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Politique Publié le mardi 22 novembre 2011 | Le Patriote

Elections législatives du 11 décembre / Les grands défis qui attendent les candidats RDR

Ils sont 233. Ils sont répartis sur toute l’étendue du territoire où ils sont candidats pour les législatives du 11 décembre prochain. Ils vont défendre les couleurs de leur formation politique tant au nord, au sud à l’est, à l’ouest qu’au centre du pays. Ils ont un même objectif: faire gagner leur parti afin d’offrir la majorité parlementaire au président de la République. Eux, ce sont les candidats du RDR pour la nouvelle législature sous Ouattara. Investis en grande pompe le mercredi dernier devant un parterre de personnalités, tous autant qu’ils sont, ont une obligation de résultats. Lorsque les Ivoiriens dans leur ensemble, portaient au pouvoir le candidat du RHDP à l’issue du second tour de la présidentielle de 2010, c’est bien parce qu’ils ont estimé que celui-ci avait un projet de société hors du commun. Qui contrastait d’avec les promesses sans lendemain de son adversaire de LMP qui, après une bonne décennie passée au pouvoir, ne proposait rien de bon. Seulement voilà, une hirondelle ne fait pas le printemps. Et pour le printemps du bonheur des Ivoiriens, le président Ouattara a besoin de tous, plus particulièrement des députés pour le réaliser. La Côte d’Ivoire étant (re)devenue une République normale où il est désormais impossible de gouverner par ordonnance, les projets de lois devront passer devant les honorables députés pour être traduits en actes. Or durant la campagne présidentielle, le candidat qu’il était a déroulé un programme séduisant pour le bien-être de ses compatriotes. Ceci, pour être mis en œuvre, a besoin de la caution incontestable des représentants du peuple que sont les députés. D’où la tâche immense qui attend tous les candidats qui sont parrainés par le RDR. Ils ont la lourde mais noble responsabilité d’accompagner le président de la République dans sa mission. L’école gratuite, les soins et les accouchements tout aussi gratuits, le développement des régions avec le budget de milliards de F CFA promis durant la campagne, les emplois jeunes, le transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro, ville de paix, la réforme de l’armée, de la chefferie traditionnelle, le bitumage de certains importants axes routiers qui permettront de faciliter aussi bien le transport des produits et des hommes, tout cela a besoin de la caution des députés pour être décliné en actions de développement au profit des populations ivoiriennes. Des populations qui, dix années durant, n’ont eu droit qu’à la politique politicienne. Le régime déchu, n’a en effet apporté que désolation et amertume durant sa gestion. L’école gratuite, est restée juste au stade de promesse. L’assurance-maladie universelle n’a jamais pu décoller. La ministre Clotilde Ohouochi qui en avait la charge n’ayant jamais su de quoi il s’agit. Que dire de la décentralisation? Un bel échec à l’image des Conseils généraux qui n’ont eu aucun moyen pour se mettre en marche. La seule chose que les Refondateurs ont réussi durant leur règne, c’est de construire des châteaux en Espagne, au sens propre de l’expression. Jamais villas et bunkers ne sont sortis de terre que sous Gbagbo. Tout cela parce que justement les anciens dirigeants n’avaient aucun sens de la planification. On se rappelle bien comment, lors de ces nombreuses tournées dans les régions, Laurent Gbagbo procédait, séance tenante, à des nominations sans toutefois tenir compte de la réalité budgétaire. On se rappelle tout aussi comment, devant des populations qui lui avaient présenté des doléances pour bénéficier de sous-préfectures, il avait comme un « villageois », lancé cette phrase: «Vous vouliez un préfet, le voici. Prenez-le, si vous voulez, attachez-le». Quel bel acte de gouvernance! C’est à tout cela qu’il faut mettre fin. Définitivement. Pour entrer dans l’ère de la gouvernance moderne. Régie par les lois et les règles de l’art. Car gouverner, c’est de l’art. Et l’art de gouverner doit être replacé au cœur du système. En donnant les moyens modernes pour y parvenir, au président de la République. Les candidats du RDR sont donc avertis. Ils ont un grand défi à relever.
Yves-M. ABIET
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