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Politique Publié le jeudi 24 novembre 2011 | Notre Voie

A propos de la réconciliation nationale/Kima Emile : “Les 3 têtes fortes de la politique ivoirienne doivent discuter”

« Je n’ai rien à me reprocher. Je ne veux que le bien-être de ma communauté qui profite aussi aux autres communautés étrangères vivant en Côte d’Ivoire. La vérité ne s’achète pas, elle se gagne et se mérite. Je suis victime de calomnies, de médisance et d’opprobre. Mais je garde la tête froide pour ne faire que mon travail, car ma mission, c’est de lutter pour le bien-être et le bonheur de mes compatriotes et au-delà des autres ressortissants de la Cedeao qui ont choisi de librement vivre ici en Côte d’Ivoire en parfaite harmonie avec nos frères ivoiriens », a indiqué, après avoir demandé une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui sont tombés pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, le président du Comité de soutien aux accords politiques de Ouaga, l’ambassadeur de la paix, Kima Emile. C’était dimanche dernier à la salle Anoumabo du Palais de Culture d’Abidjan-Treichville. A l’en croire, pendant les événements, ni lui-même ni ses proches n’ont été agressés physiquement. Il explique cet état de fait par le fait qu’étant dans le vrai quant à son combat, Dieu veille sur ses intérêts et sa sécurité. « La réconciliation ne peut se faire sans le Burkina Faso. Je demande aux autorités de mettre de l’eau dans leur vin. Il y a eu trop de morts pendant les derniers événements ; ça suffit. Cela, les politiciens de tous les bords doivent s’asseoir pour discuter en vue d’aller à la paix. La tâche de Konan Banny n’est pas facile. Il faut donc que nous l’aidions. Nous tous savons ce qui se passe en Côte d’Ivoire », a avancé Kima. Et de proposer que Banny se rende à Korhogo en vue de rencontrer Gbagbo, discute avec Bédié et Ouattara pour que les 3 poids lourds de la politique ivoirienne se parlent pour la paix en Côte d’Ivoire. « La réconciliation va atteindre sa vitesse de croisière que lorsque les 3 têtes fortes de la politique en Côte d’Ivoire s’asseyent et discutent sous la médiation de Banny », a-t-il estimé. Pour l’ambassadeur de la paix, « chacun de nous est allé trop loin. Il faut donc tous se ressaisir ». Plusieurs notables ivoiriens et burkinabé ont livré des témoignages de soutien à Kima Emile pour l’encourager à poursuivre son œuvre de paix. Il a reçu des présents de femmes burkinabé et de présidents d’associations de jeunesse burkinabé.
Marcellin Boguy
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