Le coffre-fort de Simone Gbagbo sauvegardé

Les pillages n’ont pas eu raison de l’argent de Simone Gbagbo. Son fric est en lieu sûr. Ses parents se battent actuellement pour le partage de cette manne qui est entre les mains d’un roi.

Le roi bloque les milliards

L’ancienne Première dame, Simone Gbagbo, avait pris le soin d’assurer ses vieux jours en mettant de côté quelques milliards de francs Cfa. Une grande partie de cette manne évaluée à près de cinq (5)) milliards de francs Cfa se trouvait dans des coffres-forts géants de sa résidence de Moossou, à Grand-Bassam, au bord du fleuve Comoé. Dans tous ses plans, Simone Ehivet n’avait pas prévu ce qui arriverait en avril vu que «l’éternel des armées» veillait sur son pouvoir. Hélas! Lorsque les forces républicaines étaient aux portes d’Abidjan et qu’elles ravageaient tout sur leur chemin, les parents de la Première Dame ont eu l’ingénieuse idée de sauvegarder ses coffres-forts. Ils ont placé le joli magot chez un roi dont nous taisons le nom pour des raisons évidentes.

Ainsi, après la chute de Gbagbo et les pillages des résidences, les personnes qui ont fouillé la résidence de l’ancienne Première dame ont tout emporté sauf son pognon qui n’était plus là. L’argent liquide était déjà planqué en lieu sûr. En exil au Ghana, des sœurs de Simone Gbagbo se plaignent de ne pas pouvoir entrer en possession de leur part du contenu des coffres-forts. Elles se battent et oublient même que la personne à qui appartient l’argent, la pomme de la discorde, est en détention à Odienné. Elles n’arrivent pas à s’entendre sur le partage du butin. Faut-il tout «bouffer» ou en garder pour Simone au cas où elle recouvrait la liberté? Faut-il partager l’argent en fonction de l’âge ou de la position dans la famille? Faut-il seulement prendre en compte les membres de la familiale nucléaire ou la famille africaine c’est-à-dire élargie?

Ce sont autant de questions qui n’ont pas été tranchées. Pour cette raison donc, sept mois après la capture du couple Gbagbo, l’argent n’a pas encore été distribué. Le roi a, en effet, bloqué l’argent et demandé aux parents de Simone d’aller s’entendre sur la clé de répartition avant de revenir vers lui. Comme les bonnes dames ne s‘entendent pas, l’affaire est au point mort, en attendant peut-être le jugement de Simone, sa condamnation et sa libération par grâce présidentielle. Encore faudrait-il qu’elle se repente et demande pardon.

Traoré M. Ahmed.
Leg/ L’argent de Simone Gbagbo est entre de bonnes mains.