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Politique Publié le lundi 5 décembre 2011 | Le Nouveau Réveil

Dévaluation du Fcfa : Charles Diby Koffi rassure : « Les raisons objectives n’existent pas »

A la faveur de son investiture, le candidat ministre de l’Economie et des finances, Charles Diby Koffi, a fait plusieurs mises au point. Notamment sur ses relations avec le Pdci, la question de la dévaluation du FCfa. Sur tous ces sujets Charles Diby a donné des assurances.
Vous êtes ministre des Finances, vous étiez loin de la politique. Jusque-là, on ne voyait que le technicien ou le technocrate et subitement, on vous retrouve candidat aux législatives.

Qu’est-ce qui motive cela ?

Ce sont mes parents qui ont motivé mon choix. C’est Bouaflé que j’adore, c’est Bouaflé pour lequel je nourris beaucoup d’ambitions de faire en sorte que dans l’unité avec l’ensemble des cadres et avec beaucoup d’amour que nous aidions nos parents. Et je tiens à préciser qu’il ne s’agira pas pour moi en tant que ministre des Finances d’orienter les ressources publiques de l’Etat exclusivement vers Bouaflé. En tant que ministre des Finances, c’est toute la Côte d’Ivoire que nous avons en charge de gérer par rapport à la haute mission que le président de la République et le Premier ministre ont bien voulu me confier. Il s’agit simplement de dire à mes frères comment en tant que cadres, nous pouvons aider nos parents et aider les jeunes. En tant que député, qu’ils me permettent de sortir et de parler au nom de Bouaflé. Je peux trouver des ressources qui ne sont pas les Ressources publiques de l’Etat. J’ai quand même quelques relations, je vais les mettre au service de la population de Bouaflé. Parce qu’en tant que ministre, quand je parle, je négocie avec les grandes institutions, je ne peux pas parler en tant que député. Or en tant que député, je ne parle pas pour négocier avec les grandes Institutions. Il y a des Ong, des structures qui peuvent faire des dons. Je tiens à les orienter vers la population de Bouaflé.

Votre parrain à l’investiture, c’est le président Zadi Kessi, est-ce que c’est à dessein, parce qu’on connait son village Yacolidabouo ?
Le président Zadi lui-même l’a dit. Il a expliqué qu’il est venu en tant que vice-président, coordonnateur de toute une grande région. Mais aussi, par affection pour ma personne. On se connaît il y a très longtemps, et il sait l’amour que je lui porte. C’est en fait ce que j’ai semé que j’ai récolté avec lui.

M. le candidat, vous vous présentez à ces élections sous les couleurs du Pdci-Rda. Pour beaucoup, c’est une surprise parce qu’on ne vous voit pas militer dans ce parti.

Je vais vous dire une chose. Je souhaite que tout le monde le sache. J’ai toujours été Pdci. Ma mère a été Pdci. Elle a même été décorée le jour de son décès. Aujourd’hui, (Ndlr samedi) c’est l’anniversaire de son décès. Elle a toujours été Pdci. Mais voyez-vous, pourquoi à un moment donné, je me suis retiré de la politique ? Je vais vous dire cela aujourd’hui et clairement. Je suis devenu directeur général du Trésor après appel à candidatures. Je n’ai pas été copté par un parti, je n’ai pas été nommé par quelqu’un. C’est le résultat de l’appel à candidatures qui a fait que je suis devenu Directeur général du Trésor. Or en tant que tel, vous gérez des ressources qui appartiennent à tout le monde. L’argent n’ayant pas de couleur, le gestionnaire de cet argent ne devait pas avoir de couleur. Voilà pourquoi, je me suis retiré de la politique. Et pour devenir ministre de l’Economie et des finances également, c’est parce que j’ai été bon Directeur général. Ça au moins, je peux le dire. Sans honte, j’ai été meilleur Directeur général du Trésor et je suis devenu ministre de l’Economie et des finances. Je suis resté dans le même temps. Parce que la situation était difficile. Je pensais qu’en restant neutre, je contribuais à maintenir l’équilibre dans ce pays. C’est ce que j’ai fait. La crise étant passée, je redeviens Pdci. C’est aussi simple que ça. Maintenant, c’est autre chose. Les partis s’expriment, ils ont leurs représentants au gouvernement. Voilà pourquoi, je suis redevenu Pdci tranquillement, surtout que mes parents m’ont demandé de revenir à la maison. Je suis revenu à la maison.

M. le ministre, on vous sait assez discret, effacé de la scène politique. Voici une nouvelle orientation. Est-ce que la lumière qui était sous le boisseau va ressortir maintenant ?

Oui c’est vrai, je suis resté toujours très discret parce que, voyez-vous, quand vous avez de lourdes responsabilités, il faut respecter les autres d’abord pour attendre d’eux du respect. J’ai toujours respecté les autres. Je suis resté effacé parce que quand vous gérez les finances d’un pays en difficulté, et que tu as un objectif, tant que tu ne l’as pas atteint, il faut rester très discret. Mon objectif, c’est le point d’achèvement. Et je me disais, dès que j’aurai atteint cet objectif, alors je serai heureux. Mais en même temps, je continuerai à rester discret, courtois et à respecter les autres. Je vais vous faire une confidence, quand j’ai été nommé Directeur général du Trésor, quand je suis rentré dans mon bureau, j’ai compris non seulement le poids de la charge, mais de la puissance de la charge. Parce que toutes les ressources de l’Etat sont dans vos mains. C’était une lourde responsabilité. Alors je me suis tourné vers le ciel et j’ai dit à Dieu : il y a eu beaucoup qui ont postulé comme moi, peut-être que je n’ai pas été le meilleur, mais c’est toi qui m’as choisi. Alors si tu m’as choisi, tu es obligé de m’aider à réussir sinon, tu auras la honte.

M. le ministre, on ne peut pas vous rencontrer sans parler des rumeurs de dévaluation. Qu’en est-il exactement ?

Je vous dis que c’est insensé, c’est incongru, et c’est irresponsable de parler de la dévaluation d’une monnaie qui garantit une économie en croissance. Ça n’existe nulle part au monde. Or, la Côte d’Ivoire est en croissance. L’année prochaine, on aura un minimum de huit (08) points de croissance. C’est très important pour notre pays. C’est un bond impressionnant. Les années qui vont suivre, on ne sera pas loin de deux (02) chiffres. Et le président de la République, et vous le connaissez bien il tient parole, a dit qu’en 2020, nous devons devenir un pays émergent. C’est-à-dire, un pays qui affiche un taux de croissance positif de deux (02) chiffres. Minimum 10%. Mais nous pouvons aller au-delà. Donc, il n’est même pas question d’une dévaluation. Les critères quantitatifs et surtout les raisons objectives n’existent pas. Notre position, aujourd’hui, extérieure, nous sommes largement au-delà de six (06) mois d’importation. Nous n’avons pas une forte inflation et l’économie réelle commence à mieux se porter. Dites-moi pour quoi on va dévaluer ? C’est insensé. Mais, c’étaient des craintes. Parce que si nous étions restés toujours en récession, c’était possible. Or, nous sommes en croissance. Rassurez-vous.

M. le ministre, nous sommes au terme de cette interview. Avez-vous un souhait ?

Je souhaite que la campagne électorale se déroule dans de meilleures conditions. Et qu’il n’y ait pas de frictions, de troubles. Il n’y en aura pas du tout. Je souhaite que ça se passe ainsi sur toute l’étendue de la Côte d’Ivoire. La crédibilité de notre pays en dépend. Faisons des élections fair-play. Celui qui a gagné a gagné, et rassemblons-nous après pour travailler ensemble. En ce qui me concerne, tous mes frères qui ont accepté de désister en ma faveur, même mon adversaire, si je gagne, on travaillera ensemble.
Interview réalisée par DJE KM
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