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Politique Publié le lundi 21 novembre 2011 | L’expression

Trouble à l’ordre public Et si Ouattara interdisait les meeting et marches ?

On le voit, la situation sécuritaire du pays est fragile. La police n’a pas encore l’équipement qu’il faut pour encadrer les grandes manifestations. Pas de grenades lacrymogènes, pas de véhicules d’intervention, pas de chars antiémeutes, pas d’armes dissuasives. Durant la crise, tous les commissariats et districts de police ont été pillés. Le matériel de travail des flics emporté. Malgré sa bonne foi, le régime Ouattara ne peut pas acheter des armes en raison de l’embargo onusien qui frappe la Côte d’Ivoire.

Dans ces conditions, que faut-il faire ? Attendre que les Frci, qui ne sont pas formés pour encadrer les manifestations, commettent des bavures avant d’agir ? Attendre que des manifestants débordent et s’attaquent aux biens privés avant de prendre les mesures qui s’imposent ?

Pour l’heure, la seule solution intermédiaire réside dans ce à quoi Laurent Gbagbo a habitué les Ivoiriens pendant une décennie : une mesure d’interdiction des marches et meetings en plein air en attendant que la police ne soit équipée. Les Frci n’ont ni la qualité ni la compétence pour encadrer des manifestations publiques. Ces militaires formés pour faire la guerre risquent de prendre les militants du Fpi pour des ennemis de la guerre qu’ils ont gagnée en avril et bonjour les dégâts.

Pour éviter des dérapages, le ministre Hamed Bakayoko doit emboucher la trompette de la fermeté pour interdire pour trois mois, hic et nunc, toutes les manifestations visant à instaurer la chienlit dans le pays. Ce ne serait pas la première fois que les Ivoiriens seraient soumis à ce genre de restrictions des libertés publiques en vue de préserver la paix sociale.

Pendant 10 ans, aucune marche pacifique n’a été autorisée dans ce pays et le ciel n’est pas tombé sur la tête des Ivoiriens. En vertu de l’article 48 de la loi fondamentale du pays, Laurent Gbagbo et ses différents ministres de l’intérieur ont fait tout ce qu’ils voulaient. Vu qu’aujourd’hui, l’objectif du Fpi est de créer un climat d’insécurité qui légitimerait son boycott des législatives, il y a lieu de prendre des mesures conservatoires. Dès maintenant ! Et tout contrevenant s’exposerait à la rigueur de la loi.
Traoré M. Ahmed
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