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Politique Publié le vendredi 25 novembre 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: la situation reste "fragile" par faiblesse de l`Etat (ONU)

ABIDJAN, 25 nov 2011 (AFP) - La situation en Côte d'Ivoire après la crise post-électorale demeure "fragile" en raison de la difficulté de l'Etat à imposer son autorité sur le territoire, a estimé vendredi l'expert indépendant nommé par l'ONU sur la situation des droits de l'Homme dans le pays.
Il y a une "tension entre la reconquête de l'espace institutionnel de l'appareil d'Etat et l'existence (...) d'institutions informelles qui avaient occupé le vide", a déclaré à la presse le juriste sénégalais Doudou Diène après une visite de deux semaines dans le pays.
"La situation est fragile parce que ces institutions de l'Etat qu'on tente de mettre en place, et qui sont mises en place sur le plan formel, ont un manque de moyens pour exercer leurs responsabilités", a-t-il souligné.
"Dans un certain nombre d'endroits il n'y a même pas de prisons. (...) La police ou la gendarmerie n'ont pas de véhicules. Quand on signale une violation ou une violence quelque part, ils ne peuvent même pas y aller et, plus grave, ils n'ont pas d'arme", a-t-il décrit.
La crise s'est achevée en avril après deux semaines de guerre entre forces de l'ancien président Laurent Gbagbo et combattants du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara. De nombreux anciens rebelles du nord, pro-Ouattara, ont été intégrés dans l'armée, qui tarde à être réorganisée.
Les législatives du 11 décembre doivent être un "moment de reconstruction, de l'acceptation du jeu démocratique", a jugé M. Diène. Le parti de M. Gbagbo a décidé de ne pas prendre part au scrutin mais de petites formations proches de lui concourront.
Détenu depuis le 11 avril après la crise meurtrière - quelque 3.000 morts - née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, Laurent Gbagbo, son épouse Simone et plusieurs dizaines de figures de son régime sont emprisonnés dans le nord.
Selon M. Diène, qui a rencontré l'ex-couple présidentiel et d'autres anciens responsables, ces prisonniers se considèrent comme des "victimes" et souhaitent voir leurs conditions de détention "améliorées" et même "ne plus être détenus".
L'expert a pris ses fonctions le 1er novembre. Son mandat a été établi par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en juin pour un an.
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