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Afrique Publié le lundi 5 décembre 2011 | Notre Voie

Conférence internationale sur la planification familiale à Dakar : Le président Wade exhorte les jeunes à une limitation des naissances

© Notre Voie Par DR
Sortie de crise : le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade tente une médiation en Côte d`Ivoire
Photo d`archives
Le président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, a exhorté, mardi en fin de journée, les jeunes à limiter les naissances. C’était lors de la cérémonie d’ouverture de la 2ème conférence internationale sur la planification familiale qui s’est déroulée à Dakar, au Sénégal, du 29 novembre au 3 décembre dernier. « Je suis pour que les couples limitent leurs enfants », a-t-il affirmé à la salle de conférences de l’hôtel Le Méridien où se tenait la conférence. Pour Abdoulaye Wade, qui a avoué avoir révisé sa position sur la pro-natalité, faire des enfants sans limite est aujourd’hui un gros problème pour les couples. « Beaucoup de gens font beaucoup d’enfants qui deviennent ensuite des charges pour les autres », a-t-il fait observer. Il réagissait ainsi aux propos de Stephen O’Brien, délégué britannique qui, parlant de la politique de son gouvernement en matière de planification familiale, a soutenu qu’il (le gouvernement) ne milite pas pour la limitation des naissances dans les couples. Le président sénégalais estime que quand la population augmente, il faut que les ressources augmentent aussi pour faire face aux besoins. Ce qui, selon lui, n’est toujours pas le cas en Afrique. D’où son revirement de position sur la limitation des naissances. « Mais nous ne le ferons pas par contrainte. Nous allons le faire par explication à travers l’éducation pour que les gens y adhèrent de façon volontaire. Les gens doivent comprendre que le monde est dur et que faire un enfant est une grosse charge. Et que, pour survivre, il faut limiter le nombre d’enfants », a nuancé le président Wade, qui a fait l’éloge de sa politique de planification familiale (Pf) et de lutte contre la mortalité maternelle et infantile à travers son programme des Badjènes Goh (marraines du quartier en wolof). Des femmes leaders qui conseillent et encadrent les femmes en matière de maternité et de fréquentation des centres de santé. Il a, en outre, annoncé l’augmentation de la ligne budgétaire allouée à la planification familiale qui passe de 100 millions à 500 millions de Fcfa. Avant lui, Chantal Compaoré, invitée de cette conférence, a estimé que l’Afrique doit maîtriser « sa démographie galopante, source de son retard. » Pour elle, les espacements des naissances « assurent la bonne santé du couple. » Elle a rappelé l’engagement pris le 6 octobre dernier à Bamako, au Mali, par les Premières Dames de l’Afrique de l’ouest et centrale de se battre pour réduire la mortalité maternelle.
De son côté, Dr. Babatunde Osotimehin, directeur exécutif de l’Unfpa, a mis l’accent dans son discours sur les besoins non satisfaits. « 250 millions de femmes au monde n’ont pas accès à la Pf », a-t-il révélé. A l’en croire, il faut un engagement fort pour satisfaire les besoins non satisfaits. Pour cela, il faut rendre, a-t-il poursuivi, l’information et les services disponibles « comme l’oxygène est disponible. » « Si, on rend disponibles les services de la Pf, on va libérer les femmes qui, à leur tour, pourront mieux éduquer les enfants », a soutenu Dr. Babatunde Osotimehin.
La conférence a enregistré la participation de plus de 2200 délégués venus de 88 pays à travers le monde qui ont planché autour du thème « Recherches et meilleures pratiques.» La délégation ivoirienne était dirigée par le Pr. Amonkou Antoine, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida.
Coulibaly Zié Oumar
Envoyé Spécial à Dakar
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