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Art et Culture Publié le mercredi 23 novembre 2011 | Nord-Sud

Noël Dourey (Pdt du conseil de gestion du Palais de la Culture) : “Je viens travailler”

Noël Dourey, communément appelé ND par ses fans, est celui- là même qui lors de la crise est resté pendant 6 mois à l’Hôtel du Golf ,où s’était rétranché le président de la République, Alassane Ouattara. Depuis le 26 octobre dernier, l’auteur de ‘’Salue les complexés’’ est nommé président du conseil de gestion (Pcg) du Palais de la culture. Entretien…

Confirmez-vous votre nomination comme président du conseil de gestion du Palais de la Culture ?
Oui, je confirme ma nomination en tant que Pcg du Palais de la culture. J’ai été nommé depuis le 26 octobre dernier et j’ai pris fonction, hier (lundi).

Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?
D’abord, je tiens à dire toute ma gratitude et ma reconnaissance au président de la République Alassane Ouattara, au premier Ministre Soro Guillaume et au ministre de la culture et de la francophonie. C’est un sentiment de fierté, fierté parce que c’est une façon pour les décideurs de mettre les artistes et les créateurs au travail. Vous savez que le président Ouattara quand il a pris fonction, même dans son programme, avait dit qu’il allait donner du travail aux Ivoiriens. Tant aux artistes qu’aux créateurs. C’est la raison pour laquelle je pense que je pourrais traduire mes respects en la confiance qu’il a placée en moi.

Quand vous parlez de confiance et de respect, qu’est- ce que vous voulez dire par- là ?
Le palais de la culture est une institution qui existe depuis 2000.Le rôle du conseil de gestion, est un rôle d’appui à toutes les initiatives du directeur général et son équipe. Le rôle du conseil de gestion est celui de l’orientation. Nous devons impulser la politique générale du Palais de la Culture. Ensuite, nous avons un devoir de contrôle, pour voir si la politique qui est menée est bien exécutée, bien comprise par la direction générale.

Cette nomination, n’est-elle pas la récompense de votre engagement politique ?
De toutes façons, le président de la République a le pouvoir de nommer qui il veut, où il veut et quant il veut. Ce que je retiens c’est qu’il m a choisi pour des raisons qui lui sont propres. C’est lui seul qui a décidé de faire de moi le président du conseil de gestion. Donc moi, ce qui me concerne c’est comment travailler pour mériter cette nomination. Je ne suis pas le seul artiste qui a milité, qui a pris des engagements. C’est peut- être une façon de dire aux artistes que le travail qui nous attend, est exaltant. Aujourd’hui, des artistes se sont retrouvés dans des situations difficiles. Certains ont même pris part à des conflits. Ce n’est pas là le rôle d’un artiste. Mais qu’est ce qui fait ça, c’est la pauvreté, l’indilgence. C’est un signal qu’il donne aux artistes à travers moi, pour dire je ferai de vous des citoyens. Des personnes capables, responsables, de participer au développement de la Côte d’Ivoire. Et quand on sait le rôle que l’art et les artistes jouent dans une société, nous pouvons dire que c’est un signal fort qu’il donne aux artistes. Pour dire je suis avec vous.

Quelle sera votre mission ?
Notre mission se décline en trois axes le court, le moyen et le long termes. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que le directeur général à qui je rends hommage d’ailleurs est un monsieur dynamique qui a eu des idées, qui a une vision, qui tient la maison et donc notre mission c’est de l’épauler, comme je l’ai dit tantôt, c’est que nous formons un tandem. Que nous ne puissions pas nous arrêter au bruit de portes. En restant sourds à ce que disent les uns et les autres, dans les bars, dans la rue, parce que ce qui est important, c’est ce que nous deux disons pour faire avancer la culture en Côte d’Ivoire. Et, à travers la maison de la culture, qui est un maillon essentiel de la promotion culturelle de notre pays. C’est un chantier qui est ouvert. Il y a beaucoup de choses à faire.

Quels sont les objectifs à atteindre ?
Tout d’abord, il s’agit de faire en sorte que le Palais de la Culture soit un établissement qui se porte financièrement bien. Qu’il soit rentabilisé. Parce que c’est un challenge, lorsque vous faites bien votre travail et que votre employeur est satisfait, il peut vous confier d’autres responsabilités et, ce challenge- là je tiens à le réussir.

Votre attelage avec Koné Dodo peut-il permettre au Palais de la culture de redémarrer ?
Koné Dodo a été nommé, j’ai été nommé et je pense que les critères sont les mêmes. Donc la chose, c’est de faire en sorte que le palais de la culture qui pendant 10 ans était dans une léthargie ne serve pas seulement à louer les salles comme Koné Dodo l’a dit lui-même. La culture ivoirienne doit se retrouver. En ce qui me concerne, j’ai une mission c’est comment consolider le pouvoir du président Alassane Ouattara. Lorsqu’on quitte le Golf et qu’on va au palais de la culture, ce n’est plus pour parler de politique, c’est pour parler de la vie des artistes et de la promotion de la culture et des activités culturelles. La politique s’arrête donc à l’entrée du palais de la culture.

Avez-vous des nouvelles des artistes exilés ?
On dit qu’aucun Ivoirien ne doit être en exil. Donc, ceux qui sont là- bas ne sont pas des exilés. Puisqu’on les entend souvent parler, faire des réunions, proférer des menaces, je ne pense pas que ce soient des exilés. Ils sont en vacances, le moment venu ils rentreront. Je ne crois pas que ceux qui sont partis hors de la Côte d’Ivoire ont des difficultés à rentrer. Je ne crois pas. Surtout au niveau des artistes. Il faut qu’on sorte du schéma de la surenchère. Qu’est- ce qui empêcherait Gadji Céli de rentrer? Qu’est -ce qui empêcherait Serge Kassi de rentrer en Côte d’Ivoire ? Qu’est- ce qu’ils ont pu bien faire dans leur profession d’artistes qui puisse les empêcher de rentrer au pays ? Quels actes ont-ils posés pour ne pas se précipiter, quand le président Ouattara fait le tour de l‘Afrique pour prôner la réconciliation entre tous les Ivoiriens. Il ne faut pas qu’ils oublient que la Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils Gadji Céli, Serge Kassi, Aïcha Koné, ils ont des frères en Côte d’Ivoire. Je pense que le moment venu ils viendront. Mais en tant que Pcg que pensez-vous que je puisse faire quand Gadji Celi dit qu’il est en train de terminer son album avant de rentrer. Qu’est- ce que je peux faire ?

La caravane annoncée avec Tiken Jah et Alpha Blondy, quel est votre regard ?
Aujourd’hui, il ne doit plus avoir de polémique d’autant que les deux frères fâchés, hier, se sont mis ensemble. C’est pour le bonheur de l’art et de la culture, il faut les encourager. S’ils initient une caravane dans le ton de la réconciliation et de la paix, c’est une bonne chose. Parce qu’en fait vous ne pouvez pas réconcilier d’autres personnes tant que vous-même vous n’êtes pas réconciliés. Je les encourage. Et le regard que je porte est celui d’Ivoirien fatigué de guerre, fatigué de palabre inutile quelque fois, fatigué de persécution, fatigué d’assassinat. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a besoin de retrouver tous ses fils. Mon regard est donc bienveillant.

Dans le cadre de la réconciliation nationale, que comptez-vous faire au niveau des artistes ivoiriens ?
Le président Ouattara avec son passé d’étudiant, connaît mieux que quiconque la valeur de la culture .C’est pour cela que dans le programme d’urgence, les artistes ont été priés de faire une caravane des arts et de la culture pour se réconcilier. Cette caravane dès lors qu’elle est dirigée par Alain Tailly, le directeur de cabinet adjoint du ministre de la culture est la preuve que les artistes ivoiriens peuvent toujours apporter et ont le devoir d’apporter leur pierre au processus de réconciliation nationale. Un peuple sans culture est un peuple qui ne vit pas, qui n’existe pas. Donc, les artistes sont impliqués dans la réconciliation.

Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui disent que vous ne pouvez rien apporter de positif au Palais de la Culture ?
C’est leur droit, et je les comprends. (rire)

Pour combien de temps, êtes-vous au Palais de la culture ?
Ma nomination ne dépend pas de moi. Donc mon départ aussi ne dépend pas de moi.

Continuerez-vous à chanter ou bien c’est la fin de votre carrière musicale ?
(Rire). Il faut savoir faire la différence entre une nomination et un métier. Mon métier, c’est chanter. Pourquoi voulez-vous que j’arrête de chanter ? Je n’arrêterai de chanter que lorsque le souffle de vie me sera retiré. Je suis un chanteur et je chanterai.

Réalisée par M.G (stagiaire)
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