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Économie Publié le jeudi 24 novembre 2011 | L’expression

Affaire une société de café-cacao expulsée du port, La direction du port donne les vraies raisons

© L’expression
La Côte d`Ivoire reprend ses exportations de cacao
L’expulsion de l’Organisme pour le développement et l’industrialisation agricole (Odia) du domaine portuaire est consécutive, selon les responsables du Paa, au non respect du cahier des charges.
Litige au Port autonome d’Abidjan : Hien Sié fait fermer une société de café-cacao. C’est sous ce titre qu’un journal de la place rapportait, dans sa parution du mardi 22 novembre, l’expulsion de l’Organisme pour le développement et l’industrialisation agricole (Odia) de l’espace portuaire. L’information qui a été reprise par d’autres médias, a tout l’air d’une campagne médiatique, menée par les responsables d’Odia, afin de se faire passer pour victime dans cette affaire. Selon des sources proches du dossier, Eugène Dioulo, Président directeur général (Pdg) de la structure, pense que son expulsion du port tient au fait qu’il avait des entrées dans les salons privés de l’ancien régime. Version que la Direction générale du port rejette en bloc. Alors de quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qui a motivé cette éviction d’Odia du domaine portuaire ? Selon Sansan Dah, Conseiller technique chargé des affaires juridiques du Dg du Port, c’est en date du 16 août 2011, que le Port autonome d’Abidjan (Paa) a signifié à Odia le retrait de son autorisation d’installation dans le domaine portuaire. Décision consécutive au non respect du cahier des charges. En effet, souligne-t-il, la société doit s’acquitter d’une redevance domaniale annuelle de 40 755 000 Fcfa, (soit 3 750 Fcfa X 10 868 m2 = 40 755 000 Fcfa). Ce dont elle ne s’est pas acquittée. Outre cela, il était interdit à Odia de sous loyer les locaux qui lui étaient accordés. Activité à laquelle elle s’adonnait en violation des clauses du cahier des charges.
Un contrat d’installation et non de bail
A en croire le conseiller du Dg, suite à l’assignation de retrait, la société Odia a libellé deux chèques (le 30 septembre et le 15 octobre). Mais les deux chèques, selon Sansan Dah, sont revenus impayés pour manque de provisions. Dès lors, le Paa a porté l’affaire devant le juge des référés qui, le 17 novembre, s’est dit incompétent pour trancher le litige. C’est face à cette décision que le Paa a pris la décision d’expulser Odia, vu que le contrat les liant était différent d’un bail. Mais qu’en est-il de la version de la structure de café-cacao ? Et c’est à son siège sis à Vridi zone portuaire, où nous nous sommes rendus hier, que nous comptions le savoir. Mais à notre arrivée, les deux grands portails de l’entreprise n’étaient qu’entrouverts. A l’intérieur, c’est une dizaine d’hommes en tenue qui occupent les lieux. Nous sommes priés d’attendre dehors. Quelques minutes après, un homme en tenue revient, accompagné d’un des responsables de la structure. « Nous n’avons rien à vous dire. Allez voir les responsables », nous lance-t-il. Avant d’ordonner à l’homme en tenue, de fermer le portail. Les travailleurs journaliers qui trainent devant la société, dans l’espoir d’une réouverture, se montrent aussi, peu coopératifs. Personne ne veut aborder le sujet. « Ce sont les chefs qui savent ce qui se passe », souligne l’un d’eux. Mais si l’on s’en tient à la version donnée par Eugène Dioulo et Ipaud Jacques, respectivement Pdg et directeur administratif et financier d’Odia, dans l’Inter du mardi 22 novembre, le non paiement de la redevance est consécutif à la crise postélectorale. Reste à savoir pourquoi des chèques sans provisions ont été libellés par Odia. Mais surtout quelle issue aura cette affaire ? D’autant que pour le Paa, les 40 755 000 Fcfa ne resteront pas impayés.
Kuyo Anderson
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