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Économie Publié le mercredi 23 novembre 2011 | L’expression

Hien Sié (DG Port d’Abidjan) : « Nous ne craignons pas la concurrence »

© L’expression Par DR
Poumon de l`économie ivoirienne - Le port autonome d`Abidjan
Le patron du Port autonome d’Abidjan dresse le bilan de sa mission de prospection menée au Burkina à la faveur du Forum économique qui s’est tenu à Ouaga.

Des ports se livrent une bataille rangée pour le contrôle du fret des pays enclavés du Sahel autrefois tournés vers Abidjan. Dans cette guerre économique, la plate-forme portuaire de la capitale économique ivoirienne n’est pas défavorisée, malgré les affres de la crise postélectorale qui lui ont fait perdre sa place de leader. C’est cet optimisme que nous a fait partager le patron du Port autonome d’Abidjan (Paa) dans un restaurant ivoirien de la capitale burkinabé. Présent au Forum économique, qui s’est tenu en marge du 2ème sommet sur le traité d’amitié et de coopération entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, Hien Sié a rassuré sur la capacité du Paa à reconquérir le cœur des opérateurs de l’hinterland. « Nous ne craignons pas la concurrence des autres ports qui ont grignoté une part de notre marché à cause de la crise. Des signes encourageants montrent que les choses s’améliorent et qu’Abidjan va retrouver sa place d’antan », a affirmé le Directeur général. Il dit comprendre que ces pays enclavés diversifient leur approvisionnement pour éviter d’être asphyxiés en cas de crise en Côte d’Ivoire comme cela s’est produit ces dernières années. Avec le Burkina, les chiffres du trafic connaissent une hausse et l’avenir s’annonce radieux. Selon lui, les producteurs de ces pays ont promis d’acheminer vers Abidjan le coton produit dans la région de Bobo Dioulasso. « Les Burkinabè n’attendaient que l’accalmie et le règlement du problème du cautionnement douanier. Ce qui sera fait lors d’une rencontre prévue ces jours-ci », soutient l’ingénieur diplômé de l’Enstp de Yamoussoukro. Il espère dépasser les 70% de trafic avec le pays des hommes intègres. Avant la crise de 2002, 80% du trafic burkinabé passait par Abidjan. Lors de la rencontre de Ouagadougou, le Paa a donné des gages aux hommes d’affaires de ce pays qui ont soulevé des griefs contre leur partenaire du Sud. « Nous leur avons dit que des mesures sont en cours pour assurer la sécurité. Nous avons saisi également le ministère des Infrastructures économiques sur le mauvais état du tronçon Ferké-Ouangolodougou. Tout compte fait, nous avons le meilleur rapport qualité-prix », soutient Hien Sié. Le Mali et le Niger, qui avaient tourné le dos à cause des perturbations politiques, reviennent en force, rassure-t-il. La plate-forme, qui a réalisé 22 millions de tonnes de trafic en 2010, devra accroître ses capacités d’accueil pour faire face à la demande qui va s’accroître avec la réalisation de l’autoroute Abidjan-Ouaga et le prolongement du chemin de fer à Niamey, au Niger. Il souhaite que l’Etat réalise les projets d’investissement nécessaires pour accueillir tous ceux qui sollicitent les services du premier port ivoirien. Il garde l’espoir qu’avec l’arrivée du président Ouattara, le port d’Abidjan retrouvera en 2012 sa vitesse de croisière.

Nomel Essis
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