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Politique Publié le mercredi 30 novembre 2011 | AFP

Moreno-Ocampo : l`arrestation de Gbagbo n`est "qu`un début"

© AFP Par EMMA
Crimes commis pendant la période post-électorale : Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo à Abidjan
Samedi 15 octobre 2011. Abidjan. À l’hôtel Tiama (Plateau). Le Procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo a rencontré la presse nationale et internationale.
D`autres responsables ivoiriens devront rendre des comptes devant la justice internationale, l`arrestation du président déchu ivoirien Laurent Ggagbo n`étant "qu`un début", a déclaré mercredi à l`AFP le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo.

"Ceci est le premier dossier en Côte d`Ivoire. Ce ne sera pas le dernier, ce n`est que le début", a déclaré M. Moreno-Ocampo dans un entretien téléphonique à l`AFP.

Transféré dans la nuit de mardi à mercredi à La Haye où il a été écroué, M. Gbagbo est sous le coup d`un mandat d`arrêt pour crimes contre l`humanité. Il est soupçonné de meurtres, viols et dautres violences sexuelles, dactes de persécution et dautres actes inhumains lors des violences post-électorales de 2010-2011.

"Justice sera faite pour les victimes ivoiriennes de crimes commis à grande échelle : M. Gbagbo est le premier à devoir rendre compte de ses actes. Il ne sera pas le dernier", avait déclaré M. Moreno-Ocampo mercredi matin dans un communiqué.

"Lenquête suit son cours. Nous continuerons de recueillir des éléments de preuve en toute impartialité et en toute indépendance, et nous saisirons la Cour dautres affaires, quelle que soit laffiliation politique des personnes concernées", avait ajouté M. Moreno-Ocampo, selon lequel "il apparaît que des crimes ont été commis dans les deux camps".

"Nous avons beaucoup travaillé à Abdijan, c`est pourquoi nous avons été aussi rapides", a précisé à l`AFP M. Moreno-Ocampo, que les juges avaient autorisé le 3 octobre à enquêter en Côte d`Ivoire.

"Nous avons bien organisé les choses, nous avons identifié des témoins et envoyé une équipe à Abidjan : en une semaine, nous avons mené tous les interrogatoires nécessaires pour compléter les investigations", a-t-il expliqué.

Le procureur a salué "la bonne coopération" avec le procureur général ivoirien. "Ils ont interrogé plus de 160 victimes et nous ont donné une énorme quantité d`éléments de preuve", a souligné le magistrat argentin.

Laurent Gbagbo, dont le refus de céder le pouvoir à Allassane Ouattara, vainqueur de l`élection présidentielle de novembre 2010, avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts, est le premier ex-chef d`Etat à être remis à la Cour, entrée en fonction en 2002 à La Haye.

Le porte-parole de l`ancien président ivoirien, Justin Koné Katina, a affirmé mercredi à l`AFP que le transfert de Laurent Gbagbo à La Haye consacrait "la victoire de la corruption" et de "la magouille".

"Nous constatons aujourd`hui la victoire de la corruption, de la magouille, des réseaux au détriment de l`Etat", a-t-il déclaré par téléphone depuis son exil au Ghana.

jhe-mlm/ndy/aub
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