien ne semble être facile pour certains ministres. Les mêmes sources indiquent que des ministres ayant collaboré avec l’ancien régime craignent des poursuites judiciaires. Vu l’engagement du nouveau régime à ne laisser impuni aucun crime reconnu ou supposé durant la crise postélectorale. Encore que la moralisation de la vie publique exige suffisamment d’attention dans divers services. Conscients de leur « implication directe ou supposée » dans des « affaires sales du régime précédent », ces ministres candidats ou directeurs généraux de société courent vers l’Hémicycle. Le député jouissant de privilèges importants, aussi bien au plan social que juridique, il bénéficie d’une immunité le protégeant pour la durée de son mandat, à tout le moins contre certaines poursuites. « Nos ministres et Dg qui sont dans la course aux législatives évoquent une seule raison, celle de se protéger d’éventuelles poursuites judiciaires dans la politique de moralisation de la vie publique qui sera engagée », a relevé, sous le couvert de l’anonymat, une source très introduite au sein de l’appareil d’Etat. Outre cette raison, des langues se délient sur le cas des directeurs généraux. Devenus propriétaires de grands domaines résidentiels et/ou de grandes plantations d’hévéa ou de palmiers à huile, grâce aux fonds alloués au service public, ces directeurs se retrouvent aussi menacés. Pris dans un dilemme, ils ne doivent leur survie professionnelle qu’en se faisant élire au Parlement. On peut donc aisément comprendre les cas d’indiscipline qui poussent beaucoup d’entre eux à vouloir, coûte que coûte, se présenter aux législatives malgré les injonctions de la direction de leur parti. En somme, la course à la législative cache beaucoup de non-dits. Qui, au soir du 11 décembre prochain, risquent de surprendre les électeurs.

B. N.
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